Médias

La vie chère mérite réflexion

Un « Groupe de réflexion et d’action sur la vie chère et pour les droits économiques et socioculturels au Togo » vient d’être créé, rapporte vendredi L’Union.
La récente augmentation du prix de l’essence a fait flamber les produits de base sur les marchés et provoqué le mécontentement de la population. La nouvelle structure entend établir un dialogue permanent avec les autorités pour parvenir à une augmentation des salaires et pour faire baisser les produits tels que le ciment, l’eau ou l’électricité

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Bolloré exemplaire
Beaucoup de sociétés de droits étrangers mènent des activités maritimes et aériennes dans notre petit lopin de terre. Elles sont essentiellement dans l’enlèvement de marchandises, la livraison des marchandises, l’expédition des marchandises par voie maritime en conteneurs et aérienne en cargo, les formalités de douanes et le transit. Depuis quelques temps elles se sont multipliées dans le domaine portuaire et la concurrence s’établit pour le bien des opérateurs économiques commerçants nationaux comme étrangers. Malheureusement, ce n’est pas sans des guerres de leadership souterrainement menées.
En 2000, le Port autonome de Lomé (Pal) a décidé de céder la manutention aux entreprises privées afin de pouvoir satisfaire les clients qui devenaient de plus en plus nombreux et de faciliter le déchargement et le chargement des navires dans des délais raisonnables. Ainsi naîtront des sociétés de manutention de tout bord. Les groupes traditionnels qui avaient déjà leurs activités au Pal étaient entrés dans la bataille avec de nouveaux qui maîtrisaient à peine le terrain. Dans la foulée, l’Etat togolais a octroyé une licence à l’entreprise SE2M dont le patron était Jacques Dupuydauby. A la longue, l’on a compris qu’il s’agit plutôt d’une filiale du groupe Bolloré déjà en place au Togo depuis près de cinquante ans. On assistera alors à un procès remporté par ce dernier qui reprit en main les activités de manutention au port de Lomé.
Dès les premières heures, le groupe Bolloré a promis développer le Pal en y investissant dans les matériels afin de le rendre plus compétitif. Ainsi, depuis près d’une année, Bolloré a effectivement commencé ses investissements. Plus de 20 milliards ont été débloqués pour s’acquérir du matériel neuf. La preuve en est l’arrivée depuis lundi soir d’une grue mobile de nouvelle génération, des tracteurs portuaires, des charriots lourds de manutention, des spreaders manuels et des pièces détachées pour tous ces engins.
Sur place, les premiers responsables du groupe Bolloré rassurent que ce ne sont que les débuts des investissements d’un vaste plan d’agrandissement du Port autonome de Lomé pour renforcer sa capacité d’accueil et de traitement rapide des navires.
Bel exemple de promesses tenues à suivre nécessairement par les autres entreprises qui font de grosses recettes au Port de Lomé.

Pour plus d’efficacité du Législatif
L’administration du Parlement contre la formation "sur le tas "
C’est le fruit d’une proposition de partenariat faite par une consultation du PNUD dans le cadre du projet de renforcement des capacités institutionnelles du Législatif togolais pour un travail parlementaire moderne. Le futur échange sera consacré au personnel administratif des directions du Secrétariat général. Concrètement, il s’agira d’assurer une formation initiale aux agents disposant d’un diplôme pouvant leur ouvrir la porte du cycle II ou III de l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Lomé et une formation continue aux agents permanents.
Pour en arriver, l’ENA devra entre autres ouvrir, dans sa filière Administration publique, une porte d’entrée pour l’Administration parlementaire, et réserver un quota sur les places offertes aux concours d’entrée dans les cycles précités. Ce qui appelle des actions du Parlement : sélectionner les agents remplissant les conditions d’accès aux formations, déterminer le quota d’agents à former par promotion et par direction, arranger avec d’autres parlements de la sous région des opportunités de stage pratique pour les agents formés. Surtout qu’après tout, l’ENA ne peut qu’assurer la théorie aux cadres de l’Assemblée nationale. En plus, le Législatif devra accueillir en stage les agents admis à l’ENA. Désormais, la chambre des députés doit intégrer dans son budget les coûts négociés des prestations de l’ENA.
Au finish, cela devra combler le besoin de formation du personnel du Secrétariat général dont on veut porter le nombre de postes à 105 contre 44 actuellement. La plupart ayant appris le travail parlementaire sur le tas. Bien avant, c’est le statut particulier du personnel de l’Assemblée qui devra être adopté en loi, incluant des fonctionnaires servant dans tous les organes de l’Etat et qui lui sont temporairement affectés et aussi des fonctionnaires spécialement recrutés par l’Assemblée, par des concours propres, et effectuant l’ensemble de leur carrière dans le Législatif.
En 2008, on dénombrait au Secrétariat général deux personnes : le secrétaire général et sa secrétaire. D’où une difficile lecture de cette fonction. Et le rôle de conseil du Président de l’Assemblée en matière législative n’était plus joué là-bas. Alors que l’article 9 du règlement administratif fait du Secrétariat général l’organe permanent de la gestion administrative et technique de l’Assemblée, laquelle gestion est organisée autour de la Direction des services législatifs, celle de la communication, de la documentation et des archives et celle de la questure. Depuis lors, bien d’initiatives ont été prises.
Un nouvel organigramme est en voie d’adoption. Il précise que le secrétaire veille à l’application des textes réglementaires, prépare les réunions du bureau de l’Assemblée et de la conférence des présidents auxquelles il assiste, contrôle l’exécution par les directeurs et chefs de service des décisions d’ordre administratif prises par les autorités élues de l’Assemblée. Il a la responsabilité de la gestion de l’ensemble du personnel de l’Assemblée, veille au bon suivi des relations avec les administrations et les organismes extérieurs, notamment avec les services de l’Etat, etc.

