Eco & Finance

Faible croissance

Les pays africains de la Zone franc, dont le Togo fait partie, ont vu leur croissance économique s'établir à seulement 3,1% en 2006, en baisse par rapport à 2005 (3,9%) et très en retrait par rapport au reste de l'Afrique sub-saharienne (5,5%), indique un rapport de la Banque de France. Ce faible taux de croissance est "à peine supérieur à celui de la croissance démographique", précise le rapport publié début octobre.

Pour 2007, le rapport prévoit un "sensible raffermissement de l'activité économique", avec une croissance de 5% dans les pays de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac) "qui s'appuierait principalement sur le dynamisme du secteur non pétrolier".Il anticipe par contre une progression "relativement modérée" (4%) dans l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), en raison de la persistances de crises structurelles (énergie, produits chimiques) et de la crise ivoirienne.

La Zone franc regroupe 14 pays d'Afrique sub-saharienne, essentiellement des anciennes colonies françaises, les Comores et la France. Les francs CFA et comoriens sont ancrés à l'euro depuis 1999.

Dans la zone Uemoa, le taux de croissance est passé de 4,1% en 2005 à seulement 3% en 2006. Depuis six ans, l'économie de la zone reste "contrainte" par la crise en Côte d'Ivoire, qui faisait auparavant figure de "locomotive" régionale et qui représente toujours 35% du PIB de l'Uemoa.

Le taux de croissance de ce dernier pays a encore fléchi en 2006, passant de 1,8% en 2005 à seulement 1,2%. Le Sénégal, deuxième économie de la sous-région, avec 20% du PIB, n'a pas pu prendre le relais, sa croissance ayant fondu à 2,1% contre 5,3% en 2006.

La rapport de la Banque de France souligne, dans l'ensemble de la zone, la "lenteur des restructurations" dans le secteur agricole et les "difficultés d'approvisionnement en énergie électrique" qui perturbent l'activité économique.

La crise des branches phosphate et des produits chimiques, comme au Sénégal, a en outre pesé sur la croissance.

La croissance régionale a donc principalement reposé sur l'augmentation de la production vivrière, le dynamisme des industries extractives (or au Mali, uranium au Niger et pétrole en Côte d'Ivoire) ainsi que sur le commerce de détail et la téléphonie mobile.

Le ralentissement économique dans la zone Cémac (+3,2% en 2006 contre +3,7% en 2005) est pour sa part dû à la baisse de la production pétrolière (-3,9%).

La Guinée Equatoriale est restée le premier producteur de la sous-région, avec 17,1 millions de tonnes, devant le Congo (13,3), le Gabon (11,9), le Tchad (7,9) et le Cameroun (4,4). Ces cinq Etats assurent plus de 11% de la production pétrolière du continent africain.

Dans le secteur non pétrolier, les activités commerciales, de transport et de télécommunications ainsi que les productions vivrières, de grumes et de bois ont été particulièrement dynamiques, compensant les difficultés des cultures d'exportation (café, coton, banane).

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