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Ouattara à la recherche de soutiens régionaux

« Visiblement, dans une situation aussi délicate que celle de la Côte d’Ivoire, le camp du Président reconnu par la communauté internationale, Allassane Ouattara, a besoin du soutien fort de ses pairs africains pour exercer pleinement le pouvoir », écrit L’Union vendredi qui commente la visite de Guillaume Soro à Lomé la veille. Le Premier ministre effectue une tournée régionale au Togo, Burkina, Niger, Nigéria et Mali avant un important sommet de l’UEMOA prévu demain à Bamako.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Lomé en pioche
Plusieurs habitants de plusieurs quartiers de la ville de Lomé et de ses environs sont fâchés contre les autorités de la ville. Leur colère fait suite à la casse que subissent leurs habitations, boutiques, hangars sans oublier leurs étalages implantés sur les grandes artères et dans les ruelles. Aussi les agents de la direction technique de la mairie passent-ils dans les boutiques –à ne pas "encore" casser- pour déposer un avis de dégager les appâtâmes en tôle avant un délai de quinze jours maximum. Passé ce délai, ils le feront à la place des responsables des boutiques. Autant de décisions fortes qui mettent en courroux les Loméens.
Le Maire de la ville de Lomé a engagé une opération coup de poing depuis l’année dernière en saccageant les kiosques posés anarchiquement sur les voies publiques de sa commune. Il a eu maille à partir avec les propriétaires des baraques et il y eut beaucoup d’ébullitions, une course poursuite entre les agents de la Mairie et certains citoyens qui ne voulaient pas s’exécuter. Finalement, avec l’appui des Forces de l’ordre l’autorité eut raison de son sujet. Seulement, après quelques semaines, d’autres mini hangars ont réapparu sur les mêmes voies précédemment ratissées. Interrogés, les transgresseurs expliquent leurs actes par le manque d’emplacement pour exercer leur job quotidien. Ça, c’était pour l’embellissement de la ville de Lomé.
Venu le temps des tracteurs et bulldozers qui ratissent entièrement ou partiellement des boutiques, hangars et anciennes bitumes alignés sur des vieilles voies à reprendre dans la ville de Lomé. La scène est désolante au vu des réactions des occupants suite aux investissements effectués en fin d’année pour attirer plus de clients pour leurs divers commerces. "Je viens de mettre toute mon économie dans la réfection de cette boutique unique qui est ma vie. Et voilà qu’elle part en sable…" , explose M. Yéma L. en larmes à côté de sa boutique littéralement divisée en deux. Sur le Boulevard du 13 Janvier, la majorité des magasins ont subi le même sort. Surtout ceux qui étaient construits en bois, tôle ou autres matériaux que du ciment puisqu’ils occupaient les trottoirs. Evidemment ce sont des occupations anarchiques décriées depuis longtemps mais qu’on ne pouvait pas dégager faute de contrôle sérieux.
Ce remue-ménage est consécutif au besoin de salubrité de la ville de Lomé et au lancement des grands travaux annoncés depuis plus de trois ans par le Président de la République. Pour réaliser autant de programmes, il faut forcément mettre les bouchées doubles. C’est le sens de la pioche qu’on est en train de passer aujourd’hui sur les grandes artères de Lomé. Elle fait grincer des dents. Mais, elle est utile. Malgré que ce soient de longs mois de calvaire pour les habitants de Lomé, les fonctionnaires et les usagers qui feront de longs détours pour aller d’un point à l’autre. "Pour faire des omelettes, il faut casser des œufs" dit-on.

Visite de Guillaume Soro à Lomé
La crise ivoirienne portée au Togo
Le premier ministre ivoirien M. Guillaume Soro était de passage à Lomé hier en provenance de Ouagadougou pour rencontrer le Président de la République Faure Gnassingbé. Dans une brève déclaration à la presse à sa sortie d’audience au nouveau palais de la présidence M. Soro a indiqué être venu discuter avec l’autorité des questions relatives à la crise ivoirienne et au prochain sommet des Etats et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).
" Je suis porteur d’un message du President Alassane Ouattara, Président de la Côte d’Ivoire. Nous avons fait le tour des questions liées à la situation post-électorale en Côte d’Ivoire. Nous avons aussi abordé la question de notre Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ", a déclaré M.Soro.
