Politique

Homawoo : ‘Le processus est parfaitement légal’

Le Togo s’apprête enfin à organiser des élections législatives. Le processus de dépôt des candidatures a débuté en début de semaine. Plusieurs partis d’opposition refusent cependant de transmettre leurs dossiers tant que la date officielle du scrutin n’aura pas été annoncée. Une disposition qu’ils considèrent comme une exigence légale.

Pour Jean-Claude Homawoo (photo), le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l’argument ne tient pas car, explique-t-il dans un entretien à Republicoftogo.com, le code électoral évoque uniquement la convocation du corps électoral 35 jours après la fin du dépôt des candidatures.

Republicoftogo : L’appel au dépôt des candidature sans fixation de date pour les élections est jugé illégal par certains opposants

Jean-Claude Homawoo : Tout ceci a une base parfaitement légale dans la mesure où l’appel à candidature rentre bien dans le processus électoral. Le code électoral donne un pouvoir discrétionnaire à la Céni pour prendre toutes les dispositions permettant une organisation optimale du processus électoral. Ce qui nous a amené à demander aux candidats potentiels de déposer leur dossier de candidature en fixant un délai. Le code électoral ne parle que de la convocation du corps électoral 35 jours après la fin du dépôt des candidatures sans préciser aux candidats quand est-ce qu’ils doivent venir déposer les candidatures.

Republicoftogo : Avez-vous déjà enregistré des dépôts ?

Jean-Claude Homawoo : Pour l’instant, des gens viennent retirer les documents permettant de constituer les dossiers avant de revenir les déposer. Parmi eux, on peut citer des représentants d’Unir, de l’UFC, du PDR, ainsi que des indépendants. Nous espérons que les autres, y compris ceux qui protestent, viendront pour la réussite du processus. Nous avons la conviction qu’ils iront tous aux élections ; ils viendront donc déposer les dossiers.

Republicoftogo : Est-il envisageable de repousser la période de dépôt ?

 Jean-Claude Homawoo : La Céni a fixé une période précise. Nous agissons avec pragmatisme et, compte tenu du contexte, nous aviserons si ce délai s’avère insuffisant. 

Les élections ont déjà pris beaucoup de retard, pourquoi repousser cette échéance dictée par la loi.

Republicoftogo : Les opposants affirment que la Céni est à la botte du pouvoir

Jean-Claude Homawoo : S’il y a une seule chose dont je suis certain ici, c’est que le gouvernement ne nous a rien demandé. Au contraire, c’est nous qui imposons au gouvernement la marche à suivre. Je le dis avec beaucoup de conviction et en tant que vice président de l’institution.

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