Au Togo, les cas sévères de coronavirus sont traités à l’hydroxychloroquine. Les médecins pourraient également avoir recours au ‘covid-organics’ (CVO).
Depuis fin avril, à Madagascar, le président Andry Rajoelina s’est fortement impliqué dans la promotion d’un breuvage traditionnel présenté, sans preuve scientifique à ce jour, comme une solution à l’épidémie.
Malgré ces diverses zones d’ombre, la tisane a connu un début de succès sur le continent. Le 29 avril, le gouvernement de Guinée équatoriale a été le premier à envoyer un avion à Antananarivo pour recevoir sa cargaison. A suivi celui de la GuinéeBissau, chargé de la livraison pour les pays d’Afrique de l’Ouest. Puis ceux des représentants de la Tanzanie et du Congo Brazzaville.
L’OMS a cependant multiplié les mises en garde.
‘Les nouveaux malades seront également traités avec le Covid Organic’, a confirmé mercredi le Dr Lidaw Alain Bawè, infectiologue. Mais pas avant des tests.
‘Le président de la République a instruit le comité scientifique de mettre en place un protocole pour l’évaluer. Si l'essai s’avère concluant, le Togo envisage de passer une commande à Madagascar’, a-t-il précisé.
Le CVO est un mélange comportant une espèce d’armoise originaire de Chine, Artemisia annua, et plusieurs plantes endémiques de Madagascar, dont le ravintsara, de la même famille que les camphriers.