Eco & Finance

Une meilleure gestion de l'APD

Pierre Awadé

Accroître significativement la transparence et l’efficacité de l’aide publique au développement (APD) afin d’accompagner les efforts du gouvernement dans sa quête de meilleures conditions de vie pour la population, contribuer aux transformations structurelles nécessaires pour accompagner le Togo vers l’émergence économique et sociale, contribuer à une réduction progressive de la dépendance de l’aide, telle est la vision affirmée par les autorités et rappelée par Pierre Awadé, le coordonnateur national de la Déclaration de Paris.

En 2008 à Bruxelles, le gouvernement et les partenaires au développement avaient réaffirmé leur engagement mutuel à travailler ensemble pour accélérer le développement et assurer que les ressources qu’ils y consacrent soient employées avec efficacité et contribuent à l’amélioration des conditions de vie des Togolais.

Dans ce contexte, les autorités, conformément au principe de la responsabilité mutuelle, ont entrepris de rendre compte à l’ensemble des acteurs au développement et à la population, de l’utilisation des ressources extérieurs reçues dans le cadre du financement des projets de développement.

Ainsi, elles se sont engagées dans l’élaboration de Rapports sur l’aide publique au développement (RAPD) qui sont présentés chaque année. 

Ce processus a été renforcé avec l’installation de la Plateforme de gestion de l’aide (PGA) qui permet dorénavant d’avoir les informations sur les financements extérieurs en temps réel. 

De 2006 à 2013, l’aide reçue par le Togo a été en constante progression à l’exception de 2009. Après 2009, l’aide a cru pour s’établir à 435,126 millions de dollars en 2012 puis a chuté en 2013 à 378,67 millions de dollars.

En 2013, ces montants comprennent les dons pour plus de 237 millions de dollars (62,72%) et les prêts, 141,18 millions, soit 37,28%. 

Les principaux donateurs sont la Banque mondiale, l’Union européenne, l’Agence japonaise de coopération, la BOAD, l’Agence française de développement (AFD), et la BAD, notamment.

Pierre Awadé note des difficultés dans la concrétisation de projets financés par l’APD. Il cite l’insuffisance dans l’interaction entre structures, un déficit de capacités institutionnelles et une difficile mise en œuvre des engagements internationaux.

Toutefois, il souligne l’existence d’une politique affirmée d’amélioration de l’efficacité de l’aide et l’introduction de réformes courageuses de gestion des finances publiques 

M. Awadé plaide pour une transparence accrue dans la gestion de l’aide et une meilleure maîtrise des interventions des ONG.

Si, à terme, le Togo estime pouvoir gérer un processus de réduction progressive de la dépendance vis à vis de l’aide, il a encore besoin des partenaires internationaux pour poursuivre sa politique de relance.

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