En voulant ratifier la Convention de New York de 2006
Le Togo veut se surveiller contre les disparitions forcées
Le langage n’est pas étranger à l’histoire des droits de l’homme au Togo. Des cas de disparitions forcées sont souvent notés par les défenseurs des droits humains. Des fois, des personnes sont détenues pendant des jours, semaines ou mois…avant que les parents ne découvrent leur lieu de détention, en allant de commissariat en commissariat. Des allégations de lieu de détention secret sont faites. Par moments, il y a des disparus qu’on ne retrouve jamais et certains de ces cas sont mis directement au passif du pouvoir politique, au nom de l’obligation de protection des citoyens.
Si, aujourd’hui, les exemples ne courent plus les rues, ils ont secoué les forts temps de contestations politiques. Le sujet fait mettre aisément certains pays au banc des accusés de la communauté internationale pour crime contre l’humanité, même si celle-ci ne dispose pas souvent de moyens coercitifs pour combattre le phénomène. Ailleurs, l’ampleur du phénomène fait appel à la justice internationale. Le Togo n’a jamais été cité pour avoir franchi cette limite d’atteinte grave au droit à la vie. Mais le pays veut rester dans le phénomène mondial de dissuasion.
Au dernier conseil des ministres, le gouvernement a autorisé la ratification de la Convention pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, adoptée à New York le 20 décembre 2006. Il se veut un instrument juridique contraignant pour prévenir les disparitions forcées et lutter contre l’impunité du crime de disparitions forcées. Les textes antérieurs n’ayant entraîné qu’une obligation morale vis-à-vis des Etats. C’est la grande faiblesse du droit international.
L’innovation du texte de 2006 aura été la définition de la disparition forcée, entendue comme « l’arrestation, la détention, l’enlèvement ou toute forme de privation de liberté par des agents de l’Etat ou par des personnes ou des groupes de personnes qui agissent avec l’autorisation, l’appui ou l’acquiescement de l’Etat, suivi du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la dissimulation du sort réservé à la personne disparue ou du lieu où elle se trouve, la soustrayant à la protection de la loi » (article 2). Il ne doit donc plus avoir des détentions en secret. Et la Convention exige des parties signataires qu’elles placent les personnes privées de liberté dans des lieux officiellement reconnus, tiennent un registre des personnes privées de liberté, les autorisant à communiquer avec leur famille ou leur conseil, et leur garantissant l’accès aux autorités compétentes habilitées par la loi. Plus est, elle fixe l’organe de contrôle et de surveillance de son application. Déjà, l’Exécutif se vante d’une « manifestation éloquente d’assurer la protection du droit à la vie et de collaborer avec le mécanisme de surveillance et de contrôle ».
Qu’à cela ne tienne, suivant la Convention, aucune circonstance atténuante, quelle qu’elle soit, qu’il s’agisse de l’état d’urgence ou de menace de guerre d’instabilité politique intérieure ne peut être invoquée pour justifier la disparition forcée. Tout Etat partie doit ériger le concept en infraction dans son droit pénal, et assure à quiconque alléguant qu’une personne a été victime d’une disparition forcée le droit de dénoncer les faits devant les autorités compétentes, lesquelles examinent rapidement et impartialement l’allégation et, le cas échéant, procèdent sans délai à une enquête approfondie et impartiale. Il faut assurer la protection du plaignant, des témoins, des proches de la personne disparue et de leurs défenseurs. « Lorsqu’il existe des motifs raisonnables de croire qu’une personne a été victime d’une disparition forcée, les autorités ouvrent une enquête, même si aucune plainte n’a été officiellement déposée », dit-on. A fortiori, ceci exclut et punit les allégations fantaisistes.
Désormais, on doit pouvoir établir à temps de l’identité de la personne privée de liberté, la date, l’heure et l’endroit où la privation a commencé, l’autorité qui a procédé à la privation de liberté et celle qui en a décidé, les motifs, l’autorité qui contrôle la privation, le lieu de l’admission dans le lieu de privation, etc.
Le contrôle et la surveillance
Il ne s’agit pas seulement d’intégrer le texte, il faut l’internaliser dans les actes quotidiens. Et surtout se laisser contrôler dans la mise en œuvre. De quoi ne pas ériger des barrières superflues pour couvrir la violation. Pour la cause, dans les textes, il est institué à l’international un Comité des disparitions forcées composé de dix experts de haute moralité, possédant une compétence reconnue dans le domaine des droits de l’homme, indépendants, siégeant à titre personnel et agissant en toute impartialité.
Leur élection se fait au scrutin secret sur une liste de candidats désignés par les Etats parties parmi leurs ressortissants. Les membres du Comité sont élus pour quatre ans, rééligibles une fois. Tout Etat partie présente au Comité un rapport sur les mesures qu’il a prises pour donner effet à ses obligations au titre de la Convention.
Le Comité peut être saisi, en urgence, par les proches d’une personne disparue, leurs représentants légaux, leurs avocats ou toute personne mandatée par eux, ainsi que toute personne ayant un intérêt légitime, d’une demande visant à chercher et retrouver une personne disparue. Et il demande à l’Etat partie de lui fournir, dans un délai qu’il fixe, des renseignements sur la situation de la personne recherchée. Encore que, au préalable, les organes compétents de l’Etat concerné aient été saisis, que la demande n’est pas déjà en cours d’examen devant une autre instance internationale d’enquête ou de règlement de même nature.
Le Comité peut aussi, après consultation, demander à un ou plusieurs de ses membres d’effectuer une visite et de l’informer sans retard. Ce qui sera suivi de recommandations et observations. Au finish, le Comité n’est compétent qu’à l’égard des disparitions forcées ayant débuté postérieurement à l’entrée en vigueur de la Convention. De même, le cas d’un pays ne peut y être présenté qu’après l’entrée en vigueur de la Convention à son égard.

