Constituée de 8 pays, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est un marché très important dont le leader est, bien sûr, la Côte d’Ivoire. Mais la coopération avec les autres entités régionales en Afrique du Nord, de l’Est ou en Afrique australe, en est encore à ses balbutiements.
Des frémissements sont cependant perceptibles. C’est ainsi qu’il faut comprendre la visite jeudi à Lomé d’une délégation de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe). Elle comprenait trois importantes personnalités, les ministres des Affaires étrangères d’Afrique du Sud, de Zambie et du Zimbabwe.
Emissaires du président de l’organisation, l’Angolais Eduardo Dos Santos, ils se longuement entretenus avec Faure Gnassigbé, le président du Togo qui dirige actuellement l’UEMOA.
Les discussiions ont porté essentiellement sur les moyens d’établir une coopération entre les deux structures.
La SADC, créée à l’origine en 1980 pour combattre le régime sud-africain de l’apartheid, s’est transformée en organisation économique qui regroupe la plupart des pays d’Afrique australe, mais aussi de l’Afrique centrale et de l’Est. Au total, 15 membres, dont l’Angola, le Botswana, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie, la Namibie, les Seychelles, la RDC, le Swaziland et l’île Maurice.
C’est un marché de près de 260 millions de consommateurs.
On voit bien tout l’intérêt que pourraient avoir l’UEMOA et la SADC à travailler ensemble.
Malgré la distance et l’obstacle de la langue, le potentiel est considérable.