Union Africaine

A l’assaut des shebab

L'Union africaine terminait mardi à Kampala un sommet au cours duquel elle a donné des moyens accrus à ses soldats face aux insurgés islamistes en Somalie, sur fond de menace croissante d'Al-Qaïda et de ses mouvements affiliés sur le continent.
La trentaine de chefs d'Etat , dont le président togolais Faure Gnassingbé, réunis depuis dimanche ont entériné l'envoi de 2.000 soldats en renfort des 6.000 chargés de repousser les assauts des islamistes shebab à Mogadiscio, selon le projet de résolution finale.
L'UA a également renforcé les règles d'engagement de sa force en Somalie (Amisom) afin de l'autoriser à "attaquer de façon préventive" en cas de suspicion d'agression en préparation contre elle.
Les islamistes shebab, qui contrôlent la plus grande partie du sud et du centre de la Somalie, ont pour la première fois opéré hors de leur territoire national en revendiquant un double attentat qui a fait 76 morts le 11 juillet à Kampala.
Mouvement purement national lors de sa fondation en 2006, les shebab ont fait allégeance il y a quelques mois à Al-Qaïda, dont ils apparaissent désormais comme la franchise pour toute l'Afrique de l'Est.
Sur le Soudan, la nouvelle inculpation pour génocide du président Omar el-Béchir dans le conflit du Darfour "porte atteinte à la paix et à la sécurité en Afrique", a estimé le président actuel de l'UA, le chef d'Etat du Malawi Bingu wa Mutharika.
L'UA a enfoncé le clou en refusant d'accueillir un bureau de la Cour pénale internationale sur le sol africain.
L'organisation continentale devait enfin appeler Khartoum et Juba à "assurer une paix durable, une coopération étroite entre le Nord et le Sud ainsi que la protection des droits de chaque Soudanais, quelle que soit l'issue du référendum d'autodétermination" prévu en janvier dans le sud Soudan.
Sur le thème officiel de ce sommet « Santé maternelle néonatale et au développement », peu de débat, mais une volonté affichée d'accélérer la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Rappelons que 4,5 millions d'enfants et 265.000 mères meurent chaque année faute de soins médicaux appropriés.

En photo : le président somalien, Cheikh Sharif Cheikh Ahmed

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