Eco & Finance

En bord de mer, une résidence qui fait des vagues

Le premier grand projet immobilier engagé au Togo depuis une vingtaine d'années suscite critiques et polémiques à Lomé. En bord de mer, à proximité de l'hôtel Mercure-Sarakawa, un vaste chantier est en pleine activité depuis trois mois. C'est là que seront édifiées d'ici deux ans une centaine de villas de luxe dans un parc privé appelé « Résidence des Cocotiers ». Villas privatives et hôtelières avec piscines, aires de sport, magasins et banques.

Ce projet initié par le promoteur Français Christian Dervieux, qui a à son actif une opération similaire au Sénégal, semble marquer un retour des investisseurs au Togo et la confiance retrouvée après 15 ans d'instabilité politique et de récession économique. 

Mais ce n'est manifestement pas le sentiment de la « Coalition contre le projet La résidence les cocotiers (CCRC) ». Dirigée par l'avocat et ancien ministre Djovi Gally, elle exige que le projet soit stoppé immédiatement.

Principal argument avancé, la résidence sera construite directement sur la plage qui fait partie du domaine public

« Le Gouvernement a osé concéder notre plage sur une superficie de plus de 10 hectares, au promoteur. Quel scandale ! Le Togo n'a que 45 km de littoral marin, et Lomé, notre ville, en a à peine 10 km », s'insurge M. Gally pour justifier sa démarche. Le président de l'association des « Amis de Lomé » n'est pas contre la construction de cette résidence, mais pas à l'endroit actuel.

« Nous ne sommes pas opposés aux investissements en infrastructures touristiques et hôtelières ! Mais ce projet doit être réalisé ailleurs, sur un autre site », assure l'ancien ministre dont la pétition a déjà recueilli la signature de plusieurs personnalités dont celle de Gervais Koffi Djondo (ASky), Agbéyomé Kodjo (ancien Premier ministre) ou Paul Ahyi (artiste).

Pour Christian Dervieux, cette polémique n'a pas lieu d'être. Son projet est bien ficelé, parfaitement financé, il dispose de tous les permis de construire et le projet est de surcroît créateur d'emplois.

« Mon projet n'empiète pas sur le domaine public. La plage demeure accessible à tous et le restera », assure le promoteur.

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