Santé

La Cédéao s’arme contre l’épidémie

John Dramani Mahama, le président de la Cédéao

L'épidémie de fièvre hémorragique Ebola en Afrique de l'Ouest s'accélère. Selon un nouveau bilan de l'OMS, elle a infecté 3069 personnes et fait 1552 tués, soit 125 décès de plus en quelques jours. 

C’est dans ce contexte inquiétant que le président du Ghana et de la Cédéao, John Dramani Mahama, a convoqué jeudi à Accra une réunion extraordinaire des pays membres de l’organisation ; réunion à laquelle participait le Premier ministre togolais, Arthème Ahoomey-Zunu.

Le chef de l’Etat ghanéen a dénoncé la stigmatisation dont sont victimes les pays où se développe et, plus généralement, ceux situés en Afrique de l’Ouest. Il s’en est pris aux compagnies aériennes qui ont décidé de ne plus desservir certaines destinations. Cette paranoïa pourrait avoir de lourdes conséquences sur la croissance économique dans la zone UEMOA, a-t-il prévenu.

Les participants - ministres de la Santé pour la plupart - ont adopté plusieurs recommandations afin de lutter contre Ebola et pour envoyer un signal fort aux populations inquiètes.

Il est question de réaliser des évaluations précises dans chaque pays membre, de renforcer les contrôles sanitaires aux frontières (prise de température, désinfection des mains) tout en demandant aux Etats de lever les restrictions sur les voyages et de rouvrir les frontières. Les compagnies aériennes sont invitées à reprendre leurs liaisons. Autant de conseils déjà donnés par l’OMS.

La Cédéao entend aussi mobiliser plus de personnel médical et lui assurer une formation adéquate. Cela suppose une aide financière exceptionnelle à la fois de l'organisation et des bailleurs de fonds.

La riposte à l’épidémie passe aussi par la fourniture de kits pour les soins de base.

L’organisation régionale recommande de renforcer la collaboration entre Etats par l’échange d’informations en temps réel sur les personnes infectées. Un travail de recensement indispensable, estime le président ghanéen.

‘La mobilisation des pays membres, leur réactivité, des campagnes d’information auprès du public et un personnel de santé bien formé, permettront d’endiguer le fléau’, estime M. Ahoomey Zunu. La fermeture des frontières et la décision de plusieurs compagnies aériennes de ne plus desservir les zones jugées à risque est absurde, souligne le Premier ministre togolais.

Jusqu'à 20.000 personnes pourraient être infectées par la fièvre hémorragique, indique jeudi l’OMS.

Dans le détail, l'organisation onusienne fait état en Guinée de 647 cas (482 confirmés, 141 probables et 25 suspects), dont 430 tués, au Liberia de 1378 cas (322 confirmés, 674 probables, et 382 suspects), avec 694 tués, en Sierra Leone de 1026 cas (935 confirmés, 37 probables, 54 suspects), dont 422 décès. Le Nigeria a recensé 17 cas (13 confirmés, un probable, trois suspects).

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