Un pas de plus vers la paix en République Démocratique du Congo. Le gouvernement congolais et le mouvement rebelle M23 ont signé, samedi à Doha, un accord-cadre visant à mettre fin aux combats meurtriers dans l’est du pays, qui ont déjà fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de centaines de milliers de civils depuis le début de l’année.
Un pas de plus vers la paix en République Démocratique du Congo. Le gouvernement congolais et le mouvement rebelle M23 ont signé, samedi à Doha, un accord-cadre visant à mettre fin aux combats meurtriers dans l’est du pays, qui ont déjà fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de centaines de milliers de civils depuis le début de l’année.
L’accord, paraphé en présence de représentants du Qatar, des États-Unis et de l’Union africaine, s’inscrit dans le cadre des efforts diplomatiques en cours pour ramener la stabilité dans la région des Grands Lacs, théâtre de violences récurrentes depuis plus de deux décennies.
Selon des informations obtenues par Mena Today, le Togo, agissant en tant que médiateur désigné par l’Union africaine, joue un rôle central dans la facilitation du dialogue entre les parties.
Lomé s’est engagé depuis plusieurs mois dans une diplomatie discrète mais active, afin de favoriser la reprise des discussions et de rapprocher les positions entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23.
Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, s’est félicité de la signature de cet accord-cadre, tout en rappelant que « le chemin vers la paix durable reste long et exige des engagements concrets de part et d’autre ».
Un accord soutenu par le Qatar et les États-Unis
Signé dans la capitale qatarie, l’accord comporte huit protocoles portant sur la cessation des hostilités, la libération des prisonniers, la réinsertion des combattants et la réhabilitation des zones affectées.
Toutefois, selon l’envoyé spécial américain pour la région, Massad Boulos, seuls deux protocoles, ceux liés à l’échange de prisonniers et au contrôle du cessez-le-feu, ont commencé à être mis en œuvre, et leur exécution reste lente.
« Ce processus n’est pas un interrupteur que l’on actionne du jour au lendemain. Il s’agit d’un travail de confiance et de coordination qui prendra du temps », a-t-il déclaré à Reuters après la cérémonie.
Malgré les avancées diplomatiques, les violences continuent dans les provinces de Nord-Kivu et Sud-Kivu, où le M23, appuyé selon Kinshasa par le Rwanda, a consolidé son contrôle sur plusieurs zones stratégiques, dont la ville de Goma, prise en janvier dernier. Kigali, pour sa part, continue de nier tout soutien militaire ou financier au mouvement rebelle.
Parallèlement, les attaques des groupes affiliés à l’État islamique ont fait au moins 28 morts vendredi dans le Nord-Kivu, selon des responsables locaux.
Le ministre d’État qatari aux Affaires étrangères, Mohammed bin Abdulaziz Al-Khulaifi, a salué la signature de l’accord comme « une étape importante sur la voie de la paix », tout en insistant sur la nécessité d’un engagement durable.
« La paix ne s’impose pas par la force, elle se construit sur la confiance, le respect mutuel et la sincérité des engagements », a-t-il affirmé.
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