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Abbas Bonfoh : « Une occasion de me mesurer, de me surpasser »

Le nouveau président de l'Assemblée nationale Abbas Bonfoh, répons cette semaine aux questions de L'Union. M. Bonfoh indique que la priorité du parlement est de voter le budget 2008 « pour permettre à l'Etat de disposer de ce précieux instrument prévisionnel d'intervention et d'action ». L'hebdomadaire revient aussi sur la récente mission conjointe FMI/BM. « Après l'Union européenne, qui libère les reliquats du 9ème FED, c'est la Banque mondiale qui envisage d'effacer 135 millions de dollars que le Togo lui doit depuis des années », écrit le journal.

##S_B##Voici une sélection d'articles publiés cette semaine par L'Union

Interview du Président de l'Assemblée nationale, Abass BONFOH

«Ne confondez pas les discussions parlementaires aux conflits»

Il se prédit une cohabitation à la limite heurtée au nouveau parlement avec l'entrée de l'opposition depuis que le premier épisode a amené le Comité d'action pour le renouveau (CAR) et l'Union des forces de changement (UFC) à boycotter l'élection du bureau de l'institution sur la base d'une «promesse». Même si ces derniers crient qu'ils joueront avec fair-play leur rôle d'opposition parlementaire. L'UNION s'est approché du président du palais pour y mesurer la température.

 

L'UNION : Monsieur le Président, après votre réélection à la tête de l'Assemblée nationale, quel est aujourd'hui votre état d'esprit en face d'une Assemblée aujourd'hui tricolore?

Abass BONFOH :

Simplement, je l'ai accueilli avec sérénité. C'est une occasion pour moi de me mesurer et de me surpasser. A la fin de cette épreuve, vous aurez à me juger.

Dites-nous ce qui a pu faciliter cette unanimité du Rassemblement du peuple togolais (RPT) autour de votre candidature?

Je ne saurais vous dire pourquoi cette unanimité autour de ma personne, parce que rien n'a été fait au préalable. Je sais tout simplement que j'ai déjà occupé ce poste du 25 février 2005 au 30 Août 2007. Le parti RPT a eu donc le temps de me juger. Je ne peux pas non plus vous dire le verdict qui y est tombé. Moi, je voudrais saisir cette occasion pour dire merci à mes collègues qui m'ont voté. Je n'oublierai pas mon parti qui me fait confiance et qui a présenté ma candidature. Et aussi les électeurs de Bassar qui me sont restés fidèles, à près de 85%.

Juridiquement, est-ce possible de refaire l'élection du bureau de l'Assemblée ? Dans le cas contraire, peut-on y procéder sur un plan purement politique ?

Je pense que vous voulez parler de la vacance au sein du bureau. En cas de vacance d'un poste dans le bureau, par décès, démission ou toute autre cause, il est procédé au remplacement du titulaire sans autres mesures. Des élections sont faites pour pourvoir au poste. Aujourd'hui, nous devons remplacer au poste de deuxième vice-président M. Kanekatoua Yao qui a démissionné pour incompatibilité avec son poste à la Banque togolaise pour le commerce et l'industrie (BTCI). Au cours d'une prochaine séance plénière, un appel à candidature sera lancé et tous les partis pourront déclarer leur candidat, et on passe au vote exactement comme la dernière fois. L'appel n'est pas encore lancé parce que nous attendons la formation du gouvernement ; il y a des députés qui vont y entrer, de part et d'autre, de la mouvance présidentielle ou de l'opposition.

Dès l'entame de vos travaux, on a constaté un conflit parlementaire ouvert entre les différentes sensibilités et l'on craint des lendemains difficiles pour l'Assemblée nationale. Ne craignez-vous pas dans un premier temps pour la  formation des bureaux des commissions permanentes ? Et comment comptez-vous juguler tout ceci pour être au finish à la hauteur de votre mission ?

Messieurs les journalistes, arrêtez d'inventer des situations qui n'ont pas existé, qui n'existent pas. Il me semble que vous ignorez le fonctionnement dans l'hémicycle. C'est une pure imagination quand vous dites qu'il y a eu un conflit entre les différents groupes parlementaires dès le début des travaux. Ne confondez pas les débats ou les discussions parlementaires aux conflits. L'Assemblée Nationale est le lieu où on discute, où on conduit des débats très animés, très vivants. C'est le lieu des combats d'idées. Pourquoi devrions-nous rester amorphes et timorés dans l'hémicycle? Chaque député a quelque chose à défendre. Chaque groupe s'efforce à convaincre l'autre par des arguments solides.

Former les commissions, c'est la plus facile des choses parce que chaque député doit obligatoirement s'inscrire dans l'une des sept commissions permanentes. Nous adressons des fiches à chaque groupe parlementaire qui rassemble les vŒux de ses membres. Et le président du groupe fait la répartition que le bureau de l'Assemblée prend en compte. Ensuite, les députés transforment en loi le tableau de répartition par une procédure d'adoption. La difficulté se situe dans les groupes : il y a des députés qui veulent être dans telle ou telle commission et, des fois, on se retrouve avec tous les députés dans une seule commission. Cela doit être réglé dans les groupes et nous ne faisons qu'inscrire les députés. A la fin, les membres des commissions, sur convocation du président de l'Assemblée nationale, se retrouvent pour élire le président, le vice-président, les deux rapporteurs.

Pour ma part, et pour conduire une Assemblée nationale sans difficulté, on n'a pas besoin de ses muscles. Le président de l'Assemblée nationale doit être au-dessus de la mêlée.

Selon vous, quels sont les grands chantiers législatifs qui s'imposent à votre institution ?

Dès l'entame du travail, nous nous attèlerons à étudier et à adopter le projet de la loi de finances 2008. C'est très important et on devrait le faire avant le 31 décembre 2007 pour permettre à l'Etat de disposer de ce précieux instrument prévisionnel d'intervention et d'action. Mais, il faut que le gouvernement l'adopte d'abord en son sein ; ce qui n'est pas encore fait. Les députés, quant à eux, s'y mettront à fond. Mais si nous ne pouvons le faire avant la fin d'année, l'Etat dispose d'un moyen d'exécution du budget par ordonnance : c'est le douzième provisoire où on ne tient pas compte des mesures nouvelles.

Nous aurons également à poser des questions orales ou écrites aux Ministres sur les activités de leur département.

Relance de l'économie

La Banque mondiale revient au Togo

135 millions de dollars vont être annulés au profit du Togo

La confiance renaît, à petits coups, au sein de la communauté internationale au sujet du Togo. Après l'Union européenne, qui libère les reliquats du 9ème FED, c'est la Banque mondiale qui envisage d'effacer 135 millions de dollars que le Togo lui doit depuis des années. La bonne tenue des récentes élections législatives, jugées paisibles et régulières, en est pour beaucoup.

«Il y a une grande détermination de changer les choses et de remettre le Togo sur les rails, de transformer le pays pour reprendre la croissance d'autrefois». Ainsi se prononçait, mercredi à Lomé, James Bond, directeur des Opérations de la Banque mondiale pour le Togo. M. Bond venait de boucler une mission de deux semaines au Togo, conjointement avec le Fonds mondial international (FMI) et la Banque africaine de développement (BAD). Pendant son séjour, la mission a discuté avec les autorités togolaises des conditions de relance de l'économie togolaise, très en recul par rapport à il y a 20 ans, a indiqué James Bond. Aucun secteur n'a été épargné : mines, énergie, transport, agriculture, santé, éducation, télécommunications…

Il faut rappeler que la mission à Lomé fait suite à la visite, début novembre, du chef de l'Etat, Faure Gnassingbé, à Washington, aux Etats-Unis, pour plaider le cas Togo, abandonné depuis 14 ans pas les institutions de Brettons Wood. Même si James Bond soutient que son institution n'a pas quitté le Togo, fort du Fonds fiduciaire  LICUS (Low Income Countries Under Stress).

Le réengagement

La sincérité et la détermination des nouvelles autorités à réussir ont de quoi convaincre Brettons Wood. D'entrée, la Banque mondiale, d'après un communiqué de presse, cible certains objectifs principaux : discuter des réformes économiques à entreprendre, avec des actions à court terme susceptibles de déboucher sur le réengagement avec les bailleurs de fonds ; discuter des étapes à suivre par les autorités pour mettre en Œuvre le Don du fonds fiduciaire LICUS qui vient d'être approuvé par la Banque mondiale et qui vise à aider le Togo à préparer et mettre en Œuvre son programme de réformes économiques.

Du côté de la mission conjointe, il n'y a pas de doute qu'on s'est décidés à aider le Togo. Il était entendu au départ que le Togo devait prendre des actions en vue d'apurer ses arriérés dus à la Banque. Mais, à Lomé, dans le souci d'alléger le fardeau de la dette du Togo, la Banque mondiale, aux dires de James Bond, va effacer 135 millions de dollars qui lui sont dus. «On va aller rapidement à la régularisation de la situation entre la Banque mondiale et le Togo. Cela veut dire l'apurement des arriérés du Togo envers la Banque mondiale», a déclaré M. Bond lors d'une conférence de presse conjointe, mercredi, avec le FMI et la BAD. «Nous allons trouver une solution ensemble avec nos partenaires à Washington, nous allons faire le plaidoyer du Togo pour que le pays ne soit pas obligé de payer», a-t-il précisé pour rassurer le Togo de la décision de la Banque.

