Faits divers

Un réseau grec au cœur d’un trafic transatlantique de drogue

Trois personnes ont été arrêtées cette semaine en Grèce dans le cadre de l’enquête sur le navire Blume, battant pavillon togolais, intercepté en janvier 2023 au large des îles Canaries avec à son bord plus de 4,5 tonnes de cocaïne en provenance d’Amérique latine, ont indiqué jeudi des sources proches de l’enquête.

Les suspects nient toute implication © republicoftogo.com

Trois personnes ont été arrêtées cette semaine en Grèce dans le cadre de l’enquête sur le navire Blume, battant pavillon togolais, intercepté en janvier 2023 au large des îles Canaries avec à son bord plus de 4,5 tonnes de cocaïne en provenance d’Amérique latine, ont indiqué jeudi des sources proches de l’enquête.

Le Blume, un cargo exploité alors par une société grecque, Dignatio Corp, avait quitté le Brésil en déclarant un chargement officiel de 200 tonnes de café, bien en deçà de sa capacité réelle, ce qui avait éveillé les soupçons des autorités.

Le 18 janvier 2023, les forces espagnoles ont procédé à une opération de saisie, interceptant le navire, arrêtant l’ensemble de l’équipage, et confisquant une cargaison de drogue estimée à plusieurs centaines de millions de dollars. Le navire avait ensuite été remorqué jusqu’au port de Santa Cruz, sur l’île de Tenerife.

Les trois suspects arrêtés par les garde-côtes grecs sont soupçonnés d’être liés à Dignatio Corp, l’opérateur basé en Grèce. Leur arrestation est le fruit d’une enquête conjointe entre les garde-côtes et l’unité grecque de lutte contre le blanchiment d’argent.

Selon des sources judiciaires, les personnes interpellées nient toute implication, mais devront comparaître dans les prochains jours devant un procureur pour répondre aux accusations. La société Dignatio Corp n’a pas pu être jointe pour commentaire.

Un second navire togolais intercepté la même année

Ce scandale s’inscrit dans une opération plus vaste : seulement six jours après l’interception du Blume, les autorités espagnoles avaient saisi un second navire, le Orion V, également immatriculé au Togo. Ce dernier transportait une quantité similaire de cocaïne et avait également été intercepté au large des Canaries. Cette enquête avait bénéficié de la coopération de la Drug Enforcement Administration (DEA) américaine ainsi que de la police togolaise.

Ces affaires mettent en lumière l’utilisation croissante de navires commerciaux comme vecteurs du trafic international de drogue, notamment entre l’Amérique du Sud et l’Europe.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.