
Les municipalités créées et élues en 2019 s’apprêtent à boucler leur premier mandat de six ans. Ce tournant dans l’histoire du Togo marque la mise en œuvre concrète de la décentralisation, une réforme majeure qui a permis de rapprocher la gestion des collectivités locales des citoyens.
Les municipalités créées et élues en 2019 s’apprêtent à boucler leur premier mandat de six ans. Ce tournant dans l’histoire du Togo marque la mise en œuvre concrète de la décentralisation, une réforme majeure qui a permis de rapprocher la gestion des collectivités locales des citoyens.
À l’heure du bilan, des défis subsistent, mais les progrès réalisés témoignent de l’importance de ce processus dans le développement du pays.
Selon Koamy Gomado, maire de la commune Golfe 1 (Lomé) et vice-président de la Faîtière des Communes du Togo (FCT), le bilan est globalement positif. Il salue les avancées des élus locaux, qui ont dû s’adapter rapidement aux exigences de la gestion municipale :
Le Togo compte aujourd’hui 117 communes, mais celles-ci ne disposent pas toutes des mêmes moyens ni des mêmes capacités de gestion. Les grandes villes, comme Lomé ou Kara, bénéficient d’un potentiel fiscal et d’infrastructures déjà établies, tandis que les petites communes rurales manquent parfois de ressources pour répondre aux besoins de leurs populations.
« L’appui financier de l’État est essentiel », souligne Koamy Gomado. Cependant, il insiste également sur la nécessité pour les communes de diversifier leurs sources de revenus afin de pallier les insuffisances budgétaires.
Si la création des communes a permis des avancées notables, plusieurs défis restent à relever pour consolider cette réforme :
Face à la disparité des moyens entre les communes, l’autonomie financière devient une priorité. Outre l’appui de l’État, les municipalités sont encouragées à explorer des sources de revenus annexes, telles que :
À ce titre, certaines communes, comme Golfe 1, ont déjà entamé des démarches pour conclure des accords de coopération avec des villes étrangères, telles que Rabat (Maroc) ou Agen (France).
Un premier pas vers un développement local durable
La décentralisation a permis de poser les bases d’un développement local durable, en transférant aux communes des compétences cruciales pour leur gestion. Ce processus a rapproché les décideurs des citoyens et renforcé la capacité des collectivités locales à répondre aux besoins de leurs populations.
Alors que le premier mandat des conseils municipaux s’achève, l’enjeu pour les prochaines élections sera de maintenir cette dynamique, tout en consolidant les acquis et en relevant les défis restants. La décentralisation, bien que récente, s’impose déjà comme un levier essentiel pour le progrès et la stabilité du Togo.
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