Une décision qui ne peut que soulager le fardeau de Faure d'autant que cette dette – dont on ne sait à quoi elle avait servi – génère 2 millions de dollars supplémentaires à rembourser à la Banque mondiale. Pitié ! Mais le gros du travail reste du côté togolais.

Les obligations

La Banque est prête à faire plus, notamment à aider le Togo, devant d'autres instances, à réduire le fardeau de sa dette bilatérale, afin de libérer des ressources et de les mettre au service du développement des infrastructures routières, scolaires et sanitaires notamment. Mais la condition est pour les autorités de tenir un programme de réformes qui pourront être soutenues par la Banque devant ces partenaires internationaux. Le ministre des Finances, Adji Ayassor, souligne que son pays est prêt pour les réformes. Officiellement, on susurre que ce programme est presque au point, et en partie engagé. Un expert du FMI est incessamment attendu pour prêter mains fortes aux autorités.

Le Fonds monétaire international avait particulièrement pointé du doigt les secteurs des phosphates, du coton et des banques, ainsi que celui de la dette intérieure. Ce qui permettra, à terme, de négocier avec le Togo un programme de réformes économiques susceptible d'être appuyé par un accord triennal dans le cadre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC) du Fonds.

Pendant la longue période de suspension de la coopération internationale – depuis 1993 –, le pays s'est livré à la mal gouvernance, où l'argent public avait servi à renflouer des entreprises publiques au bord du naufrage, au lieu d'être investi dans des secteurs porteurs tels que la santé, l'éducation ou la construction et l'aménagement de routes, a regretté James Bond.

Et pourtant, rappelle-t-il, le Togo avait contracté des crédits «à extrêmement très bons marchés» -- à 0% sur 40 ans. Quelqu'un avait refusé de payer.

Banque Atlantique, pour une bancarisation plus sécurisée du Togo

L'opération de charme de la Banque Atlantique s'est transportée le 7 décembre 2007 sur le site de la foire internationale de Lomé, tenue du 23 novembre au 10 décembre. Moins qu'une injection de principes bancaires théoriques souvent mal compris des clients, la journée Banque Atlantique a été plus un jeu de réponses aux questions des invités. On apprendra que l'institution est née de la volonté d'opérateurs économiques africains pour accompagner le développement d'un continent noir en proie à la misère et au manque de soutien au secteur privé et informel.

«Nous devons arriver à une large bancarisation de la société togolaise, en dépassant le taux de 10% de la zone UEMOA», lançait le Directeur général adjoint, Blaise Ayao Amoussou-Kpeto, en terme d'ambition à court terme. Même s'il ne minimise pas le grand handicap qu'est la mauvaise foi de certains clients de ne pas rembourser les prêts souscrits ou de ne pas affecter les prêts au but convenu. Par sa cellule d'ingénierie financière qui peut aider à rédiger les projets, la Banque Atlantique veut financer les jeunes entrepreneurs et le monde commercial à affronter le défi de la disponibilité ponctuelle des fonds d'investissement et de règlement des commandes des petites et moyennes entreprises / industries (PME / PMI), pour transformer les besoins des opérateurs en solutions financières. Encore que celles-ci soient bien structurées.

Mieux, la Banque veut faire du droit à un compte une réalité. Les comptes sont ouverts avec la seule carte d'électeur numérisée (utilisée lors des législatives du 14 octobre dernier) à dix mille (10.000) francs CFA. Plus est, il n'est pas opéré des frais de retenue de compte sur les comptes d'épargne ; une politique de rachat des taux des crédits précédemment contractés dans d'autres institutions est appliquée aux salariés domiciliés à un intérêt de 10%, au lieu de 14% dans les autres banques. Autre réalité pratique : sans garantie aucune, les prêts sont remboursés au taux de 15% (au lieu de 18%, selon les recommandations de la BCEAO) ; avec des contrats et bons de commande comme mobile, ils sont payés à 12%.

Plus opportune, la Banque Atlantique se positionne déjà à gérer les comptes des bailleurs de fonds dans le cadre des différents projets à exécuter à travers le territoire, avec la reprise de la coopération entre le Togo et ses partenaires.

