Région & Afrique

Le Niger ne veut plus de l'ONU

Le régime militaire issu d'un coup d'Etat au Niger a ordonné à la coordonnatrice de l'ONU dans ce pays, Louise Aubin, de le quitter dans les trois jours, en dénonçant notamment les « entraves » des Nations Unies à sa reconnaissance internationale.

Louise Aubin © UN

Le régime militaire issu d'un coup d'Etat au Niger a ordonné à la coordonnatrice de l'ONU dans ce pays, Louise Aubin, de le quitter dans les trois jours, en dénonçant notamment les « entraves » des Nations Unies à sa reconnaissance internationale.

Cette décision intervient au lendemain de l'annonce par les Etats-Unis de la suppression de quelque 500 millions de dollars d'aide économique au Niger, et alors que la France commence à retirer ses soldats du pays à la demande des militaires au pouvoir depuis le 26 juillet.

« Le gouvernement décide d'ordonner à l'ambassadeur, coordonnateur résident du système des Nations unies, son excellence madame Louise Aubin de prendre toutes les dispositions utiles pour quitter Niamey sous soixante-douze heures », a écrit le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Mme Aubin, de nationalité canadienne, avait été nommée à ce poste en janvier 2021.

Le pouvoir nigérian a motivé sa décision par des « entraves » mises selon lui par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, « en vue de contrarier la participation pleine et entière du Niger » à la 78ème Assemblée générale de l'organisation qui a eu lieu en septembre à New York.

Le régime militaire avait déjà dénoncé des « agissements perfides » de M. Guterres pour, selon lui, entraver la participation du représentant du Niger à cet évènement et « saper tout effort de sortie de crise ».

Les généraux nigériens au pouvoir avaient envoyé à New York leur nouveau ministre des Affaires Etrangères, Bakary Yaou Sangaré, qui était avant le coup d'Etat du 26 juillet le représentant du pays à l'ONU.

Ils avaient dénoncé le refus de M. Guterres de « prendre acte » de la liste officielle des délégués du Niger. M. Sangaré n'avait pas pris la parole lors de l'Assemblée générale.

En décembre, le Burkina Faso - également dirigé par des militaires depuis un coup d'Etat - avait demandé le départ de la coordonnatrice de l'ONU dans ce pays, l'Italienne Barbara Manzi, en dénonçant le fait qu'elle avait « unilatéralement » retiré le personnel non essentiel de l'ONU à Ouagadougou.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.