Santé

A/H1N1 : vigilance, mais pas de panique

Le ministre de la Santé, Komlan Mally, a appelé les Togolais à la vigilance face à la menace de pandémie que fait planer le virus A/H1N1, encore appelé grippe porcine ou mexicaine. Il n'y a pas lieu de s'alarmer pour le moment et aucun cas avéré n'a été diagnostiqué au Togo.

Le ministre a invité les voyageurs à suivre les précautions d'usage contre les infections respiratoires s'ils voyagent dans des zones à risques (Mexique et Etats-Unis, principalement).D'ores et déjà, le Togo a pris des dispositions. Toute personne présentant les symptômes de la grippe mexicaine sera conduite

dans les CHU de Lomé ou de Kara pour des examens approfondis.

Il faut toutefois signaler que le A/H1N1 est, à ce stade, une grippe classique qui se soigne très bien.

Reste que de simples mesures d'hygiène sont la meilleure façon de se protéger.

Les conseils de précaution, souvent des gestes simples et de bon sens, sont d'ailleurs donnés par les autorités sanitaires pour se protéger au quotidien en cas de menace de pandémie grippale.

A défaut de vaccin contre la souche porcine H1N1 à l'origine de l'alerte mondiale, quelques gestes simples peuvent en effet faire la différence pour freiner la pandémie et sauver des vies. Nombre de ces gestes sont d'ailleurs utiles même en période de grippe saisonnière qui tue chaque année jusqu'à 500.000 personnes dans le monde.

"Se laver les mains, utiliser des gels hydro-alcooliques peuvent réduire la diffusion des virus", souligne ainsi Richard Besser directeur du centre américain de contrôle des maladies (CDC).

Cela permet aussi d'"éviter de transporter un virus qui se promènerait encore sur une table dans sa bouche et dans son arbre respiratoire" a insisté jeudi le professeur Didier Houssin, directeur général de la Santé français.

L'injonction des parents "mets ta main devant la bouche quand tu tousses" n'est plus d'actualité, lorsque les germes sont transmis prioritairement par les mains.

Pour réduire la transmission du virus, mieux vaut couvrir sa toux "pas avec sa main, mais avec son bras", a précisé le Dr Besser.

En période de pandémie, qu'elle soit d'origine porcine ou aviaire, pour ne pas contaminer les autres, ni être soi-même contaminé, il sera fortement recommandé d'éviter tous les contacts directs entre personnes, tels que les embrassades, les poignées de mains et les caresses sur le visage et de conserver, autant que possible, en l'absence de masques, une distance minimale de protection sanitaire de 2 mètres entre personnes, selon les autorités sanitaires.

Suspendre les activités de groupe, comme les sports collectifs font bien entendu partie des dispositions prévues, contraignantes, mais temporaires.

Ainsi pour se saluer, plutôt qu'une franche poignée de mains pleines de microbes, autant prendre l'habitude d'une simple inclinaison de la tête.

Se moucher, éternuer, cracher, tousser, peuvent être à haut risque.

Si on se couvre la bouche quand on tousse, avec mouchoir jetable. Il convient de se laver les mains après. Le mouchoir, en papier à usage unique, doit ensuite être jeté dans une poubelle munie d'un sac et, si possible, dotée d'un couvercle.

Un malade avec des symptômes de la grippe (fièvre, maux de tête, courbatures, etc.) devra rester à la maison. En cas de grippe "porcine" confirmée, la famille devra également rester confinée.

Toute personne grippée devrait porter un masque de protection contre les projections, aussi appelé masque chirurgical pour éviter de contaminer son entourage.

"Il serait souhaitable que tous les malades en portent pour atténuer la vague pandémique", dit le professeur Houssin. Selon lui, ces masques de chirurgien sont suffisants pour bloquer les gouttelettes (de toux). Il faut cependant les changer toutes les quatre heures, a-t-il noté.

Dans les lieux publics ou au travail, le port du masque antiprojections sera fortement recommandé lorsque la distance de protection de deux mètres ne pourra être respectée.

Des masques spécifiques (type "FFP2"), qui protègent de la contamination, devront être essentiellement portés par le personnel soignant en contact étroit avec les malades ou autres personnes exposées directement au virus dans leur activité (secours, caissières dans l'alimentation, etc.).

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