Visiblement, dans une situation aussi délicate que celle de la Côte d’Ivoire, le camp du Président reconnu par la communauté internationale, Allassane Ouattara, a besoin du soutien fort de ses pairs africains pour exercer pleinement le pouvoir. Ainsi, la première tournée du premier ministre devrait se situer dans ce cadre pour affaiblir le camp du président sortant Laurent Gbagbo qui joue jusque-là la résistance.
Quand à ce qui concerne le sommet de l’Uemoa du 22 janvier prochain à Bamako en République du Mali, le gouvernement de M. Soro a également besoin de l’appui des Chefs d’Etat des pays membres pour prendre les rênes des comptes de la Côte d’Ivoire à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).
"Nous avons abordé la question de notre union monétaire, l’Uemoa. Le sommet se tient ce 22 Janvier à bamako. Il était donc important pour le gouvernement ivoirien de faire le tour de certaines capitales pour nous assurer que les choses se déroulement bien au niveau de cette union ; et surtout qu’au niveau de la banque centrale de nos états communs, la signature du Président Alassane Ouattara et son gouvernement sont belles et bien reconnues. J’en ai eu l’assurance, et j’en très heureux." a ajouté Guillaume Soro.
C’est donc un premier ministre satisfait de sa visite aux autorités togolaises qui a quitté Lomé en direction de Niamey pour la suite de sa tournée.

Financement du secteur de la Santé
Le Togo à mi-chemin de la norme recommandée par l’OMS
Ceci ressort d’une moyenne effectuée sur les dernières années par rapport au budget de l’Etat. Après une période de progression entre 1995 et 1999 où le budget inscrit par l’Etat pour le secteur de la Santé est passé de 9,927 milliards de francs Cfa (9,40%) à 19,070 milliards de francs Cfa (10,30%), on constate une baisse à partir de l’année 2000 jusqu’en 2004. A partir de 2005, le budget alloué à la Santé connaît une hausse progressive, avec le pic à près de 51 milliards de francs Cfa (12,07%) en 2009, mais sa part dans le budget global de l’Etat demeure faible (environ 7%) comparativement à la norme de 15% recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Suivant les données officielles, la Santé avait 8,30% du budget global en 1991 pour 8,769 milliards de francs Cfa. En 2011, elle obtient 28,127 milliards de francs Cfa représentant une baisse de 32% par rapport à 2010 : 8,27% avec 41,347 milliards. Entre-temps, on peut y lire : 5,70% en 2000 (10,727 milliards) ; 6,20% en 2001 (11,382 milliards) ; 5,70% en 2002 (10,521 milliards) ; 6,90% en 2003 (12,430 milliards) ; 5,20% en 2004 (10,424 milliards) ; 6,40% en 2005 (13,064 milliards) ; 5,32% en 2006 (13,522 milliards) ; 4,86% en 2007 (12,623 milliards) ; 3,80% en 2008 (12,415 milliards). Il faut rappeler que les pourcentages obtenus sont liés à la hausse régulière du budget général de l’Etat depuis 2004.
Les ressources financières de la Santé proviennent de trois pôles : le budget de l’Etat, le financement communautaire et l’appui des partenaires au développement et/ou bailleurs de fonds. Dans la seconde catégorie, les ménages contribuent au financement du secteur à travers le paiement direct des actes et l’achat des produits pharmaceutiques (Initiative de Bamako). Ceci représentait en 2002 environ 80% du financement des dépenses de santé. En 2006, les ressources générées par le recouvrement des coûts dans les formations sanitaires publiques s’élevaient à 6,837 milliards de francs Cfa, correspondant à 41% du budget de la Santé. Face aux difficultés de décaissement de la contribution de l’Etat, ce sont ces recettes qui sont utilisées pour le fonctionnement des services.
Quant aux partenaires, ils ont contribué en 2007 à 35% du financement total de la Santé. Le montant de l’aide extérieure au secteur est évalué en moyenne à 10 milliards de francs Cfa par an.

