Eco & Finance

Bâtir les bases d'une filière robuste

Quatre jours d'échanges à l'hôtel du 2 février de Lomé

L’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM) et le Centre du Commerce International (ITC) organisent pendant quatre jours une rencontre consacrée à l’impact du Coronavirus sur l’économie du café en Afrique.

‘Post Covid 19, quelles perspectives pour la résilience de la filière café Robusta en Afrique ?’, tel est le thème des discussions qui se déroulent en présentiel et par vidéo.

L’ACRAM, dirigée par le Togolais Enselme Gouthon.

A l’ouverture des discussions, Hugo Van Tilborg, chef de la Coopération à la représentation de l’Union européenne à Lomé, a félicité les professionnels pour leur stratégie de développement de la filière.

‘Après une période de baisse drastique de la production liée, notamment, aux vieillissement des plantations, le gouvernement avec l'appui des partenaires techniques et financiers s'est engagé depuis 2012 a redynamiser ce secteur’, a-t-il déclaré.

L’UE appuie la filière Robusta au Togo, mais pas seulement. Six pays sont bénéficiaires d’un programme qui comprend de la formation, de la recherche/développement, un renouvellement des plantations et l’incitation à la transformation.

Il n’empêche. Le développement de la production Robusta au Togo reste problématique, a concédé Kodjo Adedze, le ministre du Commerce.

‘Nous connaissons les problèmes : chute des cours mondiaux, aléas climatiques, dégradation des terres …’, a-t-il souligné.

Un contexte aggravé par la pandémie avec des impacts sur la production, la collecte, la transformation et la commercialisation.

'La crise sanitaire a beaucoup affecté les producteurs de café. En effet, au regard des principales mesures barrières prises par nos gouvernements pour endiguer la propagation de la Covid-19, les interventions des projets, des structures d’encadrement et de collecte ont été limitées', a indiqué Enselme Gouthon.

Les plantations ont été vidées de leur main d’œuvre voire abandonnées. Cette situation impacte sérieusement l’entretien des plantations, les récoltes ainsi que la qualité du produit. Sur le plan financier et commercial, la crise a entrainé la réticence des banques locales à octroyer des prêts et conduit d’autres partenaires financiers à réduire drastiquement leurs financements aux exportateurs dans certains pays de l’espace ACRAM, a ajouté M. Gouthon.

Avec la fermeture des frontières, les exportateurs de café se sont retrouvés avec des stocks importants invendus, générant des pertes importantes.

Entre mars et avril 2020, les exportations des membres de l’ACRAM ont chuté de 63,5% comparativement à la même période en 2019.

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