Environ 135 millions d'Africains seront touchés par la crise provoquée par la flambée des prix des produits alimentaires, a indiqué vendredi le président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, annonçant des mesures pour le secteur agricole. "Nous estimons que près de 135 millions de personnes courrent des risques très sérieux, dans une douzaine de pays d'Afrique" a-t-il déclaré lors d'un point de presse à Tunis, siège provisoire de la BAD.
M. Kaberuka qui s'exprimait à l'issue d'une réunion du Conseil d'administration, a estimé à 36 millions de tonnes de céréales le déficit alimentaire en Afrique.Seront particulièrement affectés les pauvres en zones urbaine, les mères et les enfants en bas âge, les personnes âgées et celles qui vivent avec le virus du sida, a-t-il ajouté.
Les plus vulnérables parmi les pays, sont ceux qui connaissent une forte urbanisation, ceux qui dépendent fortement des importations des produits alimentaires et ceux qui sortent d'un conflit.
Douze pays particulièrement menacés ont été identifiés pour des mesures d'appui supplémentaires, notamment le Cap Vert, la Guinée, la Gambie, Djibouti, l'Egypte, le Soudan, la RDC et le Tchad.
Au rang de ces mesures décidées vendredi, l'engagement de 1 milliard de dollars supplémentaires pour appuyer le secteur agricole en Afrique, en plus de 3,8 milliards qui lui sont déjà consacrés.
Le Togo n'échappe pas à la flambée des prix. Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures pour veiller à enrayer la hausse. En outre, priorité a été donnée pour une relance et une modernisation du secteur agricole.