Pour étudier la Vie chère
4 propositions d’urgence au Gouvernement par des OSC
La récente augmentation des prix des produits pétroliers a fait hausser les prix des produits de base dans les marchés. Et malgré la légère diminution de 20 francs, la tendance n’est pas renversée. Car, à la base, les prix des transports ont été maintenus à leur taux d’après augmentation. Le tout couronné par le manque de coercition dans la mesure gouvernementale. C’est la résignation de la population. La Vie chère s’est renforcée. Et l’expression de la crise sociale a été les manifestations de juin et la grève du 2 juillet, nonobstant le consensus in extremis entre les syndicats et le gouvernement.
Depuis lors, il est question de multiplier les rencontres au sein du Conseil national du dialogue social (CNDS) et de créer une Commission spéciale des produits pétroliers. Et c’est le black-out. Rien ne filtre. D’aucuns diront que l’affaire a tout éclipsé. C’est dans cette attente que cinq organisations de la société civile (OSC) ont opéré hier une sortie médiatique à Lomé.
Spécifiquement, elles recommandent que les discussions entamées au sein du CNDS et celles de la Commission spéciale des produits pétroliers soient élargies à d’autres OSC, que le gouvernement mette en place des mesures rapides d’accompagnement fiables et concrètes dans le but d’alléger les souffrances des populations.
Se baptisant Groupe de réflexion et d’action sur la Vie chère et pour les droits économiques et socioculturels au Togo, l’Association togolaise des consommateurs (ATC), Vie de Qualité, la Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH), la Fédération des travailleurs du bois et de la construction du Togo (FTBC-TOGO) et l’Association togolaise des droits de l’homme (ATDH) en appellent dans l’urgence à la révision à la hausse de la grille salariale, des pensions de retraite, des bourses et allocations familiales. Plus est, l’idée d’une augmentation des prix d’autres produits (ciment, eau, électricité, produits BB) devra être abandonnée. Surtout que « les nouveaux prix des produits pétroliers ne reflètent aucune réalité » par rapport aux pays de l’hinterland qui utilisent le Port de Lomé, à en croire les cinq OSC.
Du côté du gouvernement, on compte sur l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative des pays pauvres très endettés (PPTE), au plus tard fin 2010, pour officialiser la retouche de la grille salariale et entamer d’autres mesures sociales. Au nom de l’effacement de la dette publique évaluée à plus de 600 milliards de francs Cfa et du bénéfice de fonds additionnels conséquents. Donc, de la patience !
Au-delà, cela repose la question de la réactivation de la Commission Vie chère créée en mai 2008 et qui se voulait un lieu de concertation avec les partenaires sociaux, les opérateurs économiques et la société civile pour des propositions contre les effets pervers du phénomène de la Vie chère. La démarche était appréciée en son temps.

