Eco & Finance

Dammipi : « Relever le défi de l’accès à l’énergie »

L'Agence Internationale pour l'Énergie Renouvelable(IRENA) est le siège pendant deux jours de consultations importantes concernant une politique de coopération relative à l'accélération du déploiement de l'énergie renouvelable en Afrique.

La réunion qui se tient à Abu Dhabi jusqu’au 9 juillet accueille 45 pays africains, dont le Togo représenté par Noupokou Dammipi, le ministre de l’Energie et des Mines (photo)

Des représentants de 'Union africaine et des délégués de haut niveau non-africains sont également présents (Chine, Allemagne, Emirats, Inde, France, …)

Cette réunion se veut le point de départ d’un ambitieux projet qui comprend le développement de stratégies pour l'Afrique et le lancement d'un processus permettant de préparer les économies africaines à faire face aux contraintes actuelles du déploiement de l'énergie renouvelable.

Dans le projet de communiqué, les ministres africains soulignent qu’ « Au moment où l’Afrique connaît un essor et des possibilités économiques, une question de première importance qui se pose pour l’Afrique est de répondre aux besoins énergétiques, relever le défi d’accès à l’énergie et assurer la sécurité énergétique, afin d’atténuer les effets négatifs sur la volatilité des prix, l’insécurité énergétique et la dégradation de l’environnement. Nous reconnaissons aussi le potentiel important de l’énergie renouvelable pour accélérer le développement de l’Afrique à travers l’expansion d’accès à l’énergie, le renforcement de la sécurité énergétique et la prise en charge des questions relatives à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique ».

Voici le projet de communiqué d’Abu Dhabi sur l’énergie renouvelable en vue d’accélérer le développement de l’Afrique

 Nous, Ministres de l’énergie et Chefs de délégations des pays africains, les représentants de la Commission de l’Union Africaine, les représentants de la Conférence des Ministres Africains de l’Energie, des communautés économiques régionaux, des organismes nationaux, des partenaires internationaux, du gouvernement des Émirats arabes unis, de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, du partenariat énergétique UE-Afrique, de la Banque mondiale, de l’ONUDI, du PNUE, de l’UN Habitat, du Fonds pour l’environnement mondial, de l’Initiative Paris- nairobi sur le Climat, des sociétés énergétiques clés, des ONG, des organismes de recherche sommes réunis à Abu Dhabi (Émirats arabes unis) du 8 au 9 juillet 2011 sur invitation de l’Agence Internationale pour les Energies Renouvelables. 

Nos discussions ont été guidées par la décision de l’Assemblée des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine prise en février 2009 de « développer les ressources énergétiques renouvelables afin de fournir l’énergie propre, fiable, financièrement abordable et respectueuse de l’environnement », (Assembly/AU/Decl. 9-XII), et par la Déclaration de Maputo de 2010 par la Conférence des Ministres africains de l’énergie de « promouvoir les énergies renouvelables conjointement avec les autres en vue de….relever tous les défis relatifs aux changements climatiques… »

Nous nous sommes inspirés également du Rapport spécial sur les sources d’énergies renouvelables du Comité intergouvernemental sur les changements climatiques et du rapport sur les Scénarios et Stratégies pour l’Afrique de l’AIER qui fait état des preuves éclatantes des défis graves en matière d’énergie auxquels la région est confrontée. 

Au moment où l’Afrique connaît un essor et des possibilités économiques, une question de première importance qui se pose pour l’Afrique est de répondre aux besoins énergétiques, relever le défi d’accès à l’énergie et assurer la sécurité énergétique, afin d’atténuer les effets négatifs sur la volatilité des prix, l’insécurité énergétique et la dégradation de l’environnement. 

Nous reconnaissons aussi le potentiel important de l’énergie renouvelable pour accélérer le développement de l’Afrique à travers l’expansion d’accès à l’énergie, le renforcement de la sécurité énergétique et la prise en charge des questions relatives à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique. La réalisation de ces résultats demandera : 

  • ⎥ L’évaluation des conditions et des besoins existants et l’édification de la coopération régionale afin d’identifier clairement les besoins et les possibilités régionaux et locaux
  • ⎥ Le renforcement des environnements politiques nationaux et régionaux afin d’encourager l’investissement et d’assurer l’utilisation durable de l’énergie renouvelable
  • ⎥ L’appui à la recherche et au développement de la technologie en matière d’énergie renouvelable et à l’innovation dans la région  à travers la coopération Sud-Sud.

