Santé

Didier Ekouévi : 'Il faut avoir un langage de vérité'

Didier Ekouévi

Le premier lot de vaccins anti-Covid arrive dimanche soir par avion à l’aéroport de Lomé. C’est ce qu’indique samedi 

le Pr Didier Ekouévi, président du Conseil scientifique. 

Un soulagement, mais certainement pas la fin de la crise sanitaire. Le nombre de personnes contaminées est en hausse et de nouvelles mesures doivent être prises pour endiguer la propagation de l’épidémie, confie-t-il dans l’entretien qui suit.

Republicoftogo.com : Où en est la lutte un an après l’apparition du premier cas au Togo ?

Didier Ekouévi : La lutte se poursuit avec la même détermination qu’au premier jour, la même énergie et la même envie de mettre fin le plus rapidement possible à l’épidémie.

Il y a beaucoup d’incertitudes, de critiques. A a fin de la crise, on pourra écrire, interpréter et juger !

La bonne nouvelle, c’est que les premiers vaccins arriveront à Lomé dimanche, selon les informations fournies par l’UNICEF.

Republicoftogo.com : En dépit de l’existence de plusieurs vaccins, l’avenir n’est-il pas incertain ?

Didier Ekouévi : Il faut avoir un langage de vérité. La crise que nous traversons, touche tous les pays. A notre connaissance aucun d’entre-eux n’a encore éliminé le Coronavirus, mais on arrive tant bien que mal à contrôler la situation et c’est le cas au Togo.

Chaque Etat a ses propres mesures, confinement, couvre-feu …

Au Togo, avec la flambée de ces dernières semaines, il faut prendre des dispositions afin d’éviter une surcharge des structures hospitalières et réduire le stress du personnel soignant. A cette allure, les capacités de prise en charge risquent d’être vite dépassées. Nous devons tout faire pour que l’épidémie ne devienne pas hors de contrôle. 

Republicoftogo.com : Quelles mesures préconisez-vous ?

Didier Ekouévi : Nous avons transmis au gouvernement ce que nous appelons une note d’alerte et il l’étudiera.

Je rappelle que le Conseil scientifique reste une force de proposition et ses avis n’engagent pas les autorités.

En la matière, il n’y a pas que les préoccupations sanitaires. Il y a les conséquences économiques et sociales. 

L’acceptabilité et l’adhésion de la population sont des composantes importantes. Le gouvernement évalue tous ces aspects avant de prendre une quelconque décision.

De toute façon, pour que cette flambée soit endiguée, il faut prendre des mesures supplémentaires pour limiter le brassage des populations qui est l’un des vecteurs de l’augmentation des cas.

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