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L'économie repart

L'Union, paru exceptionnellement jeudi, consacre une large place à l'examen du budget 2010 rappelant que les experts du ministère de l'Economie tablent sur un taux de croissance de 2,6% l'année prochaine. L'économie semble progressivement repartir, même si les inconnues subsistent quant aux prix des matières premières et des produits de première nécessité dont le Togo n'a pas la maîtrise. Le journal évoque également les préparatifs de la Céni pour le lancement du processus de révision des listes électorales.

##S_B##Voici une sélection d'articles publiés par L'Union.

Populisme aveuglant

Agbéyomé Kodjo, ancien Premier Ministre sous feu Gnassingbé Eyadéma, ancien ministre de la Jeunesse et sports, ancien ministre de l'Intérieur au moment de la bavure militaire de Fréau jardin où plusieurs opposants sont tombés sous les balles des forces de l'ordre, ancien Président de l'Assemblée Nationale, ancien Directeur Général du Port Autonome de Lomé, ancien Directeur commercial de Sonacom, ancien Secrétaire général du Rassemblement du Peuple Togolais (Rpt), devenu opposant depuis son éviction du parti pour "traîtrise" et épris des idéaux de l'Union des Forces du Changement (Ufc) a définitivement planché sur la question du retour du mode de scrutin à deux tours.

"Ce n'est pas à deux mois des élections qu'on entame ces discussions-là (sur le mode de scrutin ; Ndlr)…" a-t-il déclaré sur Radio France Internationale (Rfi) au cours de l'émission Médias d'Afrique en date du mardi 24 novembre dernier.

Pour lui, cette revendication de ses anciens adversaires politiques auxquels il s'agrippe aujourd'hui pour se faire une santé populaire n'est pas du contexte actuel. Surtout que le temps presse et que l'échéance est imminente.

Au sein de la classe politique opposante, l'heure n'est plus au grand amour sur le sujet. En off, les cadres militants expriment leur incompréhension face à cette exigence qui poussent les deux  leaders du Comité d'Action pour le Renouveau (Car) et de l'Ufc à appeler à un boycott du scrutin présidentiel de février prochain.

La base se voit, pour sa part, marginalisée comme à l'accoutumée, dans la prise de cette décision unilatérale. Plusieurs militants et sympathisants sont au regret de l'absence de leurs partis au Cadre permanant de concertation et de dialogue (Cpdc), un cadre idéal où ce point pouvait être discuté, étudié et solutionné. Les deux partis avaient arrêté leur participation à ce cadre lorsqu'il a été élargi aux partis politiques extraparlementaires.

Dans le camp de la mouvance présidentielle, l'on avoue que la question n'a jamais été posée clairement par l'opposition pendant les différentes discussions de Ouagadougou.

Une voix autorisée, celle du porte-parole du gouvernement, Pascal Bodjona, a même signifié que l'opposition était acharnée à revendiquer l'amélioration des conditions d'éligibilité des candidats surtout celles du patron de l'UFC pendant les rounds de discussions.

Apparemment, l'on ne peut pas dire qu'elle a oublié la question du mode de scrutin. Probablement qu'elle était sûre de pouvoir dégager un candidat unique en son sein. Malheureusement, comme le dit un vieux proverbe : « seins dressés ne durent qu'un temps», le temps a joué contre cette alliance de fait.

La détermination de l'UfC à obtenir vaille que vaille et contre tous, le Comité d'Action pour le Renouveau (Car) étant allié une fois encore circonstanciel, le retour au mode de scrutin à deux tours, le pousse à demander à la rue de l'accompagner dans une marche de protestation le samedi prochain. C'est une habitude de la maison. Mais une expression logique de la démocratie. Toutefois, n'est-il pas temps que la raison du développement collectif surmonte ce populisme aveuglant ?

 

 

 

Politique budgétaire pour 2010

Selon le communiqué officiel, le montant total des investissements en 2010 s'élève à 203 milliards de francs Cfa contre 146 milliards de francs Cfa en 2009, soit une hausse de 39, 1 %. Et, sur ce montant, les cinq secteurs prioritaires concentrent à eux seuls 175,5 milliards de francs Cfa, soit environ 86,5%. Dans les détails, 40,8% pour les infrastructures, 21,7% pour l'Agriculture, 12,6% pour la Santé, 6,5% pour l'Eau et l'assainissement et 4,9% pour l'Education.

Au titre des dépenses de fonctionnement (personnel, matériel et transferts), les ressources allouées auxdits secteurs occupent 44,3% des dépenses totales de fonctionnement. La Santé et l'Education se taillent la part du lion avec 39,7%.

