Culture

Alger, capitale culturelle de l'Afrique

Plus de 8.000 artistes et intellectuels africains, américains et brésiliens se retrouvent ce week-end à Alger pour le deuxième festival culturel panafricain (Panaf), gigantesque événement célébrant à nouveau - quarante plus tard - l'Afrique en musique, littérature et arts. Le ministre de la Communication et de la Culture du Togo, Oulegoh Keyewa a finalement renoncé à se rendre à Alger.

Il sera représenté par son directeur de la Promotion des arts et de la culture, DenakpoKokou Koami.L'Algérie, chargée par l'Union africaine (UA) d'organiser ce festival jusqu'au 20 juillet, a reçu confirmation que 51 des 53 pays membres de l'UA seront présents, a déclaré, Zouaoui Benhamadi, du comité exécutif d'organisation.

Plus de 8.000 représentants de ces pays africains, des Etats-Unis et du Brésil - les deux invités du Panaf - et au moins 20.000 artistes locaux, feront la fête à Alger et d'autres villes du pays, selon lui.

"Le Panaf est le plus grand rassemblement au monde d'artistes et d'intellectuels en même temps et sur le même lieu et qui englobe toutes les facettes de la culture de l'homme", estime l'organisateur.

Des acteurs comme Isabelle Adjani, Française de père algérien, et des grands noms de la chanson africaine dont les Algériens Cheb Khaled et Ouarda El Djazaïria, et le Sénégalais Youssou Ndour prendront part au festival.

L'UA veut, avec ce festival placé sous le thème de "la renaissance de la culture africaine", marquer "les esprits et les imaginaires (...) pour montrer et dire au monde que l'Afrique est de retour", note la ministre algérienne de la Culture, Khalida Toumi.

"Nous attendons de ce rassemblement l'éclosion de nouveaux talents dans la musique, les arts et les autres activités programmées. Nous attendons également une sorte de radioscopie de l'état général de la culture africaine", selon elle.

Littérature, avec plus de 200 titres de grands auteurs africains, bande dessinée, arts visuels, musique, chorégraphie, danse, théâtre, cinéma et patrimoine, seront au rendez-vous.

Des conférences notamment sur la colonisation et le combat pour l'indépendance, des colloques sur la littérature africaine sont également au programme du festival.

"Le Panaf ce n'est pas seulement de la musique. Nous allons faire fête, mais aussi réfléchir sur l'avenir de notre continent et faire un état des lieux de la culture en Afrique", a dit M. Benhamadi.

Le premier festival panafricain de 1969 était placée sous le signe de la décolonisation -- sept ans après l'indépendance de l'Algérie. De nombreux pays africains (Namibie, Angola, Guinée Bissau), étaient encore colonisés et l'Afrique du Sud était dominée par le régime de l'apartheid.

A côté de grands artistes comme la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba, les mouvements de libération et le mouvement anti-apartheid étaient notamment représentés.

Le 2e Panaf commence officiellement dimanche, fête de l'indépendance de l'Algérie, à la Coupole du stade du 5 juillet à Alger, avec un mégaconcert conçu par le chorégraphe algérien Kamel Ouali.

Mais dès samedi une parade populaire avec des groupes folkloriques va sillonner les rues de la capitale.

Des porte-chars rehaussés de maquettes symbolisant chaque pays africain, plus Brésil et Etats-Unis, défileront de Tafourah (centre-ville) jusqu'au quartier populaire de Bab El-Oued.

Pour l'hébergement, une cité des artistes de 1.250 lits a été réalisée à Zeralda (Ouest d'Alger) et de nombreux hôtels de la capitale sont réquisitionnés, a ajouté M. Benhamadi.

Les festivités sont prévues dans des salles et en plein air à Alger, Boumerdes, Blida, Tipaza et d'autres villes villes de l'Est et de l'Ouest du pays, où tous les spectacles seront gratuits et accessibles.

Quelque 22.000 policiers seront mobilisés pour éviter toute tentative d'attaques terroristes, selon le site du festival.

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