Eco & Finance

Compromis entre inflation et croissance

Les pays d’Afrique subsaharienne subissent un nouveau choc grave et de nature exogène, constate le Fonds monétaire international (FMI).

Les intervenants jeudi à Lomé © DR

Les pays d’Afrique subsaharienne subissent un nouveau choc grave et de nature exogène, constate le Fonds monétaire international (FMI).

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué une flambée des prix des denrées alimentaires et des combustibles qui menace les perspectives économiques de la région. 

Ce nouveau coup dur n’aurait pas pu intervenir à un plus mauvais moment : la reprise de la croissance s’amorçait et les dirigeants commençaient à remédier aux séquelles sociales et économiques de la pandémie de COVID-19 et à d’autres problèmes de développement. 

Le représentant du FMI au Togo Maximilien Melou, a présenté jeudi à Lomé le rapport sur les perspectives économiques régionales, réalisé par l’institution en avril dernier. 

'Le contexte actuel est marqué par la crise en Ukraine qui arrive à la suite de la crise covid-19 qui a de façon drastique affecté les paramètres fondamentaux des économies de la sous-région limitant ainsi les marges de manœuvre que les pays ont pour riposter à ces chocs. Les recommandations proposées sont de deux ordres. Des recommandations à court terme qui consistent dans un premier temps d’essayer de contrôler et de limiter la vulnérabilité à la dette. Accorder aussi des subventions ciblées pour les populations les plus vulnérables. La deuxième priorité à court terme que le rapport identifie, c’est de pouvoir gérer le compromis qu’il y a entre l’inflation et la croissance’, a déclaré M. Melou.

Pour Tchasso Kpowbie Akaya, secrétaire permanent chargé des Réformes au ministère de l’Economie et des Finances, des mesures peuvent être engagées pour atténuer les chocs.

Il a évoqué les moyens de réduire le coût de l’énergie, de réduire l’inflation et de booster la transformation agricole locale.

L’important est de continuer à financer l’économie de manière importante, a-t-il souligné.

De son côté, Agbenoxevi Kofi Paniah, le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, qui représentait le ministre Sani Yaya, et qui présidait la réunion, a indiqué qu'en dépit d'un contexte difficile, le Togo était parvenu à atteindre un taux de croissance de 5,5% en 2021, contre une prévision de 4,8%.

La zone UEMOA a été très résiliente en matière de politique monétaire et donc les taux continuent par être assez stables et soutenus pour faciliter le financement et accroitre la capacité du secteur privé à investir.

Pour trouver l’équilibre entre juguler l’inflation et stimuler la croissance, les banques centrales ont un rôle central à jouer.

La communauté internationale doit passer à l’action pour atténuer la crise de la sécurité alimentaire. 

Dans leur récente déclaration commune, le FMI, la Banque mondiale, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies et l’Organisation mondiale du commerce ont appelé de leurs vœux la constitution de stocks alimentaires d’urgence, l’octroi d’une aide financière, y compris sous forme de dons, une augmentation de la production agricole et la levée des entraves aux échanges, entre autres mesures.

Pour certains pays africains, le rétablissement de la viabilité de la dette passera par un reprofilage de la dette ou par une restructuration pure et simple de la dette publique, souligne le rapport.

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