
À l’approche des élections municipales du 10 juillet prochain, la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), regroupement de partis d’opposition en perte de vitesse, tente de se replacer au centre du débat politique… en réclamant un report du scrutin.
À l’approche des élections municipales du 10 juillet prochain, la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), regroupement de partis d’opposition en perte de vitesse, tente de se replacer au centre du débat politique… en réclamant un report du scrutin.
Vendredi, la DMP a exigé un report d’au moins six mois, tout en dénonçant une nouvelle fois un processus électoral qu’elle qualifie de "non crédible".
Mais pour beaucoup d’observateurs, cette énième sortie médiatique n’a d’autre but que d’occuper l’espace politique, dans un contexte où la DMP n’a plus d’ancrage réel, ni sur le terrain électoral, ni dans l’opinion publique.
À court de propositions concrètes, la DMP ressort un discours de contestation déjà entendu : Céni illégitime, listes électorales douteuses, calendrier contestable. Ce sont les mêmes arguments recyclés, utilisés à chaque élection, quelle qu’en soit la configuration. Résultat : aucune dynamique électorale propre, aucun programme municipal présenté, aucune vision territoriale proposée.
"La DMP tourne en rond. Elle ne s’oppose plus, elle s’accroche à sa seule posture : la dénonciation permanente", commente un analyste politique.
Depuis plusieurs mois, la DMP n’a cessé de perdre du terrain, incapable de transformer son discours de "majorité populaire" en présence électorale effective. Lors des dernières législatives, elle a été quasiment inexistante dans les résultats, et n’a depuis proposé aucune stratégie alternative.
Ce nouvel appel au report intervient alors que la campagne électorale s’ouvrira le 24 juin, signe que l’opposition institutionnelle, bien que fragmentée, se prépare. Contrairement à la DMP, d’autres partis s’organisent, investissent le terrain et préparent activement leurs candidatures.
En insistant uniquement sur la critique du processus, sans participation réelle ni offre politique identifiable, la DMP apparaît de plus en plus comme un acteur marginal, replié sur une logique de dénonciation stérile.
Légitimité érodée
Le recours systématique au discours de "fraude généralisée" — bien que les critiques sur le système électoral togolais soient légitimes — perd de son efficacité lorsqu’il n’est pas accompagné d’une présence militante crédible ou de preuves concrètes. À force de crier au loup sans construire, la DMP mine sa propre crédibilité.
En somme, cet appel au report, plus tactique que stratégique, traduit l’essoufflement d’une coalition politique sans cap, ni socle électoral solide. Dans une démocratie qui a besoin d’oppositions fortes et structurées, le rôle de la DMP, en l’état, relève davantage du symbole que de l’influence réelle.
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