Eco & Finance

Zone CFA : l'euro en accusé

La croissance économique en Afrique devrait rester vigoureuse grâce notamment à la manne pétrolière des pays producteurs, mais les nations de la zone franc CFA risquent d'être pénalisées par l'appréciation de l'euro, a estimé mercredi le Fonds monétaire international (FMI). Dans son rapport semestriel sur la conjoncture mondiale, le Fonds monétaire international a revu en hausse sa prévision de progression du Produit intérieur brut (PIB) du continent pour cette année à 6,2%, contre 5,9% pronostiqué en septembre, et après 5,5% de croissance en 2006.

Pour 2008, le FMI table sur un léger ralentissement à 5,8%."Les perspectives économiques de l'Afrique restent bonnes à court terme" du fait de l'impact des mesures de réduction ou d'effacement de la dette des pays et "d'une production pétrolière en hausse dans un certain nombre de pays", souligne le rapport.

Les pays exportateurs d'or noir devraient ainsi voir le rythme de leur croissance presque doubler cette année à 9,5%, contre 5,9% l'an dernier, alors que les prix des hydrocarbures restent proches de leur records.

De nouvelles capacités de production sont prévues en Angola et Guinée, tandis que la production au Nigeria, sixième exportateur mondial de pétrole et premier producteur africain, devrait retrouver un niveau normal l'été prochain malgré les troubles récurrents dans le delta du Niger, juge l'institution.

Dans les pays importateurs en revanche, la croissance devrait plafonner en 2007, en particulier en Afrique du Sud où la hausse des taux pèse sur la consommation.

Au Maghreb, la croissance devrait rester à peu près stable cette année à 4% avant d'accélérer en 2008.

Les pays utilisant le franc CFA – ce qui est le cas du Togo- continuent pour leur part à être handicapés par l'appréciation du taux de change de l'euro (auquel leur monnaie est arrimée) au niveau mondial. "Les exportations des pays de la zone franc CFA risquent d'être affectées par une poursuite de l'appréciation de l'euro", met en garde le FMI.

Cette parité pénalise tout particulièrement les producteurs de fruits d'Afrique de l'Ouest face à leurs concurrents latino-américains dont les monnaies sont rattachées au billet vert.

Ce rapport est publié à l'ouverture des assemblées de printemps du FMI et de la Banque mondiale. Assemblées auxquelles participe le nouveau ministre des Finances togolais, Adji Othéth Ayassor.

En photo : Rodrigo de Rato, directeur général du FMI

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