Alors que se tient le sommet des Chefs d'Etat de l'UEMOA, il est intéressant de se pencher sur la situation de la Côte d'Ivoire, un maillon essentiel de l'économie ouest africaine. Le pays est en convalescence après avoir connu une longue partition de fait. Le mandat du Chef de l'Etat a expiré sans que des élections présidentielles aient pu être organisées. Depuis, cet Etat vit sous une sorte d'administration internationale puisque le mandat du Président a été prorogé par une résolution de l'ONU.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l'ONU, le 16 janvier 2008, a prolongé jusqu'au 30 juillet le mandat de sa mission en Côte d'Ivoire, l'Onuci, forte de 8.000 hommes, afin de soutenir la tenue d'élections en juin.La situation est donc encore précaire et mérite toute l'attention car la moindre anicroche peut faire renaître la guerre civile. L'exemple du Kenya démontre que les élections attisent les tensions. Il faut donc mettre en place à l'avance des procédures de conciliation et de médiation et organiser les conditions de la transparence.
Le Togo a pris une certaine avance dans ce domaine.
Koffi Souza
En photo : le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro