L'Union européenne (UE) s'est félicitée mardi du déroulement "pacifique" des législatives du 14 octobre et a invité les autorités à "finaliser les résultats dans la transparence", a-t-on appris auprès de la Commission européenne à Lomé.
La bonne tenue démocratique du scrutin était une condition posée depuis longtemps par l'UE pour envisager la reprise de sa coopération économique et financière avec le Togo qu'elle avait suspendue en 1993 pour "déficit démocratique".Dans une déclaration dont republicoftogo.com a obtenu copie, le Conseil de l'UE exprime son "admiration pour l'engagement démocratique résolu dont a fait preuve le peuple togolais, qui s'est rendu massivement aux urnes".
Bruxelles demande également aux acteurs politiques et aux militants d'attendre "patiemment les résultats officiels" de ce scrutin surveillé par plus de 3.500 observateurs nationaux et internationaux dont ceux de l'UE et de l'Union africaine (UA).
La mission d'observateurs de l'UE avait déjà jugé ce scrutin "globalement satisfaisant".
Près de trois millions d'électeurs étaient appelés au Togo à choisir 81 députés parmi 2.100 candidats de 32 partis politiques ou indépendants au scrutin de liste.
Le Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir) a remporté la majorité absolue avec 49 sièges, selon des résultats provisoires partiels de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
L'Union des forces de changement (UFC) de Gilchrist Olympio, qui a obtenu 23 sièges, a dénoncé de nombreuses irrégularités dans une lettre au président de la Céni et exige notamment que les voix soient recomptées.
Le Comité d'action du renouveau (CAR) de Yawovi Agboyibo, l'actuel Premier ministre d'opposition, a conquis quatre sièges.
Cinq sièges restent en jeu à Lomé, la Céni ayant décidé de ne pas publier les résultats provisoires de la capitale en raison d'"anomalies".
Les résultats du scrutin doivent encore être définitivement validés par la Cour constitutionnelle.