Le ministre de la Communication et de la Culture, Oulégoh Kéyéwa séjourne depuis jeudi à Ouagadougou où il assiste au Fespaco, le plus important festival cinématographique et culturel d'Afrique de l'Ouest. Le Togo y est représenté par 7 films dont cinq documentaires et deux longs métrages. "Je suis venu ici vous témoigner le soutien du chef de l'Etat et du gouvernement », a déclaré M. Kéyéwa à la délégation des cinéastes et journalistes togolais présents.
"Le fait que le Togo soit représenté à ce niveau est une très bonne chose ; je souhaite que nous revenions avec un prix quel qu'il soit" a ajouté le ministre.Dans la catégorie documentaires, cirons « Ekpé-Ekpé ou la prise de la pierre sacrée » de Zavier A. Balouki et« Ordination chez les mami » de Christine Touggourt N'Namdine.
Quelque 20.000 personnes ont assisté samedi à la cérémonie d'ouverture officielle de la 21e édition du Festival.
Dans le plus grand stade de la capitale burkinabè, la cérémonie d'ouverture a pris des airs de fête populaire quand a démarré la parade des marionnettes géantes et de musiciens jouant du grand balafon.
Le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako ("En attendant le bonheur") assistait au spectacle, tout comme le Guinéen Cheick Fantamady Camara ("Il va pleuvoir sur Conakry"), ou le Nigérian Newton Aduaka ("Ezra").
On remarquait aussi la présence de la star ivoirienne du reggae Tiken Jah Facoly, du comédien burkinabè Sotigui Kouyaté - Ours d'argent du meilleur acteur masculin à Berlin - et de son confrère ivoirien Adama Dahico.
La cérémonie était animée par les musiciens burkinabè Sissao, Alif Naba, le groupe Yeleen ou encore l'artiste ghanéen Kodjo Antwi, avant un spectacle chorégraphié par l'artiste franco-burkinabè Irène Tassembédo et un grand feu d'artifice.
La soirée devait se poursuivre par les projections de tous les films ayant reçu le grand prix du Fespaco (L'Etalon de Yennenga), depuis "Wazzou polygame" d'Oumarou Ganda en 1972 jusqu'à "Ezra" de Newton Aduaka en 2007.
Le Fespaco rassemble à Ouagadougou, chaque année impaire, des réalisateurs, acteurs, techniciens du cinéma, producteurs, etc. du continent africain et de sa diaspora des Antilles et de l'Amérique.
L'astrophysicien malien Cheick Modibo Diarra, qui navigua dans l'espace avec la Nasa, est le parrain de cette 21e édition.
Les organisateurs la veulent plus glamour qu'auparavant, avec "tapis rouge" et "crépitement des flashs" pour les stars, et souhaitent remettre les cinéastes "au coeur de l'événement".
Un hommage sera rendu au Sénégalais Ousmane Sembène, décédé en 2007 à Dakar. Avant l'ouverture, une avenue proche du palais de la présidence burkinabè a été baptisée de son nom, en présence de son fils aîné, Alain.