Pour limiter les émissions de CO2 de l’aviation internationale, un nouveau régime mondial de mesures basées sur le marché (MBM) a été adopté il y a deux ans par l’OACI (Organisation internationale de l’aviation civile).
Le Programme de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA) de l’OACI est destiné à servir de complément au panier de mesures d’atténuation que la communauté du transport aérien s’emploie déjà à mettre au point pour réduire les émissions de CO2 de l’aviation commerciale.
Ce panier comprend des améliorations techniques et opérationnelles et des progrès dans la production et l’utilisation de carburants alternatifs durables pour l’aviation.
La mise en œuvre du CORSIA a commencera par une phase pilote, de 2021 à 2023, suivie d’une première phase, de 2024 à 2026.
La participation à ces deux phases sera volontaire. Pour la phase suivante, qui s’échelonnera de 2027 à 2035, tous les Etats seront à bord.
Certaines exemptions ont été prévues pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les Etats à très faible niveau d’activité aéronautique internationale.
Une réunion régionale sur le projet CORSIA s’est ouverte lundi à Lomé. Elle accueille des représentants du Togo, du Niger, de Côte d’Ivoire, du Mali et du Burkina Faso.
‘Le Togo est très volontaire dans la lutte contre le changement climatique. La mise en place de l’Agence de gestion de l’environnement (ANGE) en est une illustration’, s’est félicité Pierre Primard, le chef de Programme changement climatique à la DGAC (Direction générale de l’aviation civile, France) et consultant à l’OACI.
Le ciel togolais ne génère pas une forte pollution car le trafic aérien – en croissance constante – reste encore très limité comparé à l’Europe, à l’Amérique du Nord ou à l’Asie.