L'Union européenne a accordé mardi au Togo deux subventions non remboursables d'un montant total de 26 millions d'euros (environ 17 milliards de francs CFA) pour des projets institutionnels et d'aménagement urbain, a-t-on appris mercredi de source officielle.
La première subvention de 8 millions d'euros (5,2 milliards de francs CFA) servira à consolider la transparence de la gouvernance politique et économique à travers l'aide à la gestion des finances publiques et au renforcement de la démocratie.La deuxième de 18 millions d'euros (11,8 milliards de francs CFA) permettra d'aider le ministère de la Ville et de l'Urbanisme pour la réalisation de travaux de voirie urbaine et d'assainissement urbain dans les principales villes.
Le communiqué publié mercredi par la Délégation de la Commission européenne au Togo souligne que cette subvention permettra le recrutement d'un « nombre considérable de jeunes chômeurs ».
Cette annonce a été faîte lors de la venue à l'UE à Bruxelles du ministre de la Coopération et du Népad, Gilbert Bawara.
L'UE qui a privé le Togo d'aide substantielle depuis 1993 pour "déficit démocratique", a assoupli ces dernières années sa position en raison des efforts fournis par les autorités dans le domaine du respect des droits de l'homme.
En signe d'encouragement, Bruxelles avait débloqué au profit de Lomé le 15 novembre 2006 les reliquats du 9e Fonds européen de développement (FED), estimé à 40 millions d'euros (26 milliards de francs CFA).
L'UE pourrait reprendre totalement sa coopération avec le Togo à la suite des élections législatives du 14 octobre jugées "libres" et transparentes" par l'ensemble des observateurs internationaux, principale condition posée par Bruxelles.
Ce processus est l'aboutissement de deux ans de réformes menées au pas de charge par le président Faure Gnassingbé.
En photo : Gilbert Bawara et Carlo Eich, directeur d'Aidco (Direction générale de la Commission pour la gestion de l'aide extérieure)