Promotion de l’équité et de l’égalité de genre
Des taux défavorables à la femme dans les services sociaux à relever
Réuni en conseil des ministres ce 19 janvier à Lomé, l’Exécutif togolais adopte la Politique nationale pour l’équité et l’égalité de genre (PNEEG). « L’équité et l’égalité de genre n’est pas seulement l’une des bases des droits de l’homme, mais aussi un impératif économique et social. Dans cette perspective, la prise en compte du genre est à considérer comme une valeur ajoutée par rapport aux objectifs de création de richesse pour un développement humain durable. La Politique nationale pour l’équité et l’égalité de genre vise donc d’une part à soutenir l’instauration d’un environnement institutionnel, socioculturel, juridique et économique favorable à la réalisation de l’égalité de genre au Togo et d’autre part à faciliter l’intégration effective du genre dans les politiques, programmes et budgets de l’Etat », précise le communiqué final. Il ne s’agit pas d’instaurer une égalité exacte entre les hommes et les femmes, plutôt leur donner « la même valeur dans la société », selon les mots de la ministre Olivia Amedjogbe-Kouevi de la Promotion de la femme. Plus loin, c’est un engagement à « faire du Togo un pays émergent, sans discrimination, où les femmes et les hommes auront les mêmes chances de participer à son développement et de jouir des bénéfices de sa croissance ». Pour un plaidoyer en faveur de la femme, voilà qui est dit !
A l’image du DSRP, la nouvelle Politique, au-delà de son élaboration participative, se repose sur cinq orientations : valorisation équitable de la position et du potentiel de la femme et de l’homme dans la famille et dans la communauté ; accroissement équitable de la capacité productive des femmes et de leur niveau de revenu ; amélioration de l’accès équitable des femmes et des hommes aux services sociaux ; promotion de la participation équitable des femmes et des hommes à la gestion du pouvoir, au respect du droit et à la suppression des violences sous toutes leurs formes ; renforcement des capacités d’intervention du cadre institutionnel de mise en œuvre de la PNEEG. Une ambition noble pour sortir la femme togolaise d’une stature sociale au rabais. Sous le poids de considérations socioculturelles diverses.
Dans ce numéro, nous nous contentons de regarder la femme face aux services sociaux. Mais avant, il faut rappeler que la société togolaise a une structure sociale de type patriarcal fondée sur des relations sociales et des pouvoirs inégaux entre les sexes. Les valeurs traditionnelles accordent des privilèges aux hommes. Le statut et les rôles différenciés des hommes et des femmes sont confortés par des stéréotypes qui en font des portraits imagés facilement intériorisés comme étant dévolus aux hommes et aux femmes en fonction des capacités féminines/masculines dites "normales".
Genre et services sociaux
Dans l’Education et la formation, le taux de scolarisation des filles est inférieur à celui des garçons, et l’écart varie selon les cycles et les régions à en croire l’enquête QUIBB de 2006. Le niveau préscolaire dégage 75,5% pour les garçons et 71% pour les filles. L’évolution du taux au primaire montre une progression tendant à résorber l’écart entre filles et garçons. En 2003, le taux brut de scolarisation des garçons était de 98,6% tandis que le même taux chez les filles était de 93,1%, soit un écart de 5,5 points avec des disparités régionales. En 2006, on enregistre 89,6% de filles contre 88,6% de garçons dans les zones urbaines et 74,6% de filles contre 67,3% de garçons dans les zones rurales. Dans le secondaire, le taux net de fréquentation en milieu urbain comme en milieu rural est légèrement plus élevé pour les filles à raison de 54,9% contre 49,7% dans les zones urbaines et 27,4% contre 22,4% dans les zones rurales. Au troisième degré, entre 1996 et 2003, on note une dégradation continue du taux de scolarisation des filles en évoluant vers les cycles supérieurs, soit au tiers. L’orientation scolaire vers les secteurs ou filières spécialisées (littérature, scientifique ou industriel) se faisant à partir du lycée, il y a une forte présence des filles dans la série littéraire (série A). S’agissant de l’accès à l’Université et dans les grandes écoles, on note une dégradation. En 1998, les filles représentaient 20% des bacheliers, mais à l’Université elles n’étaient plus que de 17% de l’effectif des étudiants. Ce qui s’explique par le choix des écoles de formation de courte durée. En 2002, les filles inscrites en Droit représentaient 27,03% des étudiants ; en Lettres et Sciences humaines 24,50% contre 6,38% en Sciences et technologies. Malgré tout, elles réussissaient mieux.