Renforcer les acquis du Projet de développement communautaire
Créer 28.000 emplois temporaires pour les jeunes

Conçu pour aider à renforcer les actions de lutte contre la pauvreté, le Projet de développement communautaire (PDC) étend son champ et touche au secteur d’emplois pour les jeunes. Le second financement additionnel de 8,7 millions de dollars (environ 4,3 milliards de francs Cfa), signé mardi à Lomé entre la Banque mondiale et le gouvernement togolais, introduit la composante «Changements climatiques» dont le but est de contribuer à reboiser les terres dégradées, et aider ainsi à réduire la vulnérabilité des populations aux conséquences de ces phénomènes.
Au final, cette opération de Travaux publics à haute intensité de main d’œuvre permettre de créer environ 28.000 emplois temporaires au profit des jeunes vont reboiser 2.015 hectares de forêt, selon le ministre de l’Economie et des finances Adji Otèth Ayassor. Ainsi, tout en procédant à la protection de l’environnement par le reboisement et la régénération des terres dégradées, les jeunes des communautés vulnérables disposeront de revenus (1,5 milliard de francs Cfa) mis à leur disposition à cet effet et qui contribuent à lutter contre le chômage. Du moins pour les deux prochaines années. Ce qui participe des actions de protection sociale auxquelles les autorités entendent dorénavant accorder une toute particulière attention.
Les acquis du PDC
Au 30 juin 2010, d’après le bilan établi par le ministre Ayassor, sur 350 microprojets prévus, 290 (environ 83%) sont en cours de réalisation dont plus de 50% sont provisoirement réceptionnés. Les réalisations ont touché 150 villages, soit plus de 665.000 habitants pour les microprojets d’infrastructures sociales et 177 groupements avec 3.580 membres pour les microprojets d’activités génératrices de revenus. Sur le plan agricole, 4.275 tonnes d’engrais ont été achetées et 304 tonnes de semences améliorées collectées au profit de 13.000 producteurs Ce qui a permis d’augmenter la production agricole d’environ 800 kg à l’hectare pour le maïs et 900 kg à l’hectare pour le sorgho, affirme le ministre. Il est visé, pour les prochaines campagnes agricoles, d’atteindre une augmentation de productivité céréalière de la tonne à l’hectare.
En plus des travaux à haute intensité de main d’œuvre, ce second financement additionnel va renforcer et étendre son volet «Nutrition en milieu scolaire» à environ 36.000 élèves supplémentaires (en plus de 20.000 déjà couverts) durant les deux années scolaires à venir. Ce deuxième financement additionnel porte le montant total du Projet de développement communautaire à 32,9 millions de dollars (entièrement sous forme de don). Après un premier financement additionnel d’un montant de 7 millions de dollars, en réponse à la forte hausse des prix des denrées alimentaires.