La région d’Afrique trouve de grandes possibilités dans la collaboration avec l’AIER dont l’Assemblée lui a confié un mandat fort sur le plan régional et international d’appuyer les États membres pour accélérer l’adoption des énergies renouvelables. 

ABOU

La réunion de l'IRENA à Abu Dhabi

Au vu de ce qui précède, nous convenons de:

  1. i. engager des efforts concertés au niveau de tous les gouvernements, organismes, organisations non gouvernementales et le secteur prive en vue de promouvoir l’exploitation soutenue des vastes ressources énergétiques de l’Afrique pour accélérer son développement tout en prenant le soin de :
  1. a. assurer que la politique régionale de l’AIER pour l’Afrique est basée sur les objectifs stratégiques qui répondent aux préoccupations prioritaires de la région, 
  1. b. assurer un programme bien intégré de l’AIER pour l’Afrique qui à mettre en œuvre en étroite collaboration avec la CUA, la CEMA, les CER, les gouvernements nationaux et autres partenaires,
  1. c. développer une approche pratique et concrète pour renforcer les capacités des pays africains en matière de connaissances, technologies, politiques et stratégies
  1. ii. la première étape, la plus cruciale consistera à mieux cerner les possibilités et les contraintes dans nos pays et nos régions à travers le mapping de l’ « État de préparation en matière d’énergie renouvelable », un processus de collaboration qui aboutira à une évaluation objective rapide de l’état des possibilités dans le domaine des énergies renouvelables et identifiera les voies et moyens pour combler les lacunes. Nous exhortons les gouvernements et autres parties prenantes à participer dans l’élaboration et la mise en œuvre de cette initiative. 
  1. iii. Nous œuvrerons par ailleurs avec l’AIER en tant que forum intergouvernemental clé dans le domaine des énergies renouvelables, pour définir des stratégies de collaboration en vue d’accélérer la mise en œuvre des politiques et initiatives africaines en matière d’énergies renouvelables, en mettant un accent particulier sur :
  • ⎥ L’amélioration des cadres politiques en vue d’assurer des investissements de qualité pour les secteurs public et privé tenant en compte des mesures spéciales pour assurer la cohésion sociale ; 
  • ⎥ Garantir des services de courtage en matière de renforcement des capacités y compris pour les entrepreneurs du secteur des énergies  b renouvelables ;
  • ⎥ La coopération technologique et l’innovation en vue de rehausser les capacités endogènes humaines et physiques en vue d’un déploiement élargi des énergies renouvelables 
  1. iv. Les participants conviennent que les messages à adresser a la communauté internationale lors de la CoP-17, Rio+20 et aux autres manifestations devraient mettre l’accent sur :
  • ⎥ La mise à disposition des apports stratégiquement ciblés qui renforceront l’appui en matière d’énergies renouvelables dans le contexte de l’économie verte, y compris le plaidoyer en faveur de l’élimination des subventions énergétiques qui défavorisent les énergies renouvelables, la recherche sur les implications de l’utilisation des énergies renouvelables sur l’emploi et les sujets connexes. 
  • ⎥ Le plaidoyer en faveur de l’appui international accru pour l’Afrique en matière de renforcement de capacités techniques, de services d’appui conseil sur les politiques, d’ instruments de financement  et de stratégies industrielles pour accélérer l’utilisation accrue des énergies renouvelables tout en assurant l’utilisation adéquate des ressources locales.
  • ⎥ L’utilisation du thème « 2012, Année d’accès à l’énergie » pour poursuivre les stratégies de l’Afrique en matière d’énergies renouvelables. 
  1. v. Nous convenons d’œuvrer pour officialiser la présence de l’AIER en Afrique et concrétiser les arrangements institutionnels de coopération avec les organismes régionaux africains.
  2. vi. Nous assurons le support nécessaire a l’IRENA dans le cadre de sa mission d’accélération de l’adoption des énergies renouvelables au niveau mondial et d’œuvre ensemble pour faire de l’Afrique le leader de la transition vers les renouvelables 

Site de l’IRENA

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.