Eco & Finance

Lancement du Forum de Séville sur la dette des pays en développement

Un nouveau forum international sur la dette, soutenu par les Nations Unies, a été lancé ce mercredi dans le but de s’attaquer aux défis croissants liés à l’endettement dans les économies émergentes.

La ville de Genève en Suisse © republicoftogo.com

Un nouveau forum international sur la dette, soutenu par les Nations Unies, a été lancé ce mercredi dans le but de s’attaquer aux défis croissants liés à l’endettement dans les économies émergentes.

Baptisé Forum de Séville sur la dette, il est dirigé par l’Espagne et a été présenté à Genève lors de la 16e session de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

Ce forum vise à réunir créanciers, pays débiteurs, institutions financières internationales et experts pour élaborer des solutions concrètes en matière de gestion de la dette, de durabilité et de réforme du système actuel.

Une dette qui étouffe les investissements essentiels

Selon la CNUCED, la dette publique mondiale a atteint 102 000 milliards de dollars en 2024, dont 31 000 milliards pour les pays en développement, qui ont payé 921 milliards de dollars rien qu’en intérêts.

« Dans certains pays, le service de la dette dépasse 10 % du PIB, au détriment de l’éducation, de la santé ou de l’investissement dans l’avenir », a alerté Carlos Cuerpo, ministre espagnol de l’Économie.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a soutenu l’initiative en appelant à des solutions rapides et équitables. « Les pays ne devraient jamais avoir à choisir entre rembourser leur dette ou servir leur population », a-t-il déclaré.

Une réponse systémique attendue

Près de 3,4 milliards de personnes vivent aujourd’hui dans des pays qui dépensent plus pour le service de la dette que pour la santé ou l’éducation. 61 pays ont consacré 10 % ou plus de leurs recettes publiques au paiement d’intérêts en 2024.

La Secrétaire générale de la CNUCED, Rebeca Grynspan, a dénoncé une « érosion lente du développement » marquée par des coupes budgétaires dans les infrastructures, la santé et l’éducation.

Le Forum de Séville s’inscrit dans la suite de la Conférence décennale sur le financement du développement tenue en juin dernier en Espagne. Il vient compléter d'autres initiatives comme la Table ronde mondiale sur la dette souveraine, alors que des pays comme le Ghana, la Zambie ou l’Éthiopie peinent encore à sortir de leurs défauts souverains.

Dans un contexte où les pays riches réduisent l’aide au développement au profit de la défense, les experts appellent à des réponses urgentes, coordonnées et durables pour éviter une crise prolongée.

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