Au plan de la Santé, le taux de mortalité est passé de 20‰ en 1960 à 13‰ en 1998, soit une chute de 35% en 38 ans. Par contre, selon les données de l’étude sur le profil de la pauvreté et de la vulnérabilité au Togo (2007), on note un fort taux de morbidité chez les femmes (22,9% contre 17,2% chez les hommes). Ceci est valable aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural et dans toutes les régions du pays, même si l’écart entre les deux sexes est très faible à Lomé et considérable dans la région Centrale. La mortalité maternelle est très élevée, à raison de 478 pour 100.000 naissances vivantes, à en croire une enquête de 1998. Pour ce qui est de l’accès aux services de santé, il y a une légère disparité en faveur des femmes qui est de 62,4% contre 60,7% pour les hommes. Selon l’étude de 2007 précitée, plus de 15,0% des femmes n’ont pas accès auxdits services pour des raisons financières contre un peu plus de 10,0% chez les hommes. La couche féminine possède aussi un fort taux de prévalence du SIDA : les filles de 15 à 19 ans infectées sont estimées à 30,5% contre 8,1% pour les garçons du même âge. La transmission de la mère à l’enfant est de 6,5%.
En matière d’habitat, la femme n’est pas impliquée dans le choix de l’habitat et le plan de construction, dans les 57,8% de ménages togolais qui sont propriétaires de leur logement et les 21,3% de ménages en maisons de location. L’exiguïté des pièces et la mauvaise orientation des concessions constituent un risque pour la santé notamment des femmes et des enfants qui sont plus exposés au feu et à la fumée, cause de plusieurs infections respiratoires aiguës et chroniques.
En termes de travail et emploi, selon une enquête en 2000, le taux d’activité des femmes est plus élevé que celui des hommes, soit 62,5% contre 57,9%. En 2005, ces taux étaient de 53,46% et 46,54%, montrant que les femmes étaient plus occupées que les hommes. Mais l’étude de 2007 indique une certaine disparité au détriment des femmes en milieu urbain et rural et dans les régions. Exemple de Lomé où pour des proportions de la population de 79,6% et 75,9%, le taux d’activité est respectivement de 84,5% chez les hommes et 83,4% chez les femmes. Déjà en 1998, on indiquait que les femmes sont deux fois moins nombreuses à trouver un travail salarié. Les hommes sont généralement dans les secteurs les plus rémunérateurs. Quelle que soit la catégorie d’emploi, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à ne pas avoir d’instruction et de qualification. Le commerce est la première source de revenu des femmes (53,2%), suivi des produits agricoles (40,2%). Elles sont pratiquement exclues du secteur formel avec seulement 6,1% de salariés. En milieu rural, l’agriculture constitue la principale source de revenu, tant pour les hommes que pour les femmes ; mais le commerce continue à être une source importante de revenu pour 46,1% des femmes.

Avec le recrutement du Secrétaire général à partir de mardi
La Cour d’Arbitrage du Togo se met enfin en place
Instituée auprès de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT) depuis plus de 20 ans par la loi N°89-31 du 28 novembre 1989, la Cour d’Arbitrage du Togo (CATO) était annoncée pour débuter ses activités en 2009. En juin 2010, le Premier ministre parlait de sa réactivation. En mi-décembre 2010 à Lomé, dans une communication sur les Perspectives et Enjeux économiques de l’arbitrage au Togo, avocat au barreau de Lomé, Jean Yaovi Dégli, rêvait vivement la CATO, « un impératif d’amélioration de la justice en matière des affaires », à l’instar de la Côte d’Ivoire, du Sénégal ou de la Guinée…qui ont assez acquis d’expérience en matière d’arbitrage des affaires pour avoir vite fait d’instituer cet organe dans leur organigramme judiciaire.
L’attente aura duré, mais la réalité est vive. La Chambre de commerce soumet à un test d’épreuves écrites et orales, le mardi prochain, les candidats au poste de Secrétaire général pour la CATO. Le Secrétaire général est le responsable administratif et financier de la Cour ; c’est lui qui coordonne et supervise les activités sous le contrôle du président du Conseil d’administration. Son recrutement constituera un déclic dans le démarrage des activités de la Cour.
