La vente de faux médicaments sur les étales des marchés africains est en hausse constante. La plupart des pays n'ont pas la capacité de freiner le trafic.
La Fondation Brazzaville a lancé il y a un peu plus d'un an une initiative pour mobiliser les Etats africains et l’Union africaine sur la nécessité de mettre un terme à ce fléau.
Le 25 mai dernier, cette ONG organisait une conférence sur le thème des risques croissants de produits pharmaceutiques de qualité inférieure et falsifiés en Afrique.
Une question de santé publique.
Parmi les intervenants, le Pr Moustafa Mijiyawa, le ministre togolais de la Santé.
‘Ce trafic est l’un des plus redoutables du monde mais aussi l’un des plus lucratifs. Or, c’est également une source de financement de domaines d’insécurité comme le terrorisme, auquel est particulièrement sensible le continent africain’, a-t-il déclaré.
En Afrique, les faux médicaments causent près de 100 000 décès par an, selon l’OMS.
En partenariat avec le Congo, le Ghana, le Niger, l’Ouganda, le Sénégal et le Togo, la Fondation Brazzaville ambitionne de criminaliser le trafic.
L’initiative soutient la création d’une l’Agence africaine du médicament. Mais sa ratification n’a pas encore atteint un seuil critique de 15 Etats.
Si la population africaine privilégie les contrefaçons, c’est en raison des prix.
Il faut donc trouver la parade et les moyens de rendre accessible les vrais médicaments, mais aussi les vaccins. C’est un enjeu central pour la survie des populations africaines, estime la Fondation.