Développement

L'AFD et Proparco en mode riposte

Rémy Rioux

La pandémie de covid 19 impacte l’Afrique, engendrant des crises sanitaire, sociale et économique inédites. 

Dès le 2 avril, la France, à travers le Groupe AFD, s’est engagée à mobiliser 1,2 milliard d’euros à travers l’initiative ‘Covid- 19 – Santé en commun’ pour apporter une réponse rapide, ciblée et partenariale dans le cadre de la ‘Team Europe’. 

Le Togo est l’un des bénéficiaires.

Sur le volet économique, le groupe AFD renforce son accompagnement du secteur privé africain, via sa filiale Proparco, et mobilise les partenaires banques de développement pour construire une relance durable, dans la lignée des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’Accord de Paris.

Le secteur privé africain subit les conséquences économiques de cette pandémie. 

Les petites et moyennes entreprises (PME) du continent sont les premières et les plus durement impactées, alors qu’elles représentent 60% des emplois formels et contribuent à environ 40% des PIB nationaux.

L’AFD a maintenu son programme ‘Choose Africa’, lancé en mars 2019, destiné à soutenir les entrepreneurs. Cet engagement contribue à la préservation des emplois et à la participation des entreprises aux économies locales.

Des solutions financières ont ainsi été proposées à ses clients, principalement des PME (prêts, garanties, fonds propres et subventions). Au-delà de ce soutien financier, Proparco accompagne ses partenaires en matière de gouvernance, de risques financiers et de protection des emplois dans des secteurs fragilisés par la crise (l’agro- industrie, le tourisme, l’éducation etc.).

Ainsi, avec 'Choose Africa', Proparco a déjà engagé 1,3 milliard d’euros de financement depuis son lancement. 

Ce programme a permis de soutenir plus de 5 600 entreprises et de maintenir ou créer plus d’un million d’emplois directs et indirects.

Enfin, le Groupe AFD accompagne des banques publiques de développement partenaires, notamment africaines, dans une logique de réponse durable aux crises économique et sociale. 

La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a par exemple reçu hier à Lomé un prêt de 175 millions d’euros pour participer au financement des plans de relance des Etats-membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

Aujourd’hui le volume d’activité de ces institutions représente 2 300 milliards de dollars par an, soit 10 % du montant annuel des investissements dans le monde. Ainsi, les banques publiques de développement sont plus aptes que jamais à favoriser la réconciliation entre les réponses à court terme face aux crises liées à la Covid-19 et les solutions pour un développement durable à long terme.

Les banques publiques de développement peuvent favoriser les changements institutionnels et offrir des débouchés économiques indispensables à la réalisation des ODD. 

C’est dans cette optique que 450 banques publiques de développement se réuniront pour la première fois à Paris, le 12 novembre prochain, dans le cadre du Sommet ‘Finance en Commun’, en marge du Forum de Paris pour la Paix.

‘Depuis le début de la crise, l’AFD est engagé auprès de ses partenaires africains pour construire avec eux une réponse cohérente aux défis engendrés par la crise Covid-19’, souligne Rémy Rioux, le directeur général de l’Agence française de développement.

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