De l’avis du président de la Chambre du commerce, l’effectivité d’une Cour d’arbitrage s’impose au pays, d’autant que l’accroissement des échanges s’accompagne nécessairement d’une multiplication de litiges à régler. «C’est une juridiction appropriée pour les entreprises (…) Ce sont les parties qui fixent elles-mêmes le délai dans lequel les arbitres rendront leur sentence», expliquait en 2009 Jonathan Fiawoo. L’arbitrage offre la discrétion sur les litiges –quitte à protéger la réputation des parties–, et met les parties sur le même pied d’égalité, quelle que soit leur nationalité. Il fait l’économie des nombreuses procédures judiciaires classiques, avec leur lourdeur, et évite la perte de temps. Il s’agit de rapprocher beaucoup plus la justice des affaires des opérateurs économiques et de mettre en place à leur endroit, une justice avec des procédures qui les rassurent et qui leur donnent entière satisfaction aussi bien sur les plans de la confiance que des résultats. Surtout que le Togo vient de se doter d’un nouveau projet de code des investissements.
La CATO a pour principale attribution de mettre à la disposition des opérateurs économiques des modes de règlement de leurs différends, à savoir la conciliation médiation et l’arbitrage. Outre le Conseil d’administration, la CATO dispose d’un Comité de médiation et d’arbitrage.

Réhabilitation des infrastructures urbaines
Le Bd du 13 Janvier dans les normes de qualité dans 12 mois
Les usagers de la route à Lomé sont appelés, depuis début janvier, à la maîtrise de la carte routière de la capitale pour contourner les chantiers ouverts partout. On y compte, entre autres, la rue de la Gare, la rue de l’Eglise, l’avenue Maman N’Danida… Et dans les tous prochains jours, la rue 37 TKA et le boulevard du 13 Janvier. A cela, devait s’ajouter, dans la périphérie nord la route transversale reliant la pénétrante Agoègnivéé de la route National 1 et la pénétrante à Adidogomé de la route Nationale 5.
Construit avant les années 60, le boulevard du 13 Janvier, anciennement boulevard circulaire, n’a connu que des aménagements au fil des ans, d’après le directeur général des Travaux public, Kanfitine Tchédé Issa. Long de 5,125 km, «ce boulevard se trouve actuellement dans un état de dégradation avancée, et canalise difficilement le trafic routier alors que le parc automobile de la ville de Lomé est toujours en pleine croissance», affirme M. Tchédé Issa. Son réseau d’assainissement et de drainage des eaux fonctionne partiellement, étant composé essentiellement de canalisations ponctuelles, de faible diamètre et qui sont actuellement en mauvais état ou bouchés.
En lançant mardi les travaux de sa réhabilitation, les autorités se sont décidés à remettre la configuration géométrique de cet axe routier dans les normes de qualité. La double chaussée de 2 X 2 voies de 7 mètres de large chacune sera conservée dans son côté ouest jusqu’à la Banque populaire (ancienne Caisse d’épargne). Le reste sera élargi en 2 X 3 voies de 10,5 mètres de large chacune jusqu’au croisement avec le boulevard du Mono. Pour l’assainissement, il est prévu des caniveaux sous trottoirs de largeur variant entre 2 et 6 mètre, avec un terre-plein central supérieur ou égal à 1 mètre. La même configuration sera observée pour la voie urbaine d’Agoégnivé, longue de 6,465 km. Elle quitte BKS, sur la Nationale 1, pour traverser les agglomérations de Caméléon, Limousine, Adidoadin et Avédji pour déboucher sur la Nationale 5 entre le lycée technique et la garnison militaire d’Adidogomé. Mais seulement sur une double chaussée de 2 X 2 voies de 7 mètres de large chacune dans une emprise de 30 mètres.
La structure des deux routes sera composée d’une couche de forme en sable silteux, d’une couche de fondation en sable silteux stabilisé au ciment sur une épaisseur de 20 cm, d’une couche de base en grave concassée 0/31,5 d’épaisseur de 15 cm (pour Agoényivé-Adidogomé) et en grave bitume d’une épaisseur de 10 cm (pour le boulevard du 13 Janvier). Enfin, les deux voies seront revêtues en béton bitumineux d’une épaisseur de 5 cm pour répondre aux normes régionales. Pour éviter toute dégradation par les eaux, le drainage des deux voies sera assuré par des caniveaux et dalots en béton armé de sentions conséquentes pour permettre une évacuation efficace. A terme, indique l’autorité, le Togo devra disposer de routes de qualité d’une durée de vie de 25 ans au moins.