Sur le marché interbancaire de l’Umoa
Les banques togolaises ont emprunté 2,5 milliards Cfa à la mi-juillet

Les opérations effectuées sur le marché interbancaire de l’Union monétaire ouest africaine (Umooa), au cours de la période entre le 7 et le 15 juillet 2010, ont atteint le niveau de 44,58 milliards de francs Cfa, repartis égalitairement à 22,28 milliards de francs de prêts et autant d’emprunts. Les établissements de crédit du Togo ont enregistré à cet effet 2,5 milliards de francs d’emprunts, effectuant du même coup 2,0 milliards de prêts, indique un communiqué de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao). Le taux moyen pondéré est fixé à 4,7% tandis que le taux minimum est de 3,25%.
La Guinée-Bissau et le Niger n’ont pas participé aux opérations. Sur les six autres pays y ayant participé, les banques sénégalaises ont enregistré les résultats les plus élevés, situés à 12,00 milliards de francs pour les prêts et 5,50 milliards pour les emprunts. Elles sont suivies de celles du Bénin avec 4,5 milliards contre 1,0 milliard. Derrière le Togo viennent les établissements de crédit de la Côte d’Ivoire (1,93 milliard contre 12,68 milliards), du Mali (1,15 milliards contre 0,0) et du Burkina Faso avec 0,8 milliard de prêts contre 0,6 milliard de francs d’emprunt. Le taux maximum est fixé à 7,00%.

Avec la fin de la formation ce jour
Prêt pour se vider de ses blessures politiques du passé !
Il faut donc oublier ces citoyens mal intentionnés qui sillonnent certains villages et hameaux, prétextant agir au nom de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), pour recenser les victimes des violences politiques dans le cadre des dépositions. Le vrai travail de déposition commence juste après la phase de formation, ce vendredi, des 101 chefs d'antenne, assistants et agents d'équipes mobiles. Et ce à la suite de leur déploiement effectif dans les 8 antennes régionales (Lomé-Commune, Aného, Tsévié, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong). Ce n’est qu’une question de jours pour extérioriser ses ressentiments, pour opérer ce vide en soi, voire cette confession qui est en elle-même un remède. C’est l’expression de tant d’années de blessures politiques. Les blessures doivent se cicatriser.
Il s’agira pour ces Togolais de recueillir les versions d’autres Togolais sur ce qu’ils ont dû vivre personnellement ou ce qu’ils ont constaté entre 1958 et 2005, en relation avec la chose politique. C’est la fatidique période d’identification des victimes ou auteurs présumés. Le tout sous le seau de la confidentialité garantie par les uns et du sérieux par les autres. Pas donc de fantaisie !
«Nous voici donc face à face, devant la difficile, mais combien exaltante mission de chercher les voies et moyens susceptibles de conduire les Togolais vers d'autres Togolais, dans un besoin de pardon et de concorde (…) Comment pouvons-nous garantir la fiabilité des dépositions si la confidentialité ne nous permet pas d'assurer et de garantir la sécurité des déposants ?», a déclaré à juste titre le Président de la CVJR, Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan à l'ouverture de l'atelier le mardi dernier à Lomé.

Pour renforcer les capacités de manutention portuaires
Bolloré fait un investissement massif au Port autonome de Lomé

Le géant français, Bolloré vient de franchir un nouveau pas au Togo avec la réalisation de son projet d’achat de matériels de manutention pour environ 20 milliards de francs Cfa.
Le Port Autonome de Lomé (PAL) vient de s’équiper le 21 juillet 2010, de nouveaux matériels pour la manutention. Acquis par la Société d’Entreposage et de Manutention Maritime (SE2M), pour un montant estimé à près de 20 milliards Fcfa, cet ensemble d’équipements est composé d’une grue mobile portuaire de fabrication allemande et de marque Gottwald type G HMK 6407 d’une capacité de 103 tonnes pour décharger les navires porte-conteneurs.
Aussi, comportent-ils des chariots lourds de manutention de Marque Terex type Reachstteacker pour les conteneurs pleins et des tracteurs portuaires de Marque Terberg pour l’acheminement des conteneurs vides et pleins sur les différents sites. Les chariots vont servir pour le mouvement des conteneurs sur le quai pour charger les plates-formes tandis que les véhicules et de remorques seront nécessaires pour le déplacement des conteneurs de l’épave de stationnement au quai. Ce sont des équipements de dernière génération qui vont grâce à leur technologie accélérer le processus de chargement et de dédouanement des conteneurs au PAL.
Vu l’explosion actuelle du trafic de conteneurisation en Afrique et la compétitivité entre les ports de la sous-région, le PAL se doit de fournir des services de qualité. «Les matériels que nous réceptionnons ce matin vont nous permettre d’augmenter nos capacités d’accueil ainsi que les rendements », a affirmé M. Gaméli Komi GabrieToussa, Directeur des opérations portuaires
En avril 2000, le gouvernement togolais avait décidé de concéder les activités de manutention portuaire aux entreprises privées. L’objectif poursuivi était d’associer le secteur privé au projet de développement du port.
Le groupe Bolloré est l’un des géants européens qui intervient dans les activités portuaires au Togo. Il vient par cette initiative consolider les engagements qui le lie au PAL.

