Eco & Finance

Croissance de 6,3 % attendue en 2025 malgré un contexte mondial incertain

Le Conseil National du Crédit (CNC) s’est réuni mardi à Lomé.

Essowé Georges Barcola © republicoftogo.com

Le Conseil National du Crédit (CNC) s’est réuni mardi à Lomé.

En ouverture, le président du CNC, Essowé Georges Barcola, ministre de l’Economie et des Finances, a livré une analyse détaillée de la conjoncture nationale, marquée par des signes clairs de résilience et de dynamisme, malgré un contexte international incertain.

L’économie togolaise poursuit sa trajectoire positive, avec un taux de croissance estimé à 6,3 % en 2025, tirée principalement par le secteur tertiaire. Sur les sept premiers mois de l’année, ce dernier a affiché une hausse de 8 % de son chiffre d’affaires, tandis que le commerce a progressé de 3 %, et la production industrielle de 8 %.

L’indicateur du climat des affaires reste stable à 101, traduisant une confiance maintenue des chefs d’entreprise.

L'inflation est nettement en baisse, avec un taux moyen de 1,2 % à fin juin 2025, contre 3,2 % un an plus tôt, grâce aux efforts de stabilisation des prix. Par ailleurs, le taux d’endettement public a reculé à 65 % du PIB, contre 69 % en décembre 2024, se maintenant en dessous du seuil communautaire de 70 % fixé par l’UEMOA.

Le secteur financier confirme sa solidité

Le président du CNC s’est félicité de la contribution notable du secteur financier à cette performance. Le volume des crédits bancaires octroyés aux opérateurs économiques a augmenté de 22 % en un an, atteignant 543 milliards FCFA au premier semestre 2025. Du côté des institutions de microfinance, les concours se sont stabilisés autour de 141 milliards FCFA.

Autres indicateurs encourageants :

  • Le taux de dégradation des crédits bancaires est passé de 7,6 % à 7 % en un an.
  • Le coût du crédit a reculé, avec un taux débiteur moyen de 7,5 % contre 8 % un an plus tôt.
  • Les taux d’intérêt pour les micro et moyennes entreprises ont respectivement baissé de 60 et 20 points de base, s’établissant à 8,5 % et 8 %.

Malgré ces avancées, des défis subsistent. Le CNC appelle les établissements bancaires et les institutions de microfinance à améliorer :

  • L’accueil des clients et la réduction des délais d’attente ;
  • Le traitement rapide et efficace des réclamations.

Concernant spécifiquement les institutions de microfinance, il est urgent d’agir face à la dégradation continue des portefeuilles de crédit, afin de préserver la stabilité du secteur et sa capacité à soutenir les populations les plus vulnérables.

À mi-parcours de l’année 2025, le Togo affiche une bonne santé économique et financière, avec des fondamentaux solides. Le défi pour les mois à venir sera de consolider ces acquis, tout en renforçant la qualité des services financiers pour un développement inclusif et durable.

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