Coopération

Intégration heureuse

Williams Azuma Ijoma

La plupart des pays ouest-africains sont de dimensions très modestes tant sur le plan démographique qu'économique. 

Exception faite pour le Nigeria, le Ghana, le Sénégal et la Côte-d'Ivoire qui ont des populations de plus de 10 millions d'habitants, le produit national des pays de cette region est equivalent a celle de petites villes dans les pays industrialisés.

Enfermés dans le carcan d'espaces socio-économiques trop étroits, les pays de l'Afrique de l'Ouest sont appelés a élargir leurs horizons dans leur quête du développement. 

Les avantages d'une telle démarche sont de plusieurs ordres, passant par la reduction des coûts unitaires grace aux economies d'échelle, par un niveau accru de spécialisation et de concurrence économique, par l'accès à la technologie et par un meilleur partage des idées et des experiences a tous les niveaux de l'activité socio-économique. 

La taille d'un pays n'est pas la seule variable déterminante. Un grand pays, mal intégré sur le plan des infrastructures physiques ou divisé par des rivalités ethniques ou des clivages socio-politiques, n'est pas forcement plus avantagé qu'un plus petit pays bien intégré. 

La taille d'un pays peut même devenir tout a fait secondaire lorsque celui-ci sait multiplier et faciliter les liens avec ses voisins.

La réalité de l'Afrique de l'Ouest est toutefois celle d'une region mal intégrée a tous les niveaux: national, regional et international. Au niveau national, les déchirures ethniques ou socio-politiques sont particulièrement évidentes dans des pays tels que Le Liberia, la Sierra Leone ou Le Nigeria. 

Mais tous les pays de la sous-région souffrent d'entraves a l'integration socio-économique, ne serait-ce que par l'insuffisance de leurs infrastructures nationales de transport et de communication. Au niveau regional, les pays sont divisés entre eux par une panoplie de barrières institutionnelles légales et infrastructurelles. 

L'integration et la coopération régionales sont souvent privilégiées comme instruments face à la désillusion par rapport à l’Etat-nation comme agent de développement sur le plan national.

Ce problème de l’intégration est au premier rang des préoccupations des dirigeants africains et de la Cédéao. Avec des résultats mitigés pour le moment.

Le Togo a plutôt mieux réussi que d’autres, estime toutefois Williams Azuma Ijoma (Nigeria), le président de l’OIA (Organisation pour l’intégration africaine) dont le siège est à Lomé.

‘Certes, chaque pays a ses problèmes. Le Togo aussi, mais au moins il a la paix. C’est essentiel pour bâtir une véritable intégration’, souligne-t-il.

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