Ligne rouge

Quand le mensonge devient la loi, que le travestissement des faits est monnaie courante, ceux qui professent des inepties ayant dépassé les bornes ne connaissent plus les limites.

Ils sont pris de vertige devant leurs propres audaces.

Cela a commencé avec l’affirmation de leur prétendue victoire par les perdants du scrutin au Togo. Pourtant les procès verbaux signés par leurs propres délégués disent le contraire mais ces partisans de la méthode Coué n’en ont cure. Il faut les croire sur leur parole de déshonneur.

Cela a continué avec un ancien ministre franco-togolais de la République française qui a prétendu faussement que des procès-verbaux du scrutin avaient été brulés par les gendarmes au siège de l’UFC.

Cela s’est poursuivi avec un député de l’UFC qui accuse à tort les gendarmes du vol de 22.500.000 francs et d’attouchements vaginaux et de viols au siège de l’UFC sur une radio internationale qui diffuse gratuitement diffamations et contre-vérités.

Et voici que l’on apprend que le leader historique de l’UFC Gilchrist Olympio a été ‘’caillasse’’ pour avoir voulu participer à la manifestation hebdomadaire du samedi du syndicat des perdants.

Tout alors s’éclaire. L’avalanche des mensonges n’existe que pour dissimuler une crise grave qui secoue le principal parti de l’opposition. Ce débat oppose le fondateur et financier du mouvement et ceux qu’il a portés sur les font baptismaux au point que l’on peut se demander si la création du FRAC n’a pas pour seul objectif de permettre un fric-frac sur le parti.

En tout état de cause, il y a dans une démocratie des lignes rouges qu’il ne faut pas franchir. Il est possible de contester une politique et ceux qui l’animent. On ne peut, en revanche, sans conséquences travestir la vérité et diffamer ceux qui exercent la lourde mission d’assurer l’ordre public ou faire de la violence contre les concurrents politiques une règle de comportement.

Koffi Souza