Eco & Finance

Les banques maintiennent un niveau record de réserves à la BCEAO

Le secteur bancaire togolais continue de faire preuve d’une grande prudence dans la gestion de ses liquidités. Selon les dernières données de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), les établissements financiers maintiennent leurs réserves à un niveau largement supérieur aux exigences réglementaires.

Excédent bancaire : et maintenant ? © republicoftogo.com

Le secteur bancaire togolais continue de faire preuve d’une grande prudence dans la gestion de ses liquidités. Selon les dernières données de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), les établissements financiers maintiennent leurs réserves à un niveau largement supérieur aux exigences réglementaires.

Au 31 août 2025, les réserves des banques et institutions financières du Togo s’élevaient à 157,6 milliards de Fcfa, contre un minimum réglementaire fixé à 71,5 milliards. Ce niveau représente un excédent record de 86,1 milliards, soit un ratio de couverture de 220 %.

L’excédent n’était que de 2,3 milliards en novembre 2023, mais il n’a cessé de croître tout au long de l’année 2024, franchissant la barre des 80 milliards. Cette évolution traduit à la fois une solidité accrue du secteur bancaire togolais et une gestion prudente des ressources disponibles.

Avec ce ratio de 220 %, le Togo figure parmi les pays les plus rigoureux de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), derrière le Sénégal qui enregistre le plus haut taux de la région, avec 315 %.

Entre prudence et opportunité manquée ?

Si cette surperformance témoigne de la stabilité du secteur, certains analystes pointent une sous-utilisation potentielle des excédents. Les ressources excédentaires placées auprès de la BCEAO pourraient en partie être réorientées vers le financement des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), moteur essentiel de l’économie togolaise.

En effet, dans un contexte où le secteur privé peine parfois à accéder au crédit, une mobilisation plus dynamique des réserves disponibles permettrait de soutenir l’investissement, la création d’emplois et la croissance.

La bonne santé financière des banques est incontestable, mais elle soulève un débat sur l’équilibre entre gestion prudente et soutien actif à l’économie réelle.

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