Eco & Finance

Perspectives prometteuses en Afrique

Les pays développement doivent se préparer à une longue période de volatilité de l'économie mondiale, prévient la Banque mondiale dans un rapport publié mardi. Bonne nouvelle, l’Afrique sub-saharienne est jugée comme l’une des régions « les plus florissantes ».

Le regain de tensions dans les pays européens à haut revenu a érodé les gains réalisés au cours des quatre premiers mois de cette année qui avaient connu un rebond de l'activité économique à la fois dans les pays développés et les pays en développement, ainsi qu’un assouplissement de l'aversion au risque chez les investisseurs. 

Depuis le 1er mai, les turbulences du marché se sont propagées. Les bourses des pays en développement et à revenu élevé ont baissé de 7%, perdant ainsi les deux-tiers de leurs gains générés au cours des quatre mois précédents. 

Les prix des matières premières industrielles ont diminué, avec une baisse de 19% pour le pétrole brut et 14% pour le cuivre; et les monnaies des pays en développement ont perdu de la valeur par rapport au dollar en raison de la fuite du capital international vers des actifs sûrs, comme les obligations gouvernementales allemandes ou américaines. 

« Le marché mondial des capitaux et le sentiment des investisseurs risquent de rester volatils sur le moyen terme – cela rendra très difficile la mise en place d’une politique économique. Dans ce contexte, les pays en développement devraient se concentrer sur les réformes en améliorant la productivité et les investissements en infrastructures plutôt que de réagir au jour le jour aux changements de l'environnement international », conseille Hans Timmer, le directeur des perspectives de développement à la Banque mondiale. 

L’institution prévoit une faible croissance dans les pays en développement estimée à 5,3% en 2012, avant d’augmenter à 5,9%en 2013 et 6% en 2014. 

Toutefois, si la situation se détériorait davantage en Europe, aucune région en développement ne serait épargnée. 

Les pays les plus pauvres du monde en ressentiront également les effets, surtout ceux qui sont fortement tributaires des transferts des fonds, du tourisme, ou des exportations de produits de base, ou ceux qui présentent de hauts niveaux de dette à court terme. 

Ce n’est fort heureusement pas le cas du Togo.

« Lorsque cela est possible, les pays développement doivent prendre des mesures visant à réduire les vulnérabilités en abaissant les niveaux de la dette à court terme, en réduisant les déficits budgétaires, et en retournant à une politique monétaire plus neutre. Cela leur donnera une plus grande marge pour assouplir leurs politiques si les conditions globales empirent », souligne Andrew Burns, l’auteur du rapport.

En ce qui concerne l’Afrique sub-saharienne, la Banque note que l’économie est demeurée robuste en 2011 avec un taux de 4,7%. 

C’est l’une des régions en développement les plus florissantes, indique le rapport. Réconfortant pour une économie comme celle du Togo.

Le renchérissement des matières premières et l'amélioration de la stabilité macroéconomique et politique ces dernières années, ont soutenu l'augmentation des investissements privés dans la région en offrant des perspectives prometteuses à moyen terme. 

Avec la demande mondiale qui se raffermit et la demande interne robuste, la croissance régionale devrait augmenter jusqu’à 5% en 2012, 5,3 % en 2013, et 5,2% en 2014.

Information additionnelle

WORLD BANK 2012.pdf

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