Le financement du programme d'investissement (PIP) 2010 se fait sur ressources internes à hauteur de 51 milliards de francs Cfa et, sur ressources externes, à 151,9 milliards répartis entre dons et prêts.

Les besoins du pays coûtaient plus au départ

La période de confection du budget s'est toujours révélée un moment d'engueulades entre ceux qui expriment les besoins et ceux qui doivent les retenir sur la base des disponibilités financières. Et c'est pour la contenir qu'il est instauré la lettre de cadrage. Le 18 juin 2009, le Premier ministre Gilbert Houngbo en édictait pour marteler que les «mesures nouvelles ne seront retenues que si leur financement est assuré et si elles s'inscrivent dans les priorités envisagées dans le DSRP». Ainsi, pour s'assurer, un pointage systématique des avant-projets de budget des départements ministériels et autres services de l'Etat a été effectué. N'empêche !

Les besoins exprimés par les services et institutions ont été chiffrés à 774,7 milliards de francs Cfa. Mais, avance-t-on, en raison des contraintes financières de l'Etat et pour ne pas trop s'écarter du cadrage macroéconomique convenu avec le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre du Programme au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC), le montant total retenu des besoins du Togo est bloqué à un peu plus de 497 milliards de francs Cfa, pour toute l'année civile 2010.

Il faut aussi faire selon ses moyens pour alléger le poids de l'endettement public. L'environnement économique mondial reste marqué par l'atonie générale de la croissance.

Une projection de 2,6% de taux de croissance

Le taux de croissance du Togo va et vient. Et a de la peine à monter sensiblement.

A en croire l'exposé des motifs de l'avant-projet de loi de finances gestion 2010, le taux de croissance réel s'est amélioré en 2009 et serait de 2,5%. La projection pour 2010 est de 2,6%, soit un accroissement de 0,1 point. En 2008, la croissance du produit intérieur brut (PIB) s'est dégradée, en passant de 2,1% en 2007 à 1,8%, soit une décélération de 0,3 point. Le taux d'inflation mesuré par le déflateur du PIB serait de 2,3% en 2010.

De son côté, le taux d'inflation mesuré par la variation de l'indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) s'est dégradé en 2008 en passant de 0,9% en 2007 à 8,4%. Il se serait amélioré en 2009 avec une projection de 2,2%.

En termes de balance des paiements, en 2008, le solde courant serait déficitaire de 107,7 milliards de francs Cfa, en dégradation de 4,3 milliards par rapport à 2007.

Le déficit courant se détériorerait à nouveau en 2009 et se chiffrerait à 110,1 milliards de francs Cfa. Il s'établirait à 143,4 milliards en 2010, soit une nouvelle dégradation de 33,3 milliards. Une évolution induite par la dégradation de la balance commerciale, des services et des revenus.

Le taux de croissance est un indicateur économique utilisé pour mesurer la croissance de l'économie d'un pays d'une année sur l'autre.

200 millions FCFA pour subventionner la césarienne

La subvention de la césarienne fait partie des 25 nouvelles mesures contenues dans l'avant-projet du budget 2010. Et le gouvernement prévoit d'y consacrer 200 millions de francs Cfa. C'est le début de la politique d'appui à la pratique de cette technique chirurgicale pratiquée pour sortir un bébé du ventre de sa maman, lorsqu'un accouchement est impossible, voire dangereux, par les voies basses naturelles. Loin de la gratuité qui revient excessivement cher au fil des années.

Les difficultés dans les pays qui ont déjà ouvert le chantier en témoignent.

Néanmoins, pour la réduction de la mortalité maternelle, le gouvernement a procédé à une évaluation des coûts pour la prise en charge de la gratuité de la césarienne dans les hôpitaux publics. Le coût unitaire d'une césarienne étant estimé à 110.000 francs Cfa, le nombre de cas attendus de 2010 à 2012 est évalué à 73.608 (23.814 en 2010, 24.529 en 2011 et 25.265 en 2012) pour un montant total de plus de 8 milliards de francs Cfa, selon le ministère de la santé. Selon les premières prévisions effectuées sur trois ans, l'expérience devra démarrer à partir de 2010 où plus de 23.814 cas seront pris en charge pour un coût total de plus de 2,585 milliards de francs Cfa. On est donc loin de la barre, financièrement.

En 2011, 24.529 cas devront être pris en charge pour un montant estimé à plus de 2,6 milliards de francs Cfa. Et pour l'année 2012, plus de 2,7 milliards devront être nécessaires pour supporter au moins 25.265 cas.