L’entreprise EBOMAF du Burkina Faso est chargée d’exécuter les deux chantiers dans un délai de 12 mois, sous le contrôle et la surveillance du groupement de consultants maliens et togolais GTAH/DECO. Depuis le 1er septembre dernier, cette entreprise burkinabé est déjà sur le chantier Dapaong-Ponio-Frontières du Burkina Faso (38 km) pour une durée de 14 mois, pour un coût de 12,1 milliards de francs. Mais, contrairement à la Banque ouest africaine de développement (Boad) que L’UNION avait évoquée mardi (sous le contrôle du ministère des Travaux publics), les 20 milliards de francs Cfa nécessaires à l’exécution des deux chantiers à Lomé seront décaissés par le Fonds routier (FR).
Pour ce qui est du cas spécifique de la voie Agoényivé-Adidogomé, les ministres Tchamdja Andjo des Travaux publics et Adji Otèth Ayassor de l’Economie et des finances ont pris soin, depuis décembre déjà, d’informer les personnes qui pourront être affectées par le tracé. L’emprise retenue pour la voie étant de 30 mètres, «des bâtis seront éventuellement touchés par endroit», indiquait un communiqué des deux ministères. A cet effet, poursuit le texte, les riverains sont informés «qu’un travail de marquage, d’évaluation de ces bâtis et de négociation avec les personnes affectées par ces travaux…» était en cours.

Avec un quatrième avion pour sa flotte
ASKY veut faire rêver l’Afrique
Pendant qu’elle réceptionnait, mercredi à Lomé, un quatrième avoir, un Boeing 737-790 nouvelle génération, la compagnie aérienne communautaire ASKY lorgnait les près de 400 000 passagers à transporter à fin 2011. A la même occasion, la compagnie annonçait des chiffres record de 19 destinations ouvertes dans 18 pays d’Afrique de l’ouest et du centre, en seulement 10 mois d’activités à fin décembre 2010. Bangui, en Centrafrique et Yaoundé, au Cameroun, sont les deux dernières destinations créées le 18 janvier dernier.
Au démarrage de ses activités le 15 janvier 2010, la compagnie ASKY n’était dotée que de deux aéronefs, des Boeing 737-700 NG.
Le 4 septembre, un Dash 8-Q400 NG, de fabrication canadienne, a rejoint la flotte. «Au total 178 730 passagers ont été transportés entre le 15 janvier et le 31 décembre 2010», indique la compagnie dans un communiqué. Ce qui devait représenter une moyenne hebdomadaire de 7 000 passagers transportés. D’après Raimi Sounmanou, chargé de Publicité et de relations publiques de la compagnie, «ASKY a fini le mois de décembre 2010 avec un taux de remplissage de 65,6%, soit une progression de 7,4% par rapport au mois de novembre 2010 et de 30% par rapport au mois de juin 2010».
«ASKY est indéniablement la première compagnie réseau de l’Afrique de l’ouest et du centre», se réjouit Raimi Sounmanou. Avec actuellement 37 vols hebdomadaires sur son réseau et avec ses 67 vols hebdomadaires depuis le 18 janvier 2011, «ASKY possède le réseau le plus dense de la région», affirme-t-il. Un réseau construit autour de son hub de Lomé.
Cette performance est attendue en 2011 avec la réception mercredi dernier d’un nouveau Boeing 737. Le nombre de vols hebdomadaires passe ainsi de 37 à 67, les dessertes des pays de l’Afrique de l’ouest et du centre seront améliorées en prévision de l’ouverture de nouvelles destinations dont Malabo, Nouakchott et Dakar. Luanda, en Angola et Johannesburg, en Afrique du sud pourront être envisagés en fonction de l’évolution du trafic. A terme, à fin 2011, ASKY vise d’atteindre voire de dépasser une prévision de près de 400 000 passagers transportés, plus précisément 363 718 passagers. La compagnie ambitionne de devenir une compagnie aérienne Major de l’Afrique de l’ouest et du centre. Son hub de Lomé est prévu cette année pour être agrandi et modernisé afin d’en faire une plaque tournante régionale.
