L’empereur Akihito a reçu ce matin (11h locale) en audience le président du Togo Faure Gnassingbé qui effectue depuis mardi un déplacement officiell au Japon. Une visite avant tout protocolaire,
Les deux hommes ont évoqué les conséquences humaines et économiques du séisme qui a frappé l’archipel le 11 mars dernier. Faure a présenté les condoléances du peuple togolais et renouvelé l’amitié du Togo à l’endroit du Japon. Il a également été question du développement de l’Afrique et de la façon dont les entreprises nippones peuvent y participer.
Mais rien touchant aux questions politiques ou diplomatiques.
Par la Constitution de 1947, l'empereur du Japon n'a, en effet, aucun pouvoir exécutif, mais il remplit la plupart des rôles d'un chef d'État et est reconnu comme tel par les puissances étrangères (les accréditations diplomatiques lui sont présentées par les ambassadeurs étrangers par exemple). Il existe d’ailleurs au Japon une controverse récurrente concernant la façon dont l'empereur doit être envisagé : chef de l'État, ou personne agissant comme chef de l'État.
Contrairement à son père, Akihito mène une politique d’ouverture. Il tente d’atténuer les plaies du passé tout en rapprochant la maison impériale du peuple. On l’a vu lors du tsunami sillonnant les régions du pays en compagnie de son épouse ; des visites sans protocole auprès des sinistrés.
Dans l’après-midi, Faure Gnassingbé s’entretiendra au Sōri Kantei* avec le Premier ministre Naoto Kan qui détient lui le pouvoir exécutif.
* complexe abritant les bureaux du Premier ministre