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Halte à la contrefaçon !

Le Burkina Faso vient de lancer une campagne de lutte contre la contrefaçon des oeuvres artistiques (notamment musique en cassettes ou CD, films en DVD) qui a causé à son industrie culturelle près de 9,5 milliards de francs CFA (environ 14,5 millions d'euros) de pertes en 2006 et en 2007. La cérémonie de lancement s'est déroulée jeudi 14 février à Laongo (30 km au sud de Ouagadougou) sous la présidence du Premier ministre burkinabè Tertius Zongo et a été marquée par des mots d'ordre comme: "Halte à la piraterie!","Ensemble, barrons la route à la piraterie".

La campagne, prévue pour la période 2008-2010, a été élaborée par le Bureau burkinabè du droit d'auteur (BBDA) et est accompagnée d'un plan de promotion des biens et valeurs culturels et touristiques du Burkina Faso.Elle prévoit notamment le renforcement de la coopération avec les pays voisins (Bénin, Côte d'Ivoire, Ghana, Mali, Niger, Togo), ont expliqué les autorités.

Les douanes, gendarmeries et polices envisagent de contrôler et de partager des informations sur la circulation des oeuvres piratées. Un Observatoire de lutte contre la piraterie, une brigade nationale et des brigades régionales de lutte contre la piraterie sont également envisagées.

Le BBDA projette de créer "une brigade numérique" pour surveiller l'exploitation des oeuvres sur l'internet et traquer leurs pirates, a indiqué son directeur général, Balamine Ouattara.

Selon une étude sur la piraterie réalisée par le BBDA, ces pratiques frauduleuses ont causé 9.459.178.200 de francs CFA (environ 14,5 millions d'euros) de pertes à l'industrie culturelle burkinabè en 2006 et 2007. Durant la même période, "les droits d'auteur volés aux artistes ont atteint 3.153.059.240 de francs CFA (4,8 millions d'euros). 95% des supports de cassettes et CD mis en vente sur le marché burkinabè sont des oeuvres piratées.

Le réalisateur burkinabè Kollo Daniel Sanou ("Tasuma"), s'est félicité de cette campagne. "Dès que vous sortez un DVD, vous êtes sûrs de le voir le lendemain sur la place publique à vil prix, sans compter les vidéo-clubs qui se servent royalement de nos films pour s'enrichir dans les bas quartiers des villes africaines."

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