«ASKY est un outil d’intégration africaine et au développement de nos communautés. La compagnie joue, par ce fait, un rôle important dans l’économie de la sous région et en particulier au Togo. En dehors des emplois directs qu’elle génère, elle est un moteur de plusieurs secteurs économiques, tels que l’hôtellerie, la restauration, les transports et les télécommunications. Grande est notre joie de voir se réaliser ce rêve de doter la sous région d’un compagnie aérienne forte, capable d’offrir à nos populations les possibilités de déplacement dans des conditions de sécurité et de sûreté optimales», a déclaré le Togolais Gervais Koffi Djondo, président du conseil d’administration de la compagnie et initiateur de ce projet.
Créée en décembre 2007, ASKY est une compagnie aérienne communautaire à vocation panafricaine avec pour principaux actionnaires le groupe Ecobank, la Banque ouest africaine pour le développement (Boad), le Groupe SAKHUMNOTHO d’Afrique du Sud, Ethiopian Airlines, la BIDC et des opérateurs économiques africains.
Réussir le pari
Au cours de la conférence de presse organisée pour la cérémonie officielle de réception du quatrième avion pour ASKY mercredi dernier, le Président du Conseil d’Administration (Pca), M. Koffi Gervais Djondo a vanté les mérites du partenaire stratégique de leur compagnie, Ethiopian Airlines (ETA), dont la qualité en management aérien n’est plus à démontrer. Il a dit avoir été séduit par l’approche de ETA qui forme sur place à Addis Abeba tout son personnel au sol comme navigant.
Du coup, ASKY profite de cette potentialité existante en Afrique au lieu d’envoyer encore son personnel à l’extérieur de l’Afrique pour suivre des formations de qualité. "Nous nous sommes approchés de Ethiopian Airlines à cause de sa rigueur dans le travail et dans la gestion du personnel. C’est l’unique compagnie en Afrique qui forme son personnel : pilotes, hôtesses, stewarts, etc." a fait savoir le Pca.
Aussi trouve-t-il que cette compagnie, faisant ses preuves sur le continent, a-t-il toujours les pieds sur terre malgré les soubresauts politiques, cataclysmes naturels et tsunamis financiers ayant emporté la majorité des compagnies aériennes africaines. Cette force est le corollaire d’une gestion saine et rigoureuse de ses dirigeants.
Ceci expliquant cela, M. Djondo reste confiant que ASKY tirera beaucoup de ETA pour réussir son pari de devenir une compagnie aérienne africaine fiable et viable.
L’occasion fait le larron
Répondant à la question de savoir ce qui a pu amener ETA à rentrer en partenariat avec une compagnie naissante, le Directeur général de ASKY, l’Ethiopien Awel Busera, a lancé qu’il s’agissait d’une opportunité rêvée pour ETA. En effet, a-t-il expliqué, ETA a recherché pendant longtemps un partenariat avec une compagnie aérienne sœur du continent et surtout de l’Afrique de l’Ouest. Ses tentatives avec la défunte Air Afrique, Ghana Airways et autres ont été vaines. Ainsi, le rapprochement de M. Djondo et son équipe a constitué une meilleure occasion sur laquelle il fallait sauter. "Toutes nos négociations avec d’autres compagnies existantes ont toutes échoué. Avec le projet ASKY, on s’est dit que c’est faisable, on n’a pas hésité et c’est ce que nous avons fait. Le résultat est là." a-t-il expliqué.
Le couac
Le Pca de ASKY était visiblement très remonté contre les gens de la presse qui, selon lui, font mal, malheureusement, leur travail. C’est justement, à travers une certaine presse qu’il aurait appris sa brouille avec le Directeur général de la compagnie. Ce qui a encore fait l’objet d’une question au cours de la conférence de presse du mercredi.
Sans aller dans la profondeur des choses, M. Djondo a réfuté les allégations des dissensions qui existeraient entre lui et l’Ethiopien.
