Eco & Finance

Le Togo vise un déficit de 3 % du PIB en 2026

Malgré un environnement international marqué par la crise climatique, l’insécurité régionale, les tensions géopolitiques et la baisse de l’aide extérieure, le Togo maintient le cap.

Racheeda Boukezia et Essowé Georges Barcola vendredi à Lomé © republicoftogo.com

Malgré un environnement international marqué par la crise climatique, l’insécurité régionale, les tensions géopolitiques et la baisse de l’aide extérieure, le Togo maintient le cap.

« Le contexte est difficile, mais notre résilience est réelle. La croissance reste robuste et notre cadre macroéconomique est solide », a souligné le président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, dans son discours sur l’état de la nation.

Le ministre des Finances et du Budget, Essowé Georges Barcola, a tenu a rappeler le crédo de Faure Gnassingbé à l’occasion de la présentation du rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives économiques régionales en Afrique subsaharienne, publié en octobre dernier à l’occasion des Assemblées générales du Fonds et de la Banque mondiale.

Ces performances réalisées par le Togo sont le fruit de réformes économiques courageuses engagées ces dernières années, visant à renforcer les secteurs primaire, secondaire et tertiaire. Elles se reflètent dans le projet de loi de finances 2026, actuellement en discussion au Parlement, qui place la consolidation budgétaire au cœur des priorités, avec un objectif affiché: ramener le déficit public à 3 % du PIB, conformément aux critères de l’UEMOA.

Pour y parvenir, le gouvernement actionne plusieurs leviers. La mobilisation des recettes sera renforcée à travers la poursuite des réformes de l’Office togolais des recettes (OTR), notamment par la digitalisation accrue du système fiscal et l’introduction de la facturation électronique. La gestion de la dette publique fera l’objet d’une transparence renforcée, avec la publication trimestrielle des statistiques de la dette. En parallèle, l’État s’engage dans une rationalisation des dépenses, portée par une réforme de la commande publique visant la dématérialisation complète des marchés.

Ces orientations ont été rappelées par M. Barcola lors de la présentation. 

Selon le FMI, la croissance de l’Afrique subsaharienne devrait atteindre 4,1 % en 2025, avant une accélération attendue en 2026, sous réserve de la poursuite des efforts de stabilisation macroéconomique. L’inflation, quant à elle, devrait reculer grâce à des politiques monétaires plus strictes et à la baisse des prix des denrées alimentaires.

Dans ce paysage régional, le Togo se distingue, avec une croissance projetée à 6,2 % en 2025, bien au-dessus de la moyenne régionale. Une dynamique que le gouvernement entend consolider, tout en maintenant et en renforçant les investissements sociaux, notamment dans la protection sociale et l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables.

Entré dans une nouvelle ère politique avec l’avènement de la 5e République, le pays ambitionne de bâtir une économie plus robuste, plus inclusive et durable. 

Le ministre a salué à cet effet l’accompagnement du FMI, dont les analyses contribuent à éclairer les politiques publiques et à anticiper les risques.

‘Dans un monde incertain, le Togo fait le choix de la discipline économique, de la transparence et de l’investissement social pour tenir bon et avancer’, a conclu Essowé Georges Barcola. 

La rencontre s’est déroulée en présence de la nouvelle représentante du Fonds à Lomé, Racheeda Boukezia.

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