"Le règlement de la question du mode de scrutin présidentiel contribuera à apaiser la tension qui monte de plus en plus à ce sujet au sein des populations". C'est ce qu'on peut lire dans un courrier adressé au président du Burkina, Blaise Compaoré, par le Comité d'action pour le renouveau (CAR). En clair, le parti de l'ancien Premier ministre Agboyibo souhaite que l'élection présidentielle se déroule à deux tours.
Dans le même courrier, le CAR demande au chef de l'Etat burkinabé d' « user de son savoir-faire en vue d'un dénouement pacifique à la crise togolaise".
Les propos de ce parti de l'opposition parlementaire illustrent le climat pré-électoral dans lequel le Togo est rentré. Evoquer une « tension qui monte de plus en plus » dans la population sur la question du mode de scrutin est certainement très exagéré ; de même que de parler d'un « dénouement pacifique à la crise (…) » laisse supposer que le Togo est au bord de la guerre civile.
C'est précisément le contraire depuis 2005.