
La Conférence de l’Union Africaine sur la gestion de la dette publique s’es achevée mercredi à Lomé.
La Conférence de l’Union Africaine sur la gestion de la dette publique s’es achevée mercredi à Lomé.
Dans son discours de clôture, le ministre togolais de l’Économie et des Finances, Essowè Georges Barcola, a qualifié cette rencontre d’« historique », soulignant son rôle déterminant dans la démystification de la dette africaine et la reformulation des stratégies pour un avenir économique plus robuste.
Organisée sous l’égide de l’Union Africaine (UA), la conférence de Lomé a réuni ministres, experts financiers et représentants d’institutions internationales pour aborder l’un des défis majeurs du continent : l’endettement. Longtemps perçu comme une « honte » pour l’Afrique, le fardeau de la dette a été analysé sous un nouvel angle.
Selon M. Barcola, les débats ont démontré que la responsabilité de l’Afrique dans cette problématique est minime, les contraintes majeures étant largement imposées de l’extérieur.
Les discussions ont permis d’identifier deux types de contraintes :
Une ambition collective : réformer l’architecture financière mondiale
La conférence a abouti à une conclusion unanime : sans une réforme profonde de l’architecture financière internationale, l’Afrique ne pourra pleinement tirer parti de ses ressources internes et de son potentiel économique.
M. Barcola a insisté sur la nécessité de porter cette revendication auprès du G20, du FMI et de la Banque mondiale, afin de réduire les coûts prohibitifs des crédits et de promouvoir une « dette saine » pour le développement durable du continent.
Pour concrétiser cet engagement, les participants ont mandaté l’Union Africaine pour poursuivre ses efforts et organiser une nouvelle réunion en 2026, afin d’évaluer les progrès réalisés à partir des recommandations de Lomé.
Cette démarche vise à éviter que la conférence ne reste un « sommet de trop », mais devienne un jalon concret vers des solutions durables.
Le président du Conseil de la République togolaise, Faure Gnassingbé, a été au cœur des discussions. Son discours d’ouverture, salué comme « historique », a donné des orientations claires pour la gestion de la dette.
La conférence a adopté une motion spéciale de félicitation à son égard, le désignant comme le porte-voix de l’Afrique pour défendre cette cause auprès de ses pairs et des partenaires internationaux.
« Son Excellence se fera un devoir et un honneur de porter la voix de l’Afrique », a assuré M. Barcola, soulignant l’engagement du président Gnassingbé à promouvoir des mécanismes innovants pour alléger le fardeau de la dette.
Cette mission sera relayée lors des prochaines conférences des chefs d’État de l’UA, avec un soutien actif de la Commission de l’Union Africaine.
Le ministre a exprimé sa gratitude aux partenaires ayant rendu possible cet événement, notamment l’Allemagne et le système des Nations Unies, pour leur soutien logistique et financier. Il a également salué la couverture médiatique de qualité assurée par la presse, qui a contribué à amplifier l’impact de la conférence.
Dans une interview accordée aux journalistes à l’issue de la rencontre, M. Barcola a réitéré l’importance des conclusions de Lomé.
Il a appelé à une mobilisation collective pour soutenir les institutions financières régionales et exiger des partenaires internationaux une révision des mécanismes de financement, afin que l’Afrique puisse bénéficier de ressources abordables et adaptées à ses besoins.
Vers un avenir économique prometteur
La conférence de Lomé marque un tournant dans la manière dont l’Afrique aborde la question de la dette. En démystifiant ce défi et en posant les bases d’une réforme mondiale, elle ouvre la voie à une gestion plus souveraine et durable des finances publiques.
Avec le leadership du Togo et l’engagement de l’Union Africaine, l’Afrique se positionne pour inverser la tendance et devenir un acteur de premier plan dans l’économie mondiale.
Comme l’a conclu M. Barcola, « l’Afrique a les ressources humaines et naturelles pour réussir. Il ne reste qu’à régler la question de l’architecture financière internationale pour que nous puissions pleinement réaliser notre potentiel. »
La déclaration de Lomé, portée par une volonté collective, est un premier pas vers cet avenir ambitieux.
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