Pour lui, il s’agit d’une manière gauche de salir sa jeune compagnie qui n’a qu’un an d’âge. Profitant de l’occasion, il a exhorté les journalistes à faire preuve de professionnalisme dans leur métier. Le contraire porte beaucoup préjudice au pays et pourquoi pas à l’Afrique pour veut grandir. " Savez-vous que dans les bourses, les articles de presse jouent un grand rôle pour booster et affaiblir les côtes des sociétés ?" a-t-il demandé aux journalistes. Question de leur montrer une fois encore leur importance dans les investissements dans nos pays.

Economie
Aide alimentaire
Le Japon donne 2,6 milliards Cfa au Togo
Le gouvernement japonais à mis à la disposition du Togo, sous forme d’aide à la sécurité alimentaire, 430 millions de yens, soit 2,6 milliards de francs Cfa. Le don est destiné à l'achat du riz et du blé dans le cadre de l'aide alimentaire au titre de l'année fiscale Kennedy Round 2010. Il vise à réduire les effets des inondations sur la production céréalière au Togo, à améliorer l'équilibre nutritionnel et à renforcer la sécurité alimentaire dans ce pays. Ces produits seront ensuite revendus aux populations à prix raisonnable. Les recettes de cette vente permettront au gouvernement togolais de constituer un "fonds de contrepartie" qui servira plus tard à réaliser divers projets sociaux. Tout en résorbant les problèmes alimentaires, la pauvreté devrait être réduite.
Les documents ont été paraphés mardi à Lomé par l’ambassadeur du Japon au Togo Okamura Yoshifumi et le chef de la diplomatie togolaise Elliot Ohin. "Il n’est pas surprenant de constater que le Togo est redevenu une destination privilégiée pour beaucoup de gens, toute chose qui donne un coup d’accélérateur à l’élan économique de votre pays et j’en suis très heureux et très fier", a souligné le diplomate japonais. Le présent don vient s'ajouter à une série de dons du gouvernement japonais dans les conclusions du TICAD IV dont le Togo a bénéficié pour l'aide alimentaire au montant global de plus de 14 milliards de francs Cfa, a expliqué le chef de la diplomatie togolaise Elliot Ohin.

A la bourse régionale d’Abidjan
La séance a clôturé en baisse jeudi
La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a clôturé sa séance de cotation du jeudi 20 janvier 2011, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, en baisse par rapport à la séance précédente. L’indice BRVM Composite est passé de 170,43 à 168,83 points; soit un repli de 0,94%. L’indice BRVM 10, pour sa part, a cédé 1,12% à 196,52 contre 198,74 points précédemment. La valeur des transactions s’établit à 85,74 millions F CFA contre 92,46 millions F CFA réalisés le mercredi dernier. La négociation a porté sur 14 sociétés pour un total de 39 inscrites sur le marché des actions. Le nombre de titres échangés s’est élevé à 12 731.
Au total, 16 Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) dont 8 hors Côte d’Ivoire ont participé au marché sur les 22 agréées. La capitalisation boursière du marché des actions s’est chiffrée à 3 704 783 388 836 F CFA. Celle du marché obligataire s’élève à 510 834 929 810 F CFA.

Société
Sodabi, « une boisson pour supplanter les problèmes »
Dans presque tous les quartiers de Lomé, de jeunes désœuvrés, des employés, des fonctionnaires ainsi que des retraités se fixent rendez-vous dans des cabanes destinées à la consommation de sodabi.
Toutes les affaires se discutent dans ces lieux de rencontre un peu particuliers : sports, politique, … Assez fréquemment, la bagarre clôture les discussions de ceux qui ne savent trouver un compromis après leur discussion. Les lieux de sodabi sont généralement tenus par des femmes. Elles gagnent leur pain quotidien au prix des propos souvent désobligeants à supporter de la part de leurs clients et des risques d’actes de vandalisme caractérisant les consommateurs du sodabi.
« La vente du sodabi est ma seule source de revenus », confirme Akouto, veuve depuis cinq ans.
N’allez pas poser des questions sur la teneur en alcool de cette boisson personne ne saura vous répondre. « Lorsque je prends du sodabi, je me sens soulagé et même déchargé de tous les problèmes qui me semblent êtres difficiles à résoudre à cause de mes maigres moyens », confie un fidèle de la boisson. Et là plutôt que de se contenter de noyer ses soucis, cet alcool finit par noyer son consommateur.

© L’Union du 21 janvier 2011

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