Le Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement sont attendus mercredi à Paris pour une Journée consacrée à l'économie togolaise. Présenter les réformes politiques et économiques, convaincre que le climat des affaires est désormais propice à l'investissement, tels sont les objectifs de ce forum organisé par la Chambre de commerce et l'industrie du Togo (CCIT) en partenariat avec la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP).
Jonathan Fiawoo est le nouveau président de la CCIT. Il fonde de grands espoirs dans cette rencontre dont les résultats pourront être estimés au nombre d'accords et de partenariats signés. Paris n'est qu'une étape. La Chambre entend mener des actions similiaires en Asie, dans le Monde arabe, en Europe et en Afrique. Republicoftogo.com : La Chambre de Commerce et d'Industrie du Togo (CCIT) en collaboration avec la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris (CCIP), organise le 11 mars prochain à Paris la « Journée Economique du Togo ». Quels sont les objectifs de cette manifestation ?
Jonathan Fiawoo :
Après la normalisation de la coopération entre notre pays et les bailleurs de fonds, il était indispensable d'entreprendre quelques actions en direction des investisseurs étrangers pour qu'ils s'intéressent de nouveau au Togo.
L'objectif de cette Journée, organisée par la CCIT en collaboration avec le gouvernement, est de promouvoir notre pays en Europe en présentant aux opérateurs économiques nos atouts et les inviter à venir investir en nouant des partenariats avec des PME/PMI togolaises.
Republicoftogo.com : Sur quoi va porter principalement cette journée ?
Jonathan Fiawoo :
Au programme des travaux, il y a la présentation du Togo et ses atouts, l'environnement des affaires, et les opportunités d'investissements. En dehors des présentations et débats, il y aura des rencontres individuelles d'affaires.
Republicoftogo.com : Combien d'entreprises ou d'opérateurs économiques togolais sont annoncés à ce rendez-vous ?
Jonathan Fiawoo :
Une soixantaine d'opérateurs togolais et plus de 125 chefs d'entreprises européens se sont déjà inscrits et nous continuons à recevoir les demandes de participation.
Republicoftogo.com : Pensez-vous que l'environnement des affaires au Togo est aujourd'hui propice pour attirer les investisseurs ?
Jonathan Fiawoo :
Le climat des affaires est plus favorable aujourd'hui qu'hier, c'est évident. Le chef de l'Etat et son gouvernement s'efforcent de créer un environnement favorable à l'investissement privé. Aujourd'hui, la bonne gouvernance est encouragée à tous les niveaux. La justice est en voie d'être assainie pour combattre l'insécurité juridique et judiciaire. Un guichet unique pour les formalités de création des entreprises est opérationnel.
La Cour des comptes est en voie d'installation. Une charte des PME/PMI vient d'être validée. Voilà autant d'actes posés qui suscitent l'optimisme au sein des opérateurs économiques que nous représentons.
Republicoftogo.com : Sur ce plan, quelle est la politique de la nouvelle équipe que vous dirigez pour créer les conditions nécessaires à l'investissement ?
Jonathan Fiawoo :
Auprès des pouvoirs publics, la CCIT joue un rôle de conseiller et de représentation. Nous représentons les intérêts de l'ensemble des opérateurs économiques et à ce titre, nous donnons nos avis pour la bonne marche des affaires au Togo.
Depuis notre élection à la tête de la Chambre, nous nous sommes attelés, dans un premier temps, à réorganiser l'institution. C'est ainsi qu'après l'élection du Bureau que je préside, nous avons mis en place le Bureau directeur, désigné les présidents des différentes commissions techniques et nommé un directeur général qui gère au quotidien la Chambre de Commerce du Togo.
Nous avons un ambitieux programme qui s'articule autour des points suivants :
- recenser les entreprises en difficulté et faciliter leur accès au crédit
- contribuer au renforcement des capacités des chefs d'entreprises pour une gestion plus efficace des affaires
- contribuer à la création de nouvelles entreprises.
Au moment où le gouvernement s'efforce à relancer les activités, notre rôle est de l'accompagner dans la mise en place d'un cadre incitatif à la promotion de l'investissement privé national et étranger.
Cela passe par une meilleure réglementation de la concurrence, la modernisation de la justice, etc.
Republicoftogo.com : Quelles sont les retombées économiques attendues de ce forum de Paris ?
Jonathan Fiawoo :
Les retombées ne pourront se mesurer qu'au lendemain de cette manifestation en terme de contrats et de partenariats. Nous sommes optimistes et satisfaits de constater que le nombre d'entreprises souhaitant participer à cette Journée est important. C'est un bon indicateur.
Republicoftogo.com : Pourquoi avoir choisi Paris, et non Dubaï, Honk-Kong ou Shanghai , des marchés vers lesquels se tournent de plus en plus d'opérateurs économiques togolais ?
Jonathan Fiawoo :
Bonne question, on aurait pu choisir effectivement Dubaï, Hong Kong et autres dragons d'Asie qui attirent de plus en plus d'hommes d'affaires.
Paris, compte tenu des relations traditionnelles qui nous lient à la France, n'est qu'une étape. Dans le futur nous proposerons d'explorer le marché chinois.
Republicoftogo.com : A part Paris, d'autres rendez-vous du même type sont-ils prévus à l'étranger ?
Jonathan Fiawoo :
Oui, nous allons organiser d'autres rencontres, sous d'autres formes, en Afrique, en Asie, au Moyen Orient et aux Etats-Unis.