Réactions
Directeur du Port Autonome de Lomé depuis quelques années, l’amiral Fogan Adegnon, exprime ici sa satisfaction pour les nouveaux investissements de Bolloré qui peuvent permettre à sa structure de prétendre désormais à un statut de port attitré dans la sous-région.

Vous venez de réceptionnez des engins de manutention du groupe Bolloré. Quelles sont vos impressions en voyant tout ceci ?
En tant que directeur général du Port autonome de Lomé, je ne peux qu’accueillir favorablement la réception de ces engins, parce que cela vient renouveler le parc, et en même temps cela montre qu’il y a une dynamique de l’avant qui est en train de se faire sentir. Cela a contribué à améliorer les cadences sur la plateforme portuaire de Lomé et en même temps réduire le temps d’attente, parce que tout est maintenant question d’heure et de temps. En ayant ces engins nouveaux et performants, nous sommes convaincus que l’avenir sera encore plus radieux.

Est-ce l’un des éléments des attentes de l’Etat de rendre plus compétitif le port ?
Bien sûr ! C’est tout un ensemble, mais c’est un des éléments. Lorsque vous avez des engins de manutention neufs, cela veut dire qu’il y a la célérité dans le travail, mais en même temps, c’est une projection pour l’avenir. Cela permet aux ouvriers aussi qui sont là de se former, d’être prêt pour l’avenir.

Quelles sont vos attentes aujourd’hui avec le groupe Bolloré ?

Le groupe Bolloré était là au départ, et il est encore là aujourd’hui. Nos attentes c’est en plus des engins que nous voyons, que des travaux soient entrepris pour ce port en vue d’accueillir des navires beaucoup plus gros et aussi de permettre au Port autonome de Lomé de jouer son rôle de port en eau profonde de la sous-région ouest africaine.

Cela veut-il dire que désormais vous faites des projections sur les pays de l’Hinterland qui pourront plus approcher le port de Lomé par rapport aux autres ports de la sous région ?
Ce n’est pas seulement les pays de l’Hinterland, j’ai parlé aussi des pays de la sous région ouest africaine. Notre ambition est donc beaucoup plus grande, il s’agit d’une question de rayonnement sous régional. Nous voulons que notre port puisse accueillir autant de navires que possible et permettre à d’autres de venir se servir par le transbordement et le hub.

