Société

Repenser la politique de sanitation

L'incivisme constitue une partie du problème

La plupart des maisons ne disposent pas de toilettes, ni de système d’assainissement.

Les bâtiments sont souvent construits sans permis et donc sans normes, déplore Nayo Ankou, le directeur de l'Hygiène et de l’Assainissement.

Au Togo, et plus globalement en Afrique de l’Ouest et du Centre, les questions d’hygiène, d’assainissement et d’éducation sanitaire sont confrontées à de nombreuses difficultés principalement dues au manque d’infrastructures adéquates. 

En effet, il existe un gap considérable en infrastructures sanitaires aussi bien dans les zones urbaines que rurales, ce qui entraine de nombreux risques pour la santé humaine ainsi que pour l’environnement. 

Dans la majorité des villes, les habitations ne disposent pas d’un système d’assainissement adéquat, les exposant donc à de nombreux organismes pathogènes dangereux. 

Les ordures ménagères sont vectrices de nombre de maladies telles que la diarrhée, la fièvre typhoïde, la dysenterie ainsi que d’autres maladies qui entrainent des taux élevés de mortalité infantile.

Aussi, un grand nombre de maisons ne dispose pas de système d’égout, ce qui rend difficile l’évacuation des ordures ménagères. 

Cela pose également un problème environnemental car le contenu des fosses est souvent rejeté dans les quartiers, entrainant des odeurs nauséabondes et exposant les populations à l’insalubrité. Cette dernière a un impact néfaste sur la consommation et la conservation des aliments. 

Ces phénomènes entrainent des pratiques telles que la défécation à l’air libre, et exposent davantage les enfants, a une sanitation précaire. 

Le cadre de vie résultant de ces nombreuses contraintes entraine de lourdes conséquences sur la santé des populations ainsi que la durabilité de l’environnement. 

Cela renforce également la précarité dans les zones défavorisées et participe à la croissance des bidonvilles. 

Il est souvent noté que la mauvaise sanitation est en bonne partie due au comportement incivique des populations (défécation a l’air libre, rejet d’ordures dans les espaces publics etc.). 

Cependant, il faut repenser cette théorie et adresser le véritable problème car les pratiques malsaines ne sont que le reflet du fossé en infrastructures sanitaires ainsi que du manque d’alternatives. 

Le gouvernement s’est engagée dans cette voie. C’est un travail de fond qui va bien au delà des campagnes d’information ou des sanctions imposées de temps à autres par les services d’hygiène.

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