
Le café et le cacao continuent de jouer un rôle central dans l’économie agricole du Togo. En tant que cultures de rente majeures, elles génèrent des recettes d’exportation essentielles pour le pays et soutiennent des milliers de familles rurales.
Le café et le cacao continuent de jouer un rôle central dans l’économie agricole du Togo. En tant que cultures de rente majeures, elles génèrent des recettes d’exportation essentielles pour le pays et soutiennent des milliers de familles rurales.
Ensemble, ces deux filières contribuent à hauteur de 1,4 % au produit intérieur brut (PIB) et représentent 5,5 % de la valeur ajoutée agricole.
Actuellement, près de 400 000 producteurs cultivent le café et le cacao sur une superficie totale de 72 762 hectares, dont 45 117 hectares consacrés au café et 27 645 hectares au cacao. La production est concentrée dans huit préfectures, situées dans les régions des Plateaux et de la Centrale, zones particulièrement favorables à ces cultures.
Le secteur est encadré par le Conseil Interprofessionnel des Filières Café et Cacao du Togo (CICC-TOGO), qui fédère les principaux acteurs des chaînes de valeur : producteurs, acheteurs, exportateurs et transformateurs. La régulation, la coordination et le suivi des activités sont assurés par le Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC), dirigé par Enselme Gouthon.
Lancement officiel de la campagne 2025
Vendredi, la cérémonie officielle de lancement de la campagne de commercialisation 2025 s’est tenue à Kpalimé, point névralgique de la filière. Cet événement marque le début de la saison de vente des récoltes et sert de cadre pour rappeler les normes, obligations et bonnes pratiques à l’ensemble des acteurs de la chaîne.
Présente à la cérémonie, Kayi Mivedor-Sambiani, ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, a salué les performances de la campagne précédente, tout en appelant à des réformes urgentes :
« En dépit des performances enregistrées lors de la campagne 2024-2025, force est de constater quelques dysfonctionnements qui méritent d’être corrigés pour le bon déroulement de la nouvelle campagne qui s’ouvre », a-t-elle souligné.
Parmi les problèmes structurels pointés du doigt, l’intervention persistante d’opérateurs non professionnels non enregistrés, une surenchère des prix au niveau local, perturbant l’équilibre du marché et la fraude à l’exportation, qui prive l’État de recettes fiscales importantes
Des actions correctives sont attendues pour renforcer la transparence, la traçabilité et la compétitivité des deux filières.
À l’occasion du lancement de la campagne, le secrétaire exécutif du CCFCC, Enselme Gouthon, a remis des motos aux contrôleurs de production. Un geste destiné à améliorer leur mobilité dans les zones de café et de cacao.
« L’appui à la filière est une constante de notre coordination. Il est essentiel de renforcer les capacités des acteurs à la base », a-t-il déclaré.
Dans un contexte où la demande mondiale en produits agricoles durables et équitables ne cesse de croître, le Togo dispose d’un fort potentiel pour valoriser davantage son café et son cacao. Mais cela passera inévitablement par une meilleure organisation du secteur, la lutte contre les pratiques informelles et une modernisation des chaînes de production et de commercialisation.
Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.
Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.