Les pays d'Afrique subissent pour la plupart la hausse des prix de l'alimentation et de l'énergie même si certains bénéficient de celle des matières premières qu'ils exportent, constate le Fonds monétaire international (FMI) dans ses prévisions semestrielles mercredi. Le rythme de croissance devrait toutefois se maintenir sur le continent africain à 5,9% en 2008 et 6% en 2009 après 6,3% en 2007, mais ralentir plus sensiblement en Afrique sub-saharienne à 6,1% en cette année et 6,3% en 2009 après 6,9% l'année dernière.
Les pays qui subiront le moins ce ralentissement seront les exportateurs de pétrole alors que certains pays importateurs de brut bénéficieront en revanche de la hausse des cours de matières premières comme le cacao, le café et le coton.L'impact du ralentissement mondial devrait se faire sentir le plus dans des pays comme la Gambie, le Ghana, la Mauritanie et le Swaziland en raison de leur forte dépendance aux importations et leurs faibles revenus.
En Afrique du sud, principale économie de la zone sub-saharienne, la croissance va sensiblement ralentir par rapport aux 5,1% enregistrés en 2007 pour passer à 3,8% cette année et 3,3% en 2009. Les pénuries d'électricité et une hausse de 5 points de pourcentage des taux d'intérêt depuis la mi-2006 pour lutter contre l'inflation contribuent à ce ralentissement.
"Le principal défi pour la région est de savoir comment elle peut répondre à un choc important sur les prix des matières premières et à un ralentissement de l'apport en capital étranger. Dans le cas des pays non exportateurs de pétrole, des ajustements budgétaires et monétaires sont nécessaires dès maintenant. Les retarder pourrait avoir des conséquences négatives sur la croissance et l'équilibre macro-économique général, indique le FMI.