Un programme «Système alerte mouvement» est institué pour lutter contre les vols de chèques, un phénomène auquel sont quotidiennement exposés les propriétaires de compte en banque. Concrètement, il permet de signaler instamment par SMS au titulaire du compte tout mouvement qui s'effectue. Tant en cas de débit que de crédit.

Et, après chaque opération de Western Union (retrait ou envoi), le client est invité à l'annoncer gratuitement à son correspondant par le réseau Moov. Ici, on annonce l'effectivité des achats en ligne par des cartes disponibles même pour ceux qui n'ont pas de compte ; il suffit d'en disposer et les faire charger à la Banque Atlantique qui se veut une banque mobile. Cinq cartes sont mises à la disposition des clients Atlantique : le Premium (avec une souplesse de paiement et d'achats personnels partout et à tout moment), le Traveler (pour des voyages sécurisés avec de l'argent disponible sur la carte), le Plus (un véritable passeport bancaire pour plus de liberté d'action), le Privilège (un pouvoir d'achat garanti avec le découvert de 25% du salaire) et le Cash (comme une carte bancaire classique pour des transferts maîtrisés sans compte bancaire). A chacun sa carte…

Avec un capital actuel de deux milliards, la Banque Atlantique est l'un des quatre domaines d'intervention du groupe Atlantique : financier et bancaire, télécommunications (sous le nom de Moov), agroalimentaire et  hôtellerie (concentré à Abidjan).

Sport

Adebayor, Drogba, Kanouté, Essien déjà sur plusieurs fronts

L'attaquant togolais d'Arsenal, Emmanuel Adebayor fait partie de la liste des cinq nominés par la Confédération africaine de football (Caf) pour le ballon d'Or 2007.

Outre le Togolais Emmanuel Adebayor, l'Ivoirien Didier Dogba, le Ghanéen Michael Essien et les Maliens Frédéric Kanouté et Mamadou Diarra ont été également nominés pour le Ballon d'Or africain 2007 décerné par la Confédération africaine de football et sponsorisé par la société de téléphonie mobile, Globacom.

Selon la Caf, qui a rendu public cette liste de cinq joueurs, mercredi à Lagos, au Nigeria, le lauréat sera connu le 1er février prochain à l'issue du vote des sélectionneurs des pays membres de la CAF.

L'édition de l'année 2006 a été remportée par Drogba qui fait toujours office de favori après une saison 2006-2007.

Le grand absent de cette liste c'est bien le Camerounais Samuel Eto'o qui n'est pas nominé. Souffrant de blessures à répétition, l'attaquant de Barcelone FC, vient tout de même de reprendre le championnat mais doit encore attendre plusieurs matches pour retrouver la forme d'il y aquelques années.

Les nominés de la BBC

Adebayor est également nominé pour  le Prix BBC du Footballeur africain de l'année aux côtés de l'Ivoirien Didier Drogba, du Ghanéen Michael Essien, du Malien Frédéric Kanouté, ainsi que du Camerounais Samuel Eto'o, qui évoluent respectivement à Chelsea en Angleterre, à Séville et à Barcelone, en Espagne

Selon le site Internet de BBC, les cinq joueurs ont été choisis après consultation de plusieurs reporters sportifs de tous les pays du continent. Chacun des journalistes consultés, du Maroc au Mozambique, de la Somalie au Sénégal, devait établir une liste de cinq noms.

Mais si Adebayor, Drogba, Essien, Eto'o et Kanouté ont été choisis par des journalistes sportifs, la BBC indique qu'il revient maintenant aux fans de désigner celui de ces cinq joueurs qui portera le titre de meilleur footballeur africain de l'année 2007.

Pour participer au vote,  un message sms doit être envoyé au 00 44 77 86 20 20 25, en précisant le nom du joueur  choisi et en incluant le mot-clé «vote». La BBC précise par ailleurs que les votes multiples seront automatiquement invalidés.

Le nom du vainqueur sera révélé le 1er Février 2008 à Accra, après le premier tour de la CAN 2008, compétition à laquelle seul Adebayor ne participe pas. Le Togo ayant été éliminé par le Mali de Kanouté..

Meilleur togolais à l'étranger

Au-delà de ces nominations à l'échelle internationale, Adebayor est enfin nominé  par le Comité Togo football Awards pour le titre de meilleur joueur togolais à l'étranger. Il est en concurrence avec Olufadé Adekanmi de La Gantoise, Thomas Dossèvi de FC Nantes.

Au total treize catégories d'Awards seront décernées le 22 décembre 2007 aux acteurs qui se sont le plus illustrés au cours de la saison sportive 2006-2007.

© L'Union du 15 décembre 2007

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