La croissance projetée à 6,2 % en 2025 malgré un contexte mondial incertain

Le Conseil National du Crédit (CNC) s’est réuni vendredi à Lomé sous la présidence du ministre de l’Économie et des Finances, Essowè Georges Barcola.

Cette rencontre, tenue dans un contexte international marqué par des tensions géopolitiques et commerciales persistantes, a permis de faire le point sur la situation économique, monétaire et financière du Togo au 31 mars 2025.

Pour rappel, le CNC est une instance nationale de concertation qui regroupe les autorités publiques, les banques, les établissements financiers et les représentants du secteur privé. Sa mission principale est de suivre l’évolution du crédit, d’évaluer les conditions de financement de l’économie et d’orienter les décisions en matière de politique monétaire au niveau national.

Malgré les incertitudes sur le plan mondial — notamment les conflits au Moyen-Orient et les tensions commerciales —, l’économie togolaise affiche une trajectoire solide. 

Sous le leadership du Président du Conseil, Faure Gnassingbé, les réformes structurelles engagées ces dernières années portent leurs fruits.

Selon les chiffres présentés, la croissance économique est projetée à 6,2 % pour 2025, après avoir atteint 6,3 % en 2024. Tous les secteurs d’activité devraient contribuer à cette performance, avec une dynamique particulièrement soutenue dans le secteur tertiaire. L’indice du chiffre d’affaires dans les services marchands a d’ailleurs progressé de 5,2 % en glissement annuel au premier trimestre.

Inflation maîtrisée et financement en hausse

Autre point positif : les taux d’inflation et d’endettement restent contenus dans les normes communautaires de l’UEMOA, un gage de stabilité macroéconomique.

Le secteur bancaire joue pleinement son rôle de soutien à l’activité, avec des mises en place de crédits en hausse de 19 % sur un an, atteignant 286 milliards de francs CFA au terme du premier trimestre. 

Les Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TPME) en sont les principales bénéficiaires, représentant désormais 44 % des crédits, contre 37 % l’an dernier à la même période.

Lors de cette session, les membres du CNC ont également porté une attention particulière à la note sur les mécanismes innovants de recouvrement des créances dans les institutions de microfinance, un enjeu crucial pour la stabilité du secteur.

Cette réunion du CNC confirme une tendance générale : le Togo maintient le cap d’une croissance inclusive et soutenue, avec une attention particulière portée au secteur privé et à l’accès au financement, pilier central de la stratégie de développement nationale.