Gilchrist Olympio : « Agboyibo a un fort potentiel »

Le président de l’Union des forces de changement (UFC), Gilchrist Olympio, est arrivé dimanche après-midi à Lomé. Accueilli au poste frontière d’Aflao par une marée humaine - mais en l’absence de Jean-Pierre Fabre - , M. Olympio a indiqué qu’il était venu au Togo pour apporter un « coup de pouce » à Jean-Pierre Fabre, candidat de l’UFC et du FRAC et surtout pour régler des problèmes familiaux.
Republicoftogo.com : Votre visite à Lomé est-elle destinée à soutenir Jean-Pierre Fabre ?
Gilchrist Olympio : Oui. Je suis le président d’un parti politique au Togo et j’ajouterai la plus importante formation de l’opposition. Jean-Pierre Fabre travaille à mes côtés en tant que secrétaire général depuis de longues années et je suis venu à Lomé pour lui donner un coup de pouce ; sans doute en a-t-il encore besoin.
Quelle est votre lecture de la vie politique togolaise ?
Gilchrist Olympio : Depuis 1990, le multipartisme ne s’est pas installé dans des conditions satisfaisantes. Les choses sont difficiles, mais nous devons continuer la lutte pour préparer un avenir meilleur à nos enfants afin de ne pas compromettre leur avenir.
Etes-vous venu régler la crise au sein de l’UFC ?
Gilchrist Olympio : La repose est non. Carrément non. Je suis à Lomé principalement pour gérer des problèmes familiaux et c’est ce qui motive essentiellement mon déplacement. Mais quand je verrais Fabre ce soir ou demain, nous aurons naturellement des discussions. Sur un plan philosophique et religieux, Fabre et moi partageons les mêmes valeurs.
Que pensez-vous de la constitution du FRAC ?
Gilchrist Olympio : Depuis l’introduction du multipartisme, on passe son temps à créer des Fronts, des associations, des alliances. Franchement je ne comprends pas ce que cela signifie.
Ces regroupements de partis politiques ne sont d’accords sur rien
Dans le cadre du FRAC, j’ai vu Agbéyomé Kodjo et Me Agboyibo à Paris. Je crois que Agboyibo est un homme politique de qualité, proche du peuple et qu’il a un fort potentiel.
Que vous inspire le rejet de votre candidature à la présidentielle ?
Gilchrist Olympio : J’ai accusé 48 heures de retard pour le dépôt du dossier. La raison en est simple, je suis allé voir ma fille à Washington et c’est là où je suis tombé dans les escaliers.
J’ai fait comprendre au gouvernement togolais que j’étais prêt à tout faire pour respecter les conditions légales à condition que l’on me donne un délai de trois jours. Cela n’a pas été possible.
Votre message aux Togolais ?
Gilchrist Olympio : Je ne suis pas le Christ ! Je n’aime pas ce mot message que l’on retrouve dans les pays africains francophones.
Le plus important est que tous les acteurs politiques se soucient en premier lieu de l’intérêt du peuple.
Que fera votre parti s’il perd les élections ?
Gilchrist Olympio : Ce ne sera pas la fin de l’UFC.
Nous sommes avec Jean-Pierre Fabre, nous allons l‘appuyer. Il a beaucoup de qualité.
Cependant, notre soutien ne suffit pas nécessairement pour qu’il remporte cette élection, il se peut qu’il perde.
Je dois préciser que son éventuelle défaite ne doit certainement pas conduire la population à la violence.
Notre société doit être une société de paix dans laquelle nos enfants grandissent dans la tolérance.
Soupçonnez vous le RPT de vouloir frauder ?
Gilchrist Olympio : Posez la question au RPT et pas à moi !

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