Au total, 7,523 milliards de francs Cfa sont prévus pour exécuter les nouvelles mesures. Il faut citer entre autres le renforcement des capacités managériales de l'Administration (500 millions), la participation au capital de la SNPT (500 millions), le Fonds de soutien des prix aux producteurs de coton (500 millions), le fonctionnement de la centrale d'achat et de gestion des intrants agricoles (100 millions), l'appui à la décentralisation (100 millions), la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (500 millions), la réouverture de l'ENS d'Atakpamé (200 millions), l'appui aux activités de développement à la base (1 milliard), l'appui aux activités économiques des jeunes (761 millions), la provision pour recrutement pour l'Enseignement (1,2 milliard), la provision pour recrutement dans le reste de l'Administration (600 millions), les honoraires des commissaires aux comptes (200 millions), l'hôpital de l'enfance de Dapaong (20 millions), les agents de santé communautaire (76 millions), l'unité de gestion du matériel agricole (10 millions), le Cadre permanent de dialogue et de concertation (50 millions), le fonctionnement de l'ANSAT (100 millions).

Dans le secteur privé, l'avant-projet prévoit le renforcement de la restructuration du secteur bancaire par la prise en charge de la titrisation des créances bancaires. Il est prévu aussi de poursuivre la politique de soutien au secteur énergétique afin d'éviter la résurgence des pénuries d'électricité que le pays a connues jusqu'à une période récente. Ce soutien permettra à la CEET de garantir le paiement des livraisons d'énergie par Contour Global.

Les dépenses publiques en fraction

Arrêtées pour l'année fiscale 2010 à 497,0 milliards de francs Cfa contre 420,1 milliards en 2009 (soit une progression de 18,3%), elles incorporent les dépenses primaires fixées à 217,1 milliards en 2010 contre 219,6 milliards en 2009. En leur sein, les dépenses de personnel montent à 83,7 milliards contre 76,4 milliards en 2009. L'accroissement de 9,6% est lié aux effets du recrutement dans l'Education, la Santé, le reste de l'Administration, l'intégration des enseignants auxiliaires ayant accompli 5 ans de service et la révision de la situation administrative des enseignants auxiliaires et des agents temporaires intégrés dans la Fonction publique.

Les dépenses de matériel ont augmenté de 11,6% en passant de 61,3 milliards en 2009 à 68,5 milliards en 2010. Motif pris de la consommation réelle de l'eau, de l'électricité et du téléphone. Quant aux interventions de l'Etat, elles se chiffrent à 64,9 milliards contre une estimation de 74,8 milliards pour la gestion 2009, soit une baisse de 13,2%. L'urgence étant donnée aux secteurs source de croissance.

Les intérêts de la dette, eux, ont presque doublé. Ils s'élèvent à 13,1 milliards de francs Cfa en 2010 contre 7,3 milliards en 2009, soit une augmentation de 80,2%. Le gouvernement veut ainsi éviter l'accumulation d'arriérés et surtout faire face à ses obligations liées aux nouveaux emprunts et à la titrisation des créances compromises des banques. Les prévisions relatives à l'amortissement de la dette pour 2010 se chiffrent à 63,9 milliards contre 47,3 milliards en 2009. L'objectif étant aussi de continuer à apurer la dette intérieure.

 

 

 

Echos de la CENI / Pour les opérations de révision électorale

- Pas de double emploi pour les agents de l'Etat

- 46 techniciens et 2390 opérateurs de saisie (Zone 1)

Les informations sont contenues dans la pile de communiqués rendus publics par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ainsi, s'appuyant sur une lettre du ministre de la Fonction publique, l'institution d'organisation et de supervision de la présidentielle du 28 février 2010 interdit aux agents de l'Etat de postuler aux différents emplois temporaires de la CENI.

Visiblement, des commis de l'administration publique veulent arrondir les angles, selon l'expression consacrée. Ce qui devra obliger à déserter les bureaux pour «faire les affaires». Et ceux qui sont déjà embarqués doivent s'abstenir de suivre les formations en cours. Sinon… La CENI décline toute responsabilité face aux éventuelles conséquences.

Pour l'heure, c'est le temps des affichages des listes des recrues de la CENI. En attendant la fin du reconditionnement des kits. Au total, 46 techniciens chargés d'intervenir sur les kits pendant leur utilisation sont connus. Et 45 logisticiens et 2390 opérateurs de saisie suivant la première vague des candidats retenus.

Le nombre total des opérateurs de saisie sera réparti dans les trois zones que constitue le territoire togolais.

Le Togo s'est résolument engagé dans une course contre la montre depuis la précision de la Cour constitutionnelle le 13 mai 2009 : «Le mandat du président ayant débuté le 4 mai 2005, date de prestation de serment, il est donc aisé de déterminer la date de l'élection présidentielle de 2010 au regard de l'article 98 du Code électoral. Ainsi la date probable de l'élection présidentielle de 2010 se situe dans la période du 18 février au 5 mars 2010». Le chronogramme définitif de la CENI connaît un léger retard dans son application. Un retard qui n'appelle pas à s'alarmer, selon le gouvernement.

Aux termes de la loi fondamentale, l'élection présidentielle doit se dérouler soixante quinze jours au plus tôt et soixante jours au plus tard avant la fin du mandat présidentiel en cours.

 

 

 

Le FMI approuve la 3è revue du Programme triennal

Le Togo touche 8,8 millions de Droits de tirages spéciaux

 

Le Conseil d'Administration du Fonds monétaire international (FMI) a conclu, le 18 novembre 2009, la 3è revue du programme triennal du Togo appuyé par la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC), a appris L'Union de source officielle. Exceptionnellement, compte tenu des résultats accomplis par le pays au regard des critères de performances et conformément à une récente décision, le programme du Togo n'a plus été examiné.

Mais tout simplement approuvé «sur une base de non-objection» par le Conseil, écrit ce dernier dans une correspondance aux autorités togolaises. Ce qui leur vaut les «félicitations» du FMI, particulièrement «pour le niveau des performances accomplies dans le cadre de cette revue qui a permis un tel traitement par le Conseil d'Administration».

La conclusion de cette troisième revue donne droit, à compter du 25 novembre 2009, à un décaissement d'un montant de 8 800 000 Droits de Tirages Spéciaux (DTS) en faveur du Togo.

Le DTS est un instrument de réserve international créé par le FMI en 1969 pour compléter les réserves officielles existantes des pays membres. Sa valeur est basée sur un panier de quatre grandes devises, dont le dollar qui en est légèrement moins forte. Les DTS peuvent être échangés contre des devises librement utilisables.

Le 28 août dernier (L'Union n°217), le FMI en a injecté l'équivalent de 125.000 milliards de francs Cfa sur le marché en faveur des Etats membres. Le pouvait toucher jusqu'à 46 milliards de francs, de par sa quote-part et le coût du dollar. Une ressource qui, d'après les recommandations de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), devrait servir à éponger la dette intérieure.

Il ressort de l'évaluation par les services du FMI que, même sorti d'une longue crise, le Togo a réalisé des progrès significatifs dans la mise en Œuvre du programme. «Cette discipline a permis de maintenir la stabilité macroéconomique et des finances publiques saines», affirme le Conseil d'administration.

Cependant, observe-t-il, la faible reprise de la croissance demeure un sujet de préoccupation. Par ailleurs, bien que les déficits face au programme demeurent importants, les autorités togolaises continuent de démontrer une forte détermination à sa bonne mise en Œuvre. Les contraintes de capacité qui se posent au Togo doivent être résolues à travers notamment l'assistance du FMI et de la communauté internationale, affirme l'institution de Bretton Woods.

Pour ce qui de la politique budgétaire, les mesures contra-cycliques prises par les autorités en 2009 sont des réponses appropriées et adéquatement ciblées pour faire face aux effets de récession mondiale et de la crise intérieure. En particulier, l'utilisation des surplus de recettes et de financements pour accroître les investissements et apurer les arriérés intérieurs constituent une approche prudente pour soutenir l'activité et lever les obstacles à la croissance.

Concernant la dette extérieure du Togo, la viabilité de celle-ci requiert un resserrement de la politique budgétaire une fois que les conditions économiques se seront améliorées, ainsi que la poursuite du renforcement de la gestion des finances publiques. La soutenabilité de la dette dépendra également de l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés PPTE). Sur ce plan, les progrès accomplis par le Togo laissent espérer ce point d'achèvement sera atteint en début 2010.

Il est attendu, enfin, que l'accélération des réformes, notamment dans les secteurs bancaires, des phosphates et de l'électricité dope la croissance économique.

 

 

 

 

Pour améliorer le cadre de vie des Togolais

La Politique nationale d'hygiène et d'assainissement revisitée

 

Les travaux d'un atelier de restitution des travaux relatifs à la révision de la Politique nationale d'hygiène et d'assainissement (PNHA) se sont déroulés mardi à Lomé. Cet atelier de restitution a vu la participation des principaux acteurs de la santé, de l'eau et de l'assainissement, de l'environnement, de l'urbanisme et habitat. Elaboré en 2001, la révision de ce document national se justifie par le souci des autorités togolaises d'améliorer le cadre de vie des citoyens, de réduire de manière significative l'incidence des maladies liées à l'insalubrité et au non respect des règles d'hygiène. Lesquelles règles sont responsables des taux élevés de morbidité et de mortalité. Il s'agit également pour le Togo, précise-t-on, de disposer d'un cadre d'intervention des acteurs du secteur en vue de l'atteint des Objectifs du millénaire pour le développement (OMC).

Au Togo, souligne l'UNICEF, l'organisme des Nations-Unies en charge des enfants, malgré les efforts déployés par le pays et les partenaires au développement, le taux d'accès à l'eau potable et à l'assainissement demeurent faible. Ce qui ne laisse pas envisager la possibilité d'atteinte de la cible 10 des OMD d'ici 2015. En exemple, 61% de la population n'a pas accès à l'eau potable, 70% vivant en zones rurales n'ont pas accès à l'eau potable. Sur le plan national, 69% des Togolais n'ont pas accès à des latrines contre 90% en zones rurales. Par ailleurs, seulement 5% des ménages traitent l'eau qu'ils boivent, 75% des écoles primaires ne disposent pas d'installations d'eau et de latrines. Ce qui constitue un obstacle majeur à la scolarisation des enfants.

Ces différents chiffres démontrent la nécessité d'une stratégie cohérente d'hygiène et d'assainissement qui tient compte des nouveaux défis de l'heure à travers une intégration des approches Eau, hygiène et assainissement, une maîtrise de la pollution, la protection des sources d'eau, la réutilisation et le recyclage, la gestion des déchets de toutes sortes. Plusieurs questions d'ordre social, économique, institutionnel, technologiques ont donc été prises en compte dans ce processus de révision. Ce qui permettra d'asseoir un cadre où tous les acteurs se comporteront mieux et travailleront dans une dynamique pour assurer un environnement sain et durable.

Le processus de développement de cette politique nationale inclut également la mise en place d'un comité de suivi au niveau national, le plaidoyer pour l'application des recommandations et la mise en Œuvre des programmes de développement du secteur de l'hygiène et de l'assainissement au Togo.

 

 

 

 

La BRS-TOGO innove et affiche ses ambitions

Le compte sans frais de tenue est créé

 

La branche togolaise de la Banque régionale de solidarité (BRS-Togo) vient de lancer un compte destiné aux particuliers, aux salariés… aux professionnels, qui est un compte courant sans frais de tenue de compte. C'est une première au Togo, affirme-t-on. «Nous avons établi zéro franc de frais de tenue de compte, pour les particuliers, de manière définitive. Il s'agit d'une véritable évolution de la gestion des comptes qui rentre dans le cadre du service à la clientèle et de la promotion des moyens de paiement», explique le directeur général de la BRS-Togo Martial Goeh-Akué.

Economiquement, ce nouveau produit de la BRS-Togo se justifie par le faible taux de bancarisation au Togo (22%, avec 600.000 comptes), et ne manquera certainement pas d'attirer de la clientèle, cible privilégiée de la banque en 2010. «En 2009, nous nous sommes concentrés sur le secteur de la micro-finance et la BRS est devenue aujourd'hui la banque leader dans le refinancement du secteur de la micro-finance. En 2010, nous pensons travailler beaucoup avec les particuliers», affirme Martial Goeh-Akue. Par particuliers, la BRS-Togo entend les fonctionnaires des grandes entreprises, les agents de l'Etat et du parapublic, ainsi que des multinationales installées au Togo ou dans les filières des grands groupes. Ils ont accès à ce compte à 0 franc de frais de tenue de compte, mais en plus ils peuvent bénéficier de conditions de financement ou de prêts bancaires avantageux.

Et tout cela en 24 heures lorsque le dossier est complet.

A ce produit est liée toute la gamme de produits de la BRS-Togo, notamment la gamme de produit monétique avec les cartes bancaires, la carte prépayée, la carte Shiwara. Sont également liés à ce produit tous les services bancaires (SMS banking et le E-banking) qui permettront un accès privilégié pour le consommateur à tous ces services.

Créée par l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (Bceao) et la Banque ouest africaine de développement (Boad), la Banque régionale de solidarité réaffirme ici sa mission qui est de lutter contre la pauvreté, en favorisant la création d'emplois et la création de richesse. «Avec de produit, nous pensons, en cette fin d'année, contribuer efficacement à la vulgarisation des services bancaires et financiers à des coûts abordables pour tous pour le bien du consommateur», déclare M. Goeh-Akué à L'Union.

© L'Union du 26 novembre 2009

 

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