Culture
Arts plastiques
Edem Gotha, peintre naïf
Depuis le 9 juillet est en exposition au Goethe Institut de Lomé, une soixantaine de travaux de trois artistes plasticiens aux techniques disparates et variées. Il s’agit de tableaux de Kodjo Kunke, Kodjo Adjei et Edem Gotha. Pour qui connaît le monde des arts plastiques, pas difficile de définir de quel courant est un artiste ou qui est son maître, tant la similitude des techniques, l’approche stylistique et esthétique sont souvent proches, même si les artistes aux trajectoires différentes ne vivent pas forcément le même imaginaire.
Mais de la soixantaine d’œuvres exposées au Goethe Institut, sautent au premier coup d’œil les travaux d’Edem Gotha. A mille lieux des canons académiques, l’art d’Edem Gotha étale un style pictural figuratif qui se caractérise par l’emploi de couleurs vives, notamment le jaune, une représentation quelque peu « ingénue » et figurative des sujets. La lumière vive et la difformité des représentations, non seulement étonnent le spectateur mais l’amène à s’interroger sur la maturité et le curriculum de l’artiste. Quel peintre a l’audace de s’écarter des canons de la peinture ? Sont-ce les tableaux d’un enfant ? Quel âge a-t-il ? De qui a-t-il appris ? Voici les interrogations que se fait le visiteur.
Les cheveux ébouriffés, le visage portant l’innocence et l’immaturité d’un enfant, Edem Gotha frappe le visiteur de stupeur quand il se présente comme l’auteur de ses tableaux. Atteint de nanisme, l’homme a effectivement tout d’un enfant. Et c’est tout. Car les thèmes abordés et les questions que posent ses travaux ne sont pas ceux de l’imaginaire d’un enfant. Intelligence vive, abord facile mais très peu disert, Edem Gotha ne manque pas d’aplomb. Autodidacte, arrivé à l’art par hasard après avoir abandonné les études en classe de troisième, Edem Gotha s’amuse à faire des dessins avec un ami. Puis, un jour il s’est mis à la peinture pour son compte personnel, fuyant les préceptes donnés par son ami.
Résultat : il produit un art d’une rare originalité empreint d’un imaginaire d’enfant, un caractère qu’il sera difficile de lui enlever car, il s’agit d’une peinture qui lui est naturelle. On se doute que ce peintre ne peut dessiner autrement. L’utilisation des couleurs vives, est l’expression d’un état d’âme, de sa phobie de l’obscurité. « Je ne peux pas dormir dans l’obscurité et je n’aime pas ce qui manque de clarté », dit-il. Une détestation de l’obscurité qui exprime aussi son obsession pour la vérité et la transparence, la liberté, tout court. Ce qui impose à cet artiste l’utilisation abondante du jaune clair et la présence quasi obsessionnelle du soleil dans ses œuvres.
Fils d’une famille sans histoire, d’une fratrie de cinq enfants, Edem Gotha est un peu l’inconnu dans le monde artistique togolais. Il n’a pas presque pas d’amis plasticiens et en connaît très peu. Les peintres togolais de sa connaissance sont très peu : Eti et Liebe Adjodo. Il a rencontré également le ghanéen Setordji, l’un des maîtres des arts plastiques en Afrique, lors de sa première exposition à Accra en septembre 2007. Mais l’on se doute, Setordji n’a aucune influence sur lui.
Il faut prendre date avec ce jeune artiste : c’est une nouveauté dans l’espace plastique togolais.

Gustave Djonda à l’expo universelle de Shanghai
C’est un destin hors du commun que se trace Gustave Akpehou Djonda, avec l’annonce de son exposition à Shanghai, ce 1er août. L’expo intitulée « Ces bicyclettes d`ici et d`ailleurs » présentera au public une trentaine de clichés pris en Afrique et en Chine sur le thème du vélo, du tandem ou du tricycle.
« Cette série de photos rend hommage aux déplacements simples qui s’offrent au plus grand nombre, respectueux de la nature et du temps vécu à l’échelle humaine », explique l’artiste.
Si la bicyclette fut pendant des décennies l’unique moyen de locomotion en Chine, il a été remplacé depuis par la voiture.
Gustave Akpehou Djonda a débuté sa carrière de peintre en 1998 mais il s’est spécialisé depuis des années dans la photographie d’art. Ce qui lui réussit très bien.

La Foire artisanale de Kpalimé commence ce 3 août
La troisième édition de la foire artisanale de Kpalimé se déroulera du 30 juillet au 10 août prochain, à l’Infa de Tové. Elle est placée sous le thème « Mondialisation et promotion de nos identités culturelles ».
Réputée pour son paysage attractif et ses atouts culturels, la ville de Kpalimé accueillera du 30 juillet au 10 Aout 2010, la 3è saison de la Foire Artisanale du Togo, un espace de rencontres et d’échanges entre les artisans d’une part et les autres corps de métiers ainsi que le grand public d’autre part. En outre, la FA constitue également une plateforme en matière de présentation, de promotion, de vente des œuvres et des créations des artisans.
Foire itinérante, cette 3ème édition arrive après celle d’Atakpamé et de Lomé. Elle connaitra la participation des pays de la sous région (Ghana, Bénin, Côte d’Ivoire, Sénégal, Mali, Niger, Burkina, Nigéria), du Maroc et du Pakistan qui viendront exposer leurs œuvres et nouer des contacts.
Ce grand événement culturel a pour objectifs de promouvoir des produits et services proposés par les artisans, les commerces et les industries ; accroître l’attractivité de métiers et techniques, de montrer les innovations, les compétences et les talents ; encourager les liens commerciaux entre les milieux d’affaires togolais et étrangers tout en donnant aux grands acheteurs la possibilité d’exploiter les grandes opportunités qu’offre le marché artisanal.

© L’Union du 23 juillet 2010

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.