Bodjona : « Faure ne mène pas de campagne déguisée »
Six candidats de l’opposition à l’élection présidentielle du 28 février et trois partis politiques ont demandé lundi la reprise des opérations de révision des listes électorales et l’abrogation du décret convoquant les électeurs le 28 février prochain.
Joint par republicoftogo.com, le ministre de l’Administration territoriale, Pascal Bodjona (photo) assure que tout le processus est conforme.
« Le décret pris par le gouvernement pour convoquer le corps électoral est parfaitement légal et réglementaire. Le corps électoral existe bel et bien, et les listes électorales ont été établies depuis les législatives de 2007. La révision était destinée à faire une mise à jour du fichier », précise M. Bodjona.
Le ministre ajoute que la reprise de la révision des listes électorales est du ressort de la Céni (Commission électorale nationale indépendante).
« Il lui appartient de décider s’il faut oui ou non reprendre ces opérations. Je dois préciser que les manquements observés par certains opposants, s’ils sont avérés, pénalisent aussi bien le RPT que les partis de l’opposition. Aucun électeur ne s’est présenté dans un bureau de vote avec l’étiquette de son parti», poursuit Pascal Bodjona.
En ce qui concerne les tournées effectuées récemment en région par le président Faure Gnassingbé et que les candidats de l’opposition assimilent à une « campagne électorale déguisée », le porte parole du gouvernement rappelle que les déplacements du président ou de ses ministres ne peuvent être considérés comme une campagne déguisée.
« Ce n’est pas parce qu’il y a une élection que le chef de l’Etat va arrêter la politique qu’il a entrepris depuis 2005 ; il ne va pas affamer les populations en raison du processus électoral. Le président poursuivra ses actions en faveur des populations jusqu’au jour des élections », déclare le ministre
« Nous comprenons la stratégie de ces candidats potentiels car ils ne sont pas prêts pour le 28 février, c’est la raison pour laquelle ils bataillent dur pour obtenir le report du scrutin», estime Pascal Bodjona.
Le Togo votera le